Test : Devil May Cry 4 - PC

Devil May Cry 4 - PC
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Dante et le petit nouveau, ses démons, ses coups d'épée magnifiques et le style avant la force brute sont de retour dans un quatrième opus qui nous promet beaucoup depuis des mois. Mais qu'en est-il ? Un jeu qui ne laissera pas indifférent mais qui apporte aussi son lot de mauvaises surprises.
DMC4 Dante est de retour et pour la première fois sur console Next Gen. L’ombre du malin plane toujours autour de notre héros sanguinolent. Tout débute lors d’une magnifique introduction comme Capcom sait si bien les monter. Sanctus, grand prêtre d’un ordre religieux proche des Templiers, est en pleine glorification des divinités locales lorsque Dante surgit. Le bougre est fort mécontent du maître de cérémonie et dans un élan d’agacement réduit Sanctus au repos éternel. La foule crie, pleure, s’enfuit à l’exception de Nero, jeune blondinet ressemblant beaucoup à Dante, comme ci ce dernier avait été le jumeau caché et emprisonné dans la glace afin de lui conserver sa juvénilité.

La puissance de la jeunesse

Le jeune homme ne peut sincèrement laisser ce crime impuni, et alors que Dante réduit au silence une poignée de templiers, Néro se lance dans un combat dont vous pourrez admirer, malgré son jeune âge, toute la classe déjà bien présente ainsi qu’un élément jusque là inconnu dans la série, le Devil Bringer. Kesako répond la foule en délire, surtout qu’il le cache la plupart du temps comme s’il s’agissait d’une monstruosité dont il avait honte. C’est en fait un avant bras qui se termine par une main griffue. Celle-ci a beau être particulière, elle n’en est pas moins la marque de l’infamie et du Malin. Il y a pourtant un intérêt certain à cette marque, la puissance que lui procure ce bras qui, combinée au flingue et autre épée dont on connaît depuis bien longtemps la merveilleuse efficacité avec Dante, lui offre une troisième technique pour combattre. Par contre, Nero ne dispose que d'un seul pistolet pendant l'aventure, le Blue Rose étant cependant déjà d'une efficacité redoutable. Le Devil Bringer ne tardant pas lors de l’introduction à être un avantage. Nero finissant par crucifier Dante, ce dernier n’a plus que le choix de fuir, attitude bien nouvelle pour ce dernier.
Le scénario campé, on se lance dans une histoire qui ne changera pas beaucoup les habitudes des fans de la série avec des lieux communs au genre. Le tout étant surtout de combattre et encore abattre des séries d’ennemis. Tout au long de l’aventure, les scènes de jeu seront bien sûr entrecoupées de nombreuses cinématiques. Seul point faible du jeu s’il en est, car à mi-chemin grosso modo, vous referez le chemin inverse avec cette fois Dante. Nous n’en dévoilerons pas plus pour éviter de spoiler et amenuiser un intérêt qui est déjà bien faible et se résumant plus dans l’expiation de nos désirs destructifs que dans l’intérêt d’une histoire dont la plupart ne retiendront que l’arrivée du Devil Bringer.

Plaisir extatique

Prendre son pied, expression souvent galvaudée dans l’univers du jeu vidéo et pourtant, il est difficile de parler autrement de ce titre tant il est pensé pour procurer un maximum de plaisir à tous ceux qui aiment les jeux d’action. Certes, les fans absolus pour qui le troisième opus est la quintessence de la série avec des combos exigeants et des possibilités très abouties pour lancer des combos toujours plus compliqués peuvent toujours se plaindre d’une accessibilité plus importante comme le veut dorénavant tout jeu sortant sur console nouvelle génération, comme ci avec le temps, la difficulté n’était plus au goût des joueurs. Ceci étant que tous ceux qui sont intéressés par la série ne s’imaginent pas non plus que le titre est devenu trop simple. La prise en main est toujours aussi intuitive avec un petit tutoriel plutôt bien au début afin d’appréhender les nouveautés liées au Devil Bringer ainsi qu’une bonne piqûre de rappel pour les armes habituelles. Pour les moins valeureux d’entre nous, Capcom a pensé à intégrer une aide en automatisant les combos. Néanmoins, le bonheur du jeu ne prend sa source que dans la réalisation d’enchaînements des différentes armes et des différentes combinaisons que le titre propose.
Et du bonheur, vous allez en avoir. Obtenir un SSS à la fin d’une mission devient l’objectif pour la plupart des joueurs qui essaieront le jeu, tournant même à l’obsession, vous faisant faire et refaire les mêmes missions jusqu’à ce que vous obteniez le saint Graal. Pour y parvenir, il faudra non seulement être très rapide mais surtout avoir du style. Toute l’addiction du titre réside dans la frénésie du combat avec rapidité et le nombre important d'ennemis à abattre, même si encore une fois celui-ci est légèrement inférieur à l’édition précédente. Il faut toujours enchaîner les coups avec des combinaisons différentes de boutons. Vous avez aussi à votre disposition pour Dante quatre styles différents afin de faire parler toute sa puissance. Le Trickster, qui met l'accent sur l'esquive, Gunslinger, qui améliore le tir particulièrement avec le shotgun, le Dark Slayer, qui améliore la vitesse et surtout apporte plus rapidement les remarques lors des massacres qui apportent les points de style en fin de niveau et le Royal Guard, pour la garde mais qui permet aussi de faire Royal Release, un magnifique combo. Avec tout ceci, vous récupérerez des orbes rouges et des pierres d'âmes afin d'améliorer encore votre personnage, le Devil Bringer ainsi que les armes et autres capacités de combat de vos deux héros. Par ailleurs, une partie un peu moins réussie du gameplay, vous aurez aussi des phases de plate-forme un peu conventionnelles où seule l'utilisation du Devil Bringer en projetant Nero en avant a de l'intérêt.

