Test : Tomb Raider Underworld - PC

Tomb Raider Underworld - PC

Tomb Raider Underworld - PC

Genre : Strafe, shoot & jump with Lara Croft

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Lara revient encore une fois pour sauver le monde à travers des paysages qui feraient envie au moindre aventurier velu sauf que la donzelle affiche encore une fois ses formes avantageuses ainsi que son manque de pilosité. Car Eidos l’a bien compris depuis la sortie du titre sur PSone, l’atout majeur de la série c’est son héroïne. Malgré deux épisodes Next Gen assez réussis, il nous manque ce petit regain d’intérêt afin de redonner à Tomb Raider tout son lustre d’antan. Est-ce réussi pour autant …
Lara n’est pas une enfant très gâtée par sa vie familiale, à travers les derniers épisodes, elle n’a cessé de parcourir le monde pour rechercher ou sauver sa famille. Cette fois-ci, elle part sur les traces de sa maman, décédée. L’aventure vous mènera aux quatre coins de la planète, de la Méditerranée au Mexique en passant par la Thaïlande jusqu’aux tréfonds de la planète. Vous aurez des artéfacts à trouver, un marteau de Thor pour achever la catastrophe qui se prépare. Tous les ingrédients d’un Tomb Raider sont réunis pour quelques heures de plus en compagnie de la belle.

Un décor bien planté

Ce ne fut pourtant pas toujours le cas mais Lara a des vrais soucis de famille depuis trois épisodes et l’on commence à en savoir plus sur ses parents. Des chercheurs comme elle, des aventuriers prêts à s’esclaffer devant la moindre intrigue ou légende qui parvient à leurs oreilles. Elle est comme eux, elle entend parler du marteau de Thor et hop elle traverse le monde pour le découvrir et en finir avec ceux qui lui veulent du mal. L’intrigue n’a rien de bien nouveau ni les décors qu’elle vous fera traverser. Pourtant, c’est un vrai point positif de cet épisode avec des splendeurs à découvrir, une profondeur de champ rarement vue dans cette série tout en conservant ce qui a fait le succès, des palais maudits et mythologiques, des manoirs conçus par un maniaque du piège, des grottes sous-marines qui ressemble à des palais de contes. Tout est présent pour ravir le fan et celui qui essaie pour la premier fois ce titre.

La réalisation est vraiment très soignée avec une multitude de détails sur les murs, une végétation souvent luxuriante qui donne un aperçu de monde dépeuplé. Pas tant que cela puisque vous aurez souvent à faire à des ennemis. Les tigres sont splendides, les varans aussi, sans pour autant faire le tour de ce bestiaire, vous en aurez pour votre argent avec une multitude d'animaux qui s’adaptent en fonction de la région traversée, le tigre se transformant en jaguar une fois au Mexique. Seul petit bémol toutefois à cette réalisation, la modélisation et surtout l’animation des humains auraient mérité un peu plus d’attention. Pour ce qui est des décors à traverser, Lara fait toujours autant preuve de maestria pour se déplacer sur des corniches, sauter entre des piliers puis se rattrapant à un rebord, sautiller jusqu’à atteindre la plate-forme en hauteur. C’est absolument magnifique surtout que ces passages, afin d’être mieux appréhendés, sont amenés avec un travelling caméra. La réalisation graphique est sans le moindre reproche sauf ceux que l’on connait depuis les débuts de la série.

Une maladie récurrente

Si la réalisation sonore a toujours été de grande qualité pour la musique, les bruitages ont dans le même temps toujours été le parent pauvre de la série. Tomb Raider Underworld ne déroge pas à la règle car c’est encore une fois le cas avec des bruitages de sauts dignes des pires films hongkongais, des animaux qui braillent plus qu’ils ne reproduisent leur son... La palme revenant aux varans qui sont affublés d’un son rauque bien loin du mutisme dont ils sont capables. Toujours dans la reproduction de mauvaises idées depuis le lancement, Lara continue à avoir des soucis avec les recoins. De manière assez inexplicable, en particulier dans le temple Bhogavati, on n'arrive plus à avancer si l’on a le malheur de vouloir trouver ce qui pourrait ce cacher dans les petits recoins, on ne sait jamais, un petit artéfact ! Autant se résoudre tout de suite à éviter, en effet, il faut ensuite plusieurs longues secondes pour sortir de l’ornière où l’on s’est fourré.

