Test : Tales Of Symphonia - Gamecube

Tales Of Symphonia - Gamecube
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A la vue de Tales of Symphonia, les plus cultivés d'entre nous feront sans doute le lien avec la série des "Tales of", qui connaît un succès plutôt conséquent chez les nippons. C'est donc avec ce volet Gamecube que Namco décide enfin de s'attaquer au continent européen ; reste à savoir si le soft a de quoi s'imposer dans les esprits, en tout cas cela semble bien parti..
Malgré les apparences, la saga des Tales of a commencé il y a bien longtemps. Certains se souviennent peut-être du premier volet alors paru sur Super Famicom, baptisé Tales of Phantasia. La pléthore d'opus sortis par la suite (un peu moins nombreux que pour la saga des FF cependant), s'ils n'ont jamais convaincu par la franche "originalité" de leur titre (on aime les rimes en "a" chez Namco) ont quand même impressionné par leur qualité et la série fait désormais partie des incontournables.. au Japon. Eh oui, le seul épisode sorti en Europe, c'est justement le nouveau-né Tales of Symphonia. Inutile d'annoncer au joueurs qu'il faut en profiter au maximum, et qu'on espère que les prochaines créations dépasseront elles aussi la frontière européenne.. Parce qu'avec Symphonia, on prend quand même pas mal son pied.

Le scénario

Classique, oui. Voilà un qualificatif qui colle fort bien à la trame scénaristique de Tales of Symphonia, mais l'intérêt n'en est pas altéré pour autant. Pour synthétiser, le monde de Sylvarant, dans lequel se déroule l'aventure, souffre énormément depuis la disparition son l'arbre sacré, qui constituait une source de mana indispensable à son équilibre. Grave conséquence : la race des Desians, caractérisée par sa cruauté et son infamie (tant que ça !) domine alors aisément les humains, qu'elle martyrisait déjà dans le passé.. une sombre histoire d'expériences secrètes. Nous voilà donc situés en plein contexte de crise, les hommes ne peuvent rien tenter pour se sauver, ils sont condamnés. Seulement voilà, l'espoir n'a pas totalement disparu : il existe chez les Bu un élu capale de réveiller la déesse Martel, qui avait alors laissé ce monde morne derrière elle. Cette personne se nomme Colette (j'ai eu du mal à m'y faire, j'avoue), il s'agit en fait d'une jeune fille fragile qui à première vue ne semble pas du tout promise à un avenir aussi extraordinaire. D'autant plus que les Desians sont au courant de son existence et tenteront "légitimement" d'y mettre fin, pour laisser libre cours à leur tyrannie. L'aventure de Colette comme donc ici, et se terminera par seulement deux issues possibles : la régénération du monde ou la chute définitive de celui-ci dans le chaos mené par les Desians. Comme elle ne peut évidemment pas s'en sortir toute seule, la jeune fille possède deux équipiers aux traits complètement antagonistes ; le premier se nomme Genis, un (apprenti) sorcier d'une intelligence exceptionnelle et appliqué dans son travail, à l'inverse de Lloyd qui fuit les études comme il peut. On lui pardonnera, il est marrant.. Bien sûr, de nouveaux protagonistes rejoidront l'équipe de Colette au cours de l'aventure. On retiendra surtout Kratos, un mercenaire chargé de défendre la jeune fille au péril de sa vie. Bref, du beau monde pour cette aventure aux rebondissements multiples et dont le réel départ n'aura lieu qu'à un moment précis.. Ca y est, je vous ai donné envie d'acheter le jeu, j'en suis certain.