Ca chatouille ma rétine et les tympans

La réalisation graphique, même si elle n'est pas au niveau des meilleurs rendus sur PS3 et Xbox 360, n'en est pas moins splendide. Les environnements sont, hormis à l'approche du château, très détaillés avec de jolies surprises pour ceux qui aiment détruire les décors. Les deux versions sont d'ailleurs similaires. Le plus impressionnant est certainement la qualité de l'animation qui ravira les joueurs les plus exigeants surtout lors des phases les plus ardues avec de nombreux combattants ou lors des combats face aux boss. D'ailleurs, l'utilisation du Devil Bringer donne lieu à des animations souvent surprenantes et que l'on n'a de cesse de reproduire. Pour la musique et les bruitages, pour peu que vous puissiez profiter d'une installation de bonne qualité, c'est tout simplement un enchantement pour l'écoute. Comme à son habitude, Capcom réalise sur console Next Gen un condensé de savoir faire et de maestria technique.
Côté durée de vie, d'un premier réflexe on pourrait se plaindre de l'absence d'un mode multijoueur mais c'est tout simplement que le but étant de faire toujours plus beau et toujours plus furieux, cela empêche le jeu à plusieurs. Comment voulez-vous devenir un assassin stylé si vous êtes gênés par des malfaisants qui essaient de vous piquer vos pantins désarticulés qui ne sont là que pour faire valoir le héros ? De plus, il y a cinq modes de difficulté à découvrir permettant toujours plus de débauche stylistique. Si vous essayez de passer tous les modes en essayant d'obtenir un SSS à chaque mission, il s'agira alors d'un sacerdoce dont vous mettrez des semaines à venir à bout, ce qui est loin d'être gagné ! Si toutefois vous y parvenez, vous ne serez pas loin non plus de débloquer tous les succès dont la difficulté devient démoniaque au fur et à mesure.
Comme vous l'aurez compris, DMC 4 n'est pas parfait, avec un scénario épais comme une feuille à rouler et surtout avec une histoire qui nous oblige à recommencer le trajet à l'envers avec des scènes très similaires même si l'on change de personnage. Toutefois, la qualité du jeu réside surtout dans sa réalisation et dans son gameplay particulièrement addictif pour peu que le genre vous amuse. Un excellent titre que nous vous conseillons vivement. Allez, on y retourne car il y a encore des succès à débloquer.
05 janvier 2009 à 20h52

Par

Points positifs

  • Un gameplay jouissif
  • Une difficulté progressive
  • Une réalisation généreuse
  • Une durée vie énorme

Points négatifs

  • Un scénario banal
  • Pourquoi refaire le titre à l'envers ?
  • Moins orienté pour les fans de la série

A propos de...

Devil May Cry 4

  • Genre : Action
  • Date de sortie : 17 juillet 2008 - France
    08 juillet 2008 - USA
    24 juillet 2008 - Japon
  • Développé par : Capcom
  • Edité par : Capcom
  • Parfois appelé : dmc 4, dmc4 se
  • Modes de distribution : Boutique
  • Site officiel : Site officiel
  • PEGI :  Interdit aux moins de 16 ans  Violence
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