La caméra et son placement fantaisiste sont aussi de retour. Les problèmes sont toutefois nettement moins ennuyeux que dans les premiers opus sur PSone pour ceux qui se rappellent de ce cauchemar. Néanmoins, on aurait apprécié ne plus les voir du tout. C’est raté et lorsque l’on virevolte armes aux poings en tirant sur des tigres qui nous assaillent, il est toujours pénible de mourir uniquement parce que une caméra ne nous présente pas le bon côté. Tout ceci n’est pas non plus rédhibitoire car pour le reste, Lara est en grande forme.

Lara comme par le passé

Pour être honnête, il y avait longtemps que je n’avais pas remis la main sur les aventures de Lara, tellement déçu par des épisodes PS2 bien loin de la claque ludique de la génération précédente. C’est avec joie que l’on peut vous dire que Crystal Dynamics nous offre le meilleur du gameplay que l’on avait tant aimé. Tout juste peut-on reprocher des phases de plate-forme un peu plus simples qu’auparavant. Dans le même temps, ce qui rendait ces passages si difficile, c’était l’intransigeance du placement. Aujourd’hui ce n’est plus le cas et le soft offre une belle souplesse sur la précision, ce qui permet au passage de bien plus profiter du titre sans s’arracher les cheveux sur une portion trop exigeante. Encore heureux d’ailleurs car elles sont nombreuses, les situations où vous allez devoir sauter entre deux colonnes pour ensuite atteindre un remblai à partir duquel vous devrez effectuer plusieurs sauts avant de parvenir à un chemin de varappe. C’est jouissif à souhait et dire qu’un Prince serait passé dans le coin pour inspirer le gameplay n’est pas non plus complètement innocent. En tous cas bravo messieurs pour ce travail qui donne l’essentiel d’un gameplay vraiment bien foutu.

Les phases de tirs en revanche ne sont pas de qualité égale. Autant face aux animaux les plus gros, le jeu est vraiment sympa avec les acrobaties nécessaires pour maintenir en vie l’héroïne. Par contre, avec les plus petits, c’est un ball-trap pas forcément folichon. Les ennemis volants se tirent à cause du système de lock vraiment trop facilement n’apportant pas un réel plus à l’ambiance ou au gameplay. Même perché sur une colonne, c’est un vrai jeu d’enfant. Idem pour les humains avec un système certes de concentration qui permet au bout d’un moment de mettre un head shot mais dont l’existence reste à prouver car le jeu est bien trop facile lors de ces phases. Ce sont des reproches mineurs eût égard à la qualité du gameplay car on en redemande même !

Long avec des favorisés

L’aventure est longue et cet opus dépasse largement la moyenne des jeux de sa catégorie avec une bonne quinzaine d’heures de jeu pour en venir à bout. Pas moins de sept chapitres sont à finir et certains d’entre eux demandent quelques temps de patience comme dans tout bon Tomb Raider pour trouver la solution qui débloquera une grille ou une porte. C’est certainement moins difficile que dans les premiers opus mais le titre se défend pour vous offrir de longs moments de recherche et de plaisir. Toutefois, la version Xbox 360 au moment où l’on écrit le test aura la chance de trouver au fur et à mesure des semaines six épisodes supplémentaires via le Market Place pour allonger encore le plaisir avec d’ores et déjà les deux missions d’annoncées, Beneath the Ashes (sous les cendres) et Lara’s Shadow. Pour les autres, recommencez l’aventure dans les modes les plus difficiles sera la solution !
Eidos réussit parfaitement sa copie avec un Tomb Raider Underworld certes pas absent de tout reproche, en particulier sur le placement des caméras et des bugs que l’on aurait aimé ne plus voir, mais dans l’ensemble cet opus ravira les aficionados de la série tout comme les nouveaux venus avec un gameplay de qualité, des environnements magnifiques et une bonne durée de vie. Un gros plus pour la version Xbox 360 et le partenariat avec Microsoft, au moins temporairement peut-on espérer.
23 décembre 2008 à 18h56

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Points positifs

  • Bonne durée de vie
  • Réalisation graphique magnifique
  • Bonne gestion du gameplay plate-forme

Points négatifs

  • Placement de la caméra
  • Bugs graphiques
  • Intérêt des phases de tirs sur les animaux volants
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