Test : Pro Evolution Soccer 2013 - PC

Pro Evolution Soccer 2013 - PC

Pro Evolution Soccer 2013 - PC

Genre : Simulation de football

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Comme chaque année, le classico vidéoludique entre FIFA et PES a lieu à la rentrée. Alors que vous avez déjà pu voir dans nos colonnes que le titre d’EA Sports s’en tire une fois de plus avec les honneurs, qu’en est-il du soft de Konami ? La saga parvient-elle à inverser la tendance des dernières années et redorer son blason ?
Autant stopper le suspense tout de suite : non, ce n’est encore pas cette année que Pro Evolution Soccer retrouve son statut d’antan et, une fois de plus, il devra se contenter de la place de second dans le coeur de la plupart des fans de football. Cette année encore, le titre de Konami ne parvient pas hisser son niveau de jeu pour rivaliser avec son adversaire. Pire, les développeurs semblent encore se contenter du minimum avec, peut-être, l’idée de se préparer pour les moutures suivantes en délaissant quelque peu cette génération de consoles qui arrive doucement en fin de vie.

Avec du Jallet chevelu dedans !

Car même sur ce qui faisait sa force par le passé, PES 2013 ne parvient pas à tenir la comparaison face au titre d’EA. La modélisation des joueurs, autrefois qualité indéniable de la saga, est ici clairement à la rue. Si des starlettes comme Cristiano Ronaldo, Messi ou autres grand nom de la discipline restent de belle qualité, allez demander à Christophe Jallet ce qu’il pense de sa magnifique chevelure qui vole au vent. Et ce n’est qu’un exemple parmi d’autres. Les animations aussi, jadis portées aux nues par les joueurs et la presse spécialisée, sont en retard, principalement au niveau des transitions entre les mouvements. Dommage, car cela nous sort des matchs dès les premières foulées sur le terrain.

C’est d’autant plus regrettable que quelques efforts sympathiques ont été faits de la part des équipes en charge du soft pour chambouler quelque peu le gameplay. La plus grosse nouveauté réside dans la possibilité, à tout moment, de passer en mode manuel pour effectuer une passe, un tir ou une tranversale, grâce à une savante combinaison de stick et de gâchette. Il est donc possible de jouer en assisté durant tout le match, d’enchaîner les passes à la façon du Barça tranquillement, sans se prendre la tête, avant de lancer une flêche manuelle pour placer la dernière passe à l’endroit très précis que l’on souhaite. Un plus par rapport à FIFA qui oblige à un tour dans les options pour passer d’un mode à l’autre.

“Tu fais R2, puis L2 et un flipflap du stick et là tu fais une super passe !”

Le contrôle du ballon a lui aussi bénéficié d’un petit lifting puisqu’il faudra désormais au bon moment sur la gâchette droite pour réussir l’amorti parfait. De quoi rendre un geste basique bien plus technique et défavoriser ainsi ceux qui ne parviennent pas à ôter leur doigt du bouton de sprint tout au long d’un match. Côté défenses, on pioche quelque peu du côté de la concurrence en proposant un système s’approchant de la défense tactique de FIFA. D’une pression sur X, le joueur effectue automatiquement le pressing sur le porteur de la balle, tandis qu’une seconde pression permet de lancer la jambe pour tenter une interception. Une feature qui fonctionne bien, d’autant que l’I.A. “collective” a été améliorée et que l’équipe se déplace bien plus en bloc. La palette de gestes techniques a pour sa part été légèrement revue à la hausse pour permettre aux dribbleurs en herbe de sortir toutes sortes de grigris pour tenter d’humilier leurs adversaires. Dommage que le tout reste cependant si laborieux à sortir en pleine course.

Le rythme du jeu a pour sa part été ralenti, Konami voulant visiblement prôner la construction des actions, le jeu placé. Une idée louable en soi, un parti pris tout du moins. Malheureusement, la vitesse devient bien trop lente et les matchs en deviennent rapidement molassons. On fait tourner la balle pendant quinze ans, patientant bien sagement en attendant que les coéquipiers daignent faire des appels de qualité. L’I.A. est en effet encore à la traîne et le déclenchement des appels manuel ne parvient pas à combler ces lacunes, une fois encore. Cela n’empêche toutefois pas de voir un nombre de buts assez grands, la faute à des soucis de marquage parfois flagrants, des gardiens aussi doués qu’un De Gea amputé des deux bras et des frappes lointaines - il est d’ailleurs possible de les tendre fortes à ras de terre - qui font bien trop souvent mouche.

PES : le retour des absences

Au niveau des modes de jeu, PES 2013 fait le strict minimum en se contentant de proposer les habituels de la série. Ligue des Masters classique ou en ligne, Vers une Légende, Copa Libertadores et Ligue des Champions sont ainsi de la partie. Ca fait un paquet de choses à faire, mais on aurait malgré tout aimé découvrir un brin de nouveauté dans ce monde de brutes. Konami a toutefois acquis les licences du championnat brésilien, permettant de jouer avec Lucas, Neymar, Ganson et compagnie sous leurs véritables couleurs. Les autres licences sont une fois de plus à la traîne avec une premier league clairsemée et la bundesliga encore absente. Petite habitude de la série également : notre version ne contenait pas tous les transferts à jour. Si on commence à être habitués au fait, on n’arrive toujours pas à tolérer cela et on attend impatiemment le patch qui viendra corriger ça.

Dommage, car des efforts avaient été faits pour rendre le jeu plus proche de la réalité et l’absence des ces équipes gâchent la fête, d’autant plus que le très british Darren Tullet a été recruté pour assurer les commentaires aux côtés de Grégoire Margotton. Là encore malheureusement on est loin de la perfection, même si ce petit vent de fraîcheur dans la bande-son fait du bien. Tout comme Michel Telò qui assure l’ambiance dans les menus aux côtés de titres plutôt sympathiques. Malheureusement, il faut bien plus pour pouvoir espérer reprendre la place de numéro un dans le coeur des fans.
Vous l’aurez compris, Pro Evolution Soccer 2013 est loin d’être au niveau cette année encore. Véritable déception sur le plan technique de par une modélisation des joueurs très en retard et des animations proches d’un camp de vacances pour paraplégiques. Konami tente pourtant un pari sympathique avec l’implémentation du mode manuel que l’on peut déclencher à tout moment du match, sans détour par les options. Cela ne suffit malheureusement à gommer les très nombreux défauts du titre. Non, cette année encore, PES restera sur le carreau et la majorité des joueurs lui préféreront un FIFA 13 bien plus complet et peaufiné. Dommage...
25 septembre 2012 à 11h35

Par

Points positifs

  • Le mode Manuel dispo en match
  • Le gameplay peaufiné
  • L’I.A. quelque peu améliorée

Points négatifs

  • C’est moche ! “Retour en 2005 Marty !”
  • Le rythme trop lent
  • Elles sont où, les licences ?
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