Duke Nukem Forever

Duke Nukem Forever
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Ça y est, il revient, après 12 ans d'attente, le Duke est de retour, le cigare aux lèvres, toujours aussi blond, aussi testostéroné, et surtout toujours aussi fin, prêt à flinguer de l'alien par palettes entières, à leur trancher la tête et leur chier dans le cou. Mais après autant d'attente, nombre d'entre vous ne voient probablement pas qui est Duke Nukem, en particulier les plus jeunes. Il serait donc bien venu qu'on vous fasse une petite rétrospective de la saga. Et ça tombe bien, c'est pile l'objet de ce dossier.

Bienvenue dans les années 90

Quelle belle décennie que les années 90 ! Elles ont débarqué juste après que le mur de Berlin se soit cassé la gueule et juste avant que l'U.R.S.S. ne le suive dans sa chute. Bref, le début d'un long calvaire pour les scénaristes hollywoodiens qui allaient devoir utiliser leur cerveau pour une fois afin de trouver un nouveau méchant. Chose faite depuis avec les méchants terroristes musulmans. Mais le jeu vidéo n'avait pas ce problème, le média jouissant d'une liberté lui permettant bien des fantaisies. Et la dernière décennie du siècle précédent a fort bien commencée avec l'arrivée d'une super console qui allait nous faire vivre de supers moments avec de supers jeux : la Super Famicom. Sortie en 1990 au Japon puis en 1991 aux USA et en Europe, elle est plus connue chez nous sous le nom de Super Nintendo, celle qui a éclaté la concurrence. Et c'est la Mega Drive de Sega qui a eu la lourde tâche de lui tenir tête, sans succès. Mais la saga qui nous intéresse ici a fait ses armes sur la PC-Engine de NEC.

Bienvenue dans les années 90

Pour ce qui est des jeux eux-mêmes, il faut savoir qu'à cette époque, on savait à peine ce qu'était la 3D. Il faut attendre Starwing en 1992, et la puce super FX intégrée dans la cartouche du jeu pour voir des polygones pour la première fois. La 2D est donc la norme et les sprites sont légions. Les amateurs de jeux d'action devaient donc ce contenter de quelques genres biens distincts, le shoot them up avec des titres excellents comme R-Type ou Parodius, et le beat them all qui proposait des jeux comme Final Fight ou Double Dragon. Mais c'est dans la plateforme/action que Duke Nukem fait son son apparition pour la première fois, se retrouvant donc en concurrence avec des hits comme Metroid et Castelvania. Autant dire qu'Apogee Software a fort à faire pour imposer son héros blondinet. Surtout qu'une petite révolution était sur le point de débouler. En 1993, à une époque où le scrolling, qu'il soit horizontal, vertical, ou multidirectionnel, était roi, un petit studio du nom d'id Software nous sort Doom, véritable pionnier dans le domaine des FPS qui connut un grand succès et contribua grandement au lancement et à la popularisation d'un genre aujourd'hui sur-représenté dans le marché du jeu vidéo.

L'arrivée du Duke

Le Duke débarque

C'est le premier juillet 1991 que Duke Nukem débarque sur nos machines, à commencer par la PC-Engine. Le titre nous met dans la peau du blond musculeux qui doit empêcher le docteur Proton de conquérir le monde avec son armée de « Techbots ». C'est à Todd Replogle, Allen Blum, George Broussard et Scott Miller d'Apogee Software que l'on doit ce chef d'œuvre de finesse. Finesse qui deviendra d'ailleurs une des marques de fabrique de la série. Le titre reprend alors les codes et le gameplay des jeux d'action/plateforme de l'époque et ressemblait à ça :

Le jeu consistait donc à sauter de plates-formes en plates-formes en dézinguant du robot sans oublier de ramasser les divers bonus éparpillés çà et là. On avait parfois à trouver une clef pour ouvrir un passage, mais rien de bien poussé. Pas forcément engageant vu comme ça de nos jours ! Le jeu ne fait pourtant pas pâle figure par rapport aux autres productions de l'époque. Il rencontre même un certain succès, suffisant en tout cas pour pousser l'équipe d'Apogee à renouveler l'expérience dès 1993 avec un nouvel épisode sobrement intitulé Duke Nukem 2.


Le Duke débarque

Dans cet opus, le blond musculeux, toujours avec ses lunettes noires et son cigare, se fait kidnapper par des aliens qui souhaitent aspirer son cerveau pour ensuite s'en servir pour conquérir le monde. Mais, pas de bol pour eux, Duke Nukem réussit à s'échapper et prend un malin plaisir à leur latter la gueule en sauvant le monde au passage. Plus abouti techniquement, il ne propose pas de grands changements au niveau du gameplay. C'est vrai qu'il est désormais possible de piloter des véhicules dans certains niveaux et de tirer en haut, mais à part ça, le jeu reste globalement très similaire à son aîné. On notera cependant une bande-son beaucoup plus fournie que celle de l'épisode fondateur.

Dans les années qui suivirent, l'émergence de la 3D et les possibilités qu'elle offre incitèrent Apogee Software à créer une filiale dédiée à celle-ci : 3D Realms. Ce studio donnera naissance en 1996 au jeu culte parmi les jeux cultes : Duke Nukem 3D.


L'arrivée du Duke
22 juin 2011 à 22h00

Par Team Gamehope

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