Un gameplay assez génial

Si Tales of Symphonia fait preuve d'une grande richesse, il doit également sa qualité au niveau impressionnant de son gameplay. En commençant par le système de combat : il constitue un parfait amalgame entre tactique et action. En effet, on peut paramétrer tout un tas de facteurs qui permettront ensuite de briller en combat à sa manière (différents mouvements, attaque, défense, sorts..) par le biais de combinaisons dont la complexité est proportionnelle à la puissance. A noter que tout cela reste impeccablement géré par l'intelligence artificielle, qu'on rarement vu aussi efficace dans un jeu de rôle de ce genre. D'autre part, s'il n'est pas possible de diriger tel personnage quand on en dirige déja un autre, on peut quand même définir son attitude offensive/défensive, ainsi que d'autres détails pratiques, comme la fuite par exemple. Au fil des combats, l'expérience accumulée donne accès à de nouvelles techniques souvent très puissantes que l'on peut intégrer aux combos, omniprésents dans ToS. Les différentes aptitudes au combat peuvent bien entendu être développées par le biais de l'expérience, et plus précisément de pierre magiques, mais cela n'a pas grande importance. Toujours est-il que la fluidité et la qualité des affrontements reste bluffante et rend le joueur réellement violent ! Un point très positif.. La richesse du gameplay repose également sur la durée de vie du soft, qui avoisine les soixante-dix heures (si l'on veut tout terminer correctement). D'autant que l'aventure s'efforce de ne pas rester linéaire, avec en alternance des phases de combat, d'explorations, au travers de quêtes aussi bien principales qu'alternatives. Un véritable RPG comme on les aime, quoi.. Il est quasiment impossible de se désintéresser de l'histoire principale tant elle regorge de secrets : l'avenir des hommes et donc du monde, la véritable nature des Bu mais aussi et surtout celle des Desians, la raison de leurs sombres desseins.. Bref, beaucoup de mystères que l'on se plaira à élucider au cours de l'aventure, voire à la toute fin. Et devant tant de richesse, on a vraiment envie d'y parvenir. Imaginez qu'on peut même regagner des points de vue en faisant de la cuisine, et accompagner de véritables explorateurs à la découverte des secrets dont regorge le monde de Sylvarant !

Graphiquement saisissant

On ne peut pas vraiment dire que Tales of Symphonia soit une prouesse graphique, car là n'était pas le but premier des développeurs. En effet, il fallait avant tout retranscrire un atmosphère particulière et inimitable, et cette fois le but semble atteint : le joueur se retrouve plongé dans une ambiance et un climat enchanteurs auxquels il n'avait probablement jamais goûté. Namco a choisi le cell-shading pour le design de ses personnages, et que l'on adhère ou pas à cette technique, force est de constater qu'elle s'inscrit parfaitement dans le contexte de ToS : un mélange entre high tech, heroic fantasy et manga.. Bon, je vous le concède, cette illustration peut paraître naïve et trop vite affirmée mais ce sont pourtant des impressions que l'on ressent clairement à différents stades de l'aventure. Le joueur sera effectivement amené à visiter de nombreux lieux divers et variés, de la forêt vierge au désert aride en passant par différents types de ville. Une nouvelle fois, le soft frappe par la richesse de son contenu, que les graphismes tendent à étoffer encore plus. On peut donc dire que traiter des graphismes seuls ne présente pas d'intérêt dans la mesure où ce jeu forme un véritable tout, et que chaque partie colle à merveille à ce "tout".

La qualité des animations n'est plus à démontrer, puisqu'elle était déjà impliquée dans le paragraphe sur les combats. En résumé, du bonheur. Sur le plan sonore, le jeu répond présent : les musiques collent parfaitement à l'ambiance voulue (qui diffère forcément en fonction du lieu et du temps) et les doublages ne souffrent d'aucune carence. Bref, rien d'extraordinaire à proprement parler mais un ensemble particulièrement soigné. Je me demande s'il y a encore un autre domaine à traiter.. Ah oui, on pourrait s'attarder une minute sur le mode multi-joueurs de ToS, certes efficace mais apparemment trop classique. Quoiqu'il en soit, on ne trouve pas de réel défaut à ce soft qui s'impose véritablement comme une référence en la matière, tant il offre dans son ensemble une aventure palpitante et jamais ennuyeuse.
Quel jeu... Même si la saga des Tales of est reconnue à sa juste valeur depuis longtemps, je ne m'attendais pas à une telle démonstration. Symphonia réunit tant d'atouts : un scénario riche et intéressant, un gameplay jouissif, une ambiance passionnante et unique, desquels on peut profiter pendant des dizaines et des dizaines d'heures durant.. Vraiment, si vous possédez une NGC et que vous aimez les RPG, foncez. Vous ne serez pas déçus, c'est quasi impossible.
22 novembre 2004 à 22h51

Par

Points positifs

  • Gameplay très travaillé
  • Ambiance merveilleuse
  • Long et passionnant
  • Système de combats

Points négatifs

  • Musiques parfois trop discrètes
  • Un charme particulier, pour le meilleur et pour le pire
  • Un multi correct mais trop classique
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