Test : Company of Heroes : Opposing Fronts - PC

Company of Heroes : Opposing Fronts - PC
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Si Company of Heroes fut un choc tant d'un point graphique que stratégique, Opposing Fronts tend à pousser le bouchon plus loin, toujours plus loin. En définitive, est-ce assez loin pour justifier un achat en cette période de sortie massive? Voyons cela.
Débutons notre approche avec un voyage dans le temps, précisément le jour de la sortie de Company of Heroes, soit le 29 septembre 2006. Développé par Relic Entertainement, ce jeu fut une surprise par sa haute valeur stratégique, son rendu visuel impressionnant et le fait qu'on ne l'attendait pas du tout. Les auteurs de la série Warhammer 40.000 : Dawn of War avaient ainsi ré-adapté un système de capture de points et de ressources particulier, dont ils firent un usage lui aussi tout particulier dans leur simulation de Seconde Guerre Mondiale. Si l'on pouvait reprocher à la campagne, véritable coeur du jeu, de largement s'inspirer de grandes productions hollywoodiennes, le résultat n'en était que plus impressionnant. Les balles sifflaient au milieu des hurlements de blessés et d'officiers, les mitrailleuses mitraillaient, les bombardiers bombardaient et les tanks t'en... bref, on s'y croyait drôlement. Pourtant, ce n'était pas sans émettre quelques fausses notes qu'on reçut Company of Heroes, aussi immersif qu'il était.

La Solution Finale de Relic

Au-delà de sa campagne haletante et bien rythmée (que l'on aime l'ambiance ou non), de nombreux défauts persistent et réduisent sensiblement la durée de vie de <Company of Heroes. Prenons pour exemple que le camp Allemand n'est pas jouable pendant la campagne, alors qu'il possède un style de jeu tout particulier qu'il aurait été nécessaire de découvrir pas à pas, au même titre que leurs opposants Outre-atlantique. Deux camps uniques donc, dont l'affrontement reste codifié invariablement : les alliés affronteront toujours l'axe, quel que soit le mode de jeu. Comprenez ainsi que si vous n'aimez pas tel ou tel camp, quelqu'un devra forcément se le coltiner en multijoueurs. Avec Opposing Fronts, Relic Entertainement entend bien donner un grand coup de pied dans la fourmilière, et remettre en question les bases sur lesquelles son jeu s'est désormais installé confortablement.

Let's have Tea

Deux nouvelles campagnes apparaissent ainsi avec le standalone (ce qui implique que vous n'avez pas besoin de posséder le jeu original) susnommé et prolongent de beaucoup le plaisir de jeu. La Panzer Elite, sub-division de la Wehrmacht, fait son entrée sous un thème d'invasion alliée en Hollande. Aux commandes de cette armée assez particulière, il faudra donc répéter l'histoire et faire échouer l'opération Market Garden menée principalement par l'aviation alliée au pays du Gouda. Loin d'être artificielle, cette armée délaisse les penchants habituels de la Wehrmacht pour se concentrer sur l'efficacité de ses troupes. Particulièrement bien équipé, ce camp s'oriente définitivement sur le terrain de la technologie : les troupes et les blindés sont chers mais le valent largement. En vrac, on peut citer la puissance toute nouvelle des Panzergrenadier, version "élite" de leurs camarades du peuple ainsi que le char Panther, sorte de jumeau maléfique de l'implacable Pershing que les joueurs reconnaîtront.
Les deuxièmes nouveaux invités sont nos amis britanniques. Loin d'être une déclinaison de l'armée américaine, l'accent est mis cette fois-ci sur leur capacité de mobilité qui risque de faire craquer des caleçons de fans. Le QG de la "Royal Army" possède en effet la capacité de se déplacer, pour mieux perturber l'ennemi et organiser l'attaque. Élémentaire, puisque celui-ci est un énorme camion, qui permettra du coup un re-déploiement ou une fuite plus aisée. Parmi les particularités de ce camp, on relève aussi l'arrivée du gros Churchill, un blindé (et pas Prime Minister) personnalisable dont on choisira l'armement, tout en profitant de ses capacités de défense élevées. Avec leur arsenal et leur cricket, ils devront donc libérer une partie de la Normandie pour finalement s'emparer de Caen, magnifique ville dont je vous recommande la visite du Château médiéval ayant appartenu au Duc Guillaume dit le Conquérant qui trône, majestueux, entre l'Université et le quartier du Vaugueux, construit en...

Peanut Butter Jelly Time

Je digresse, je digresse. Ces deux campagnes inédites sont plus longues que celle proposée dans Company of Heroes et ce n'est pas pour nous déplaire, puisque c'est de loin le meilleur mode de jeu. Les escarmouches, si elles permettent de mieux prendre en main tel ou tel côté, sont plutôt répétitives, faute à une Intelligence Artificielle peu inventive dans ses choix stratégiques, invariablement les mêmes de partie en partie. Le mode multijoueurs lui aussi ne tient toujours ses promesses : le module de jeu mis en place par le développeur pour s'affronter sur la toile, baptisé Relic Online, est instable à souhait. Problèmes de lag récurrents, crash inexplicables des serveurs... rien n'est réellement au point à ce niveau, ce qui aura tôt fait de dégoûter le joueur lambda, ou de le faire jouer en réseau local. Les possesseurs du jeu original ou du standalone pourront en tout cas se rencontrer sur le net sans difficultés, ce qui est encore loin d'amender Relic Entertainement. Le rendu graphique a lui aussi été revu par le développeur et se veut plus performant (car compatible DirectX 10). En contrepartie, le jeu est devenu beaucoup plus gourmand en ressource, et se devrait donc d'être moins beau pour certaines configurations avoisinant les limites requises. Un paradoxe dont on se serait passé.
Company of Heroes : Opposing Fronts fait aboutir l'excellente expérience initiée par son prédécesseur. Stand-alone sympathique, il ajoute en variété et en durée de vie à ce qui était déjà une référence du genre RTS. Persistent néanmoins quelques petits soucis dont les prochains patchs pourraient bien venir à bout
15 octobre 2007 à 08h34

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Points positifs

  • Deux campagnes, assez longues
  • Toujours aussi beau et rythmé
  • Ze Churchill

Points négatifs

  • Lobby multijoueurs décevant
  • Plus exigeant en ressources qu'avant

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