Première remarque, le titre du jeu est trop long. «
Behind The Frame » décrit beaucoup mieux l’aventure que «
Les Plus Beaux Paysages », qui est vraiment de trop ici. Une faute qui donne un petit goût d’incohérence tant finalement les paysages ne sont pas le centre de l’histoire. Mais nous chipotons. Alors,
Behind The Frame, c’est quoi ? Hé bien c’est ce qu’on pourrait qualifier d’expérience au gameplay minimaliste. On incarne une jeune peintre et on suit une histoire à travers des tableaux disposés dans l’appartement de l’artiste. Comme vous le savez, toutes les œuvres ont une histoire derrière et c’est ce que le titre exploite. Nous explorons les histoires qui ont mené à la création de peintures. Alors, forcément, le ton est fantastique et merveilleux, on croit même parfois déceler une petite influence
Ghibli. L’histoire se suit avec plaisir jusqu’à son final plutôt émouvant. Alors, oui, il n’y a rien d’original mais ça marche. Le tout est porté par une très belle direction artistique, des scènes en animation donnant un charme fou au titre et surtout une musique parfaite. Cette dernière accompagne vos phases de jeu de la meilleure des manières et fait passer l’atmosphère de la petite matinée d’été sympa à l’inquiétude d’être enfermé en un clin d’œil.
Comme déjà évoqué, le gameplay est très minimaliste. Dans une vue à la première personne, on déplace la caméra à la souris et on clique sur des objets pour interagir. On remet des éléments à la bonne place et on clique parce qu’il faut simplement cliquer, rien de plus. Behind The Frame a tout un aspect puzzle, mais rien de très compliqué. La plupart du temps, il faut simplement mettre des bouts de papier dans le bon ordre ou encore remettre des éléments manquants sur un tableau en utilisant la bonne couleur. Rien de compliqué car il suffit de suivre un modèle et aucun puzzle ne donne vraiment de défi. Peut-être pour ne pas frustrer le joueur et ne pas casser le rythme de l’histoire, mais ça donne vite l’impression que les puzzles n’étaient pas vraiment nécessaires.
Tout ça entraîne forcément des conséquences. Tout d’abord, le jeu est très court : nous avons pu le finir en 80 minutes d’après Steam ! Alors, 80 minutes plaisantes... mais pas inoubliables. Si cette durée de vie n’est pas étonnante pour un jeu mobile, car rappelons que Behind The Frame sort aussi sur téléphones et tablettes, sur PC ça fait un peu bizarre. Comme certains le disent, « ce n’est pas la durée qui compte », pourtant dans le cas de Behind The Frame on ne peut s’empêcher de penser que sa durée a un impact sur son appréciation globale tant l’histoire racontée - même si elle est plaisante dans son état - aurait mérité du développement. Et, enfin, il y a aussi ce syndrome que l’on connait tous du film regardé lors d’une après-midi pluvieuse mais que l’on aura vite oublié. Notons tout de même que le jeu est entièrement localisé en français, chose assez rare pour être saluée chez les indés.