Test : Divine Divinity - PC

Divine Divinity - PC

Divine Divinity - PC

Genre : Action/rôle

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Divine Divinity, c'est 5 ans de développement. A ce niveau, alors que les plus grands RPG du monde se tiraillent depuis août sur des bouts de parts de marché, on peut se demander si ce mix Diablo 2 / BG2 n'aurait pas pu attendre quelques mois, histoire de ne pas paraître en même temps que Neverwinter Nights et de profiter des fêtes de fin d'année...
Car même si Divine Divinity se démarque un peu du RPG pur et dur, en reprenant de nombreux éléments à Diablo, il n'en reste pas moins bien moins complet que Morrowind, et moins beau que NeverWinter Nights.

Bonjour, toi aussi t'as un problème?

Vous êtes Georges, la bonne poire du coin. Vous aimez parler avec des tas de personnes que vous ne connaissez pas, mais qui apparemment en ont appris de bien bonnes sur vous. Après un quart d'heure de visite, vous voila déjà avec quelques dizaines de quêtes sur les bras. DD est un vrai clone de Diablo II, mais en plus long, plus vaste, et surtout avec un scénario plus élaboré. On aura ainsi l'occasion de sélectionner à la tête du client les quêtes que vous voudrez faire et celles que vous laisserez tomber. Plus vous en ferez, plus vous avancerez, et plus vous gagnerez des points d'XP (on n'est pas bloqué au niveau 20, comme dans BG2), et les aptitudes. Et là, vous n'allez pas chômer...

Un perso totalement modelé par nos papates

Après avoir choisi votre classe (mago, voleur et guerrier, masculin ou féminin), vous aurez tout à loisir de choisir vos principales skills. Pour l'instant, rien de bien étrange, le choix est même restreint. Par la suite, vous aurez néanmoins la possibilité d'apprendre plusieurs dizaines d'aptitudes nouvelles, et même celle propres aux autres classes (96 skills au total). Sympathique donc. De même, niveau armes, armures et objets, le jeu est vraiment bien fourni, avec des dizaines de coffres générés aléatoirement.

La magie Diablo II, copyrighted Blizzard

Et Larian Studio Belgique n'a apparemment pas réussi pleinement l'alchimie. Le monde est libre, vaste, les ennemis arrivent par dizaine, les combats sont en temps réel à la Diablo, les objets et piécettes volent dans tous les sens, les donjons sont nombreux, longs, et générés aléatoirement. Tout cela, c'est rigolo, la 2D est même jolie, avec de très bons éclairages. Pourtant, on ne retrouve pas l'attirance de Diablo II. Peut être que cela venait tout simplement du fait qu'il s'agissait d'un jeu Blizzard, et donc on s'y investit plus. N'empêche, certains lâcheront rapidement.

Une réalisation euh... plutôt moyenne...

Forcément, 5 ans de développement ça se voit. Mais lorsque que Morrowind, Arx Fatalis et NeverWinter Nights débarquent dans le même trimestre. Lorsque GTA 3 et Mafia se font concurrence dans le rayon d'à coté. A l'époque ou Unreal Tournament 2003 sort en douce et est considéré comme "un très beau jeu" mais pas comme une "révolution", et bien la 2D moyenne de Divine Divinity se voit encore plus. De plus, les donjons générés aléatoirement ne sont pas super originaux, et nous font découvrir les joies du "un couloir, tiens un autre. Oops, encore un". Enfin, la réalisation technique moyenne nous oblige à sauvegarder fréquemment, pour ne pas se retrouver illico sur le bureau, en se disant "mince, mais je jouais pas a Divine Divinity il y a 5 secondes?? Bon, je devrais aller voir un psy...". En dehors de quelques effets de lumière pas dégelasses, avouons que Divine Divinity est vraiment moyen pour un jeu 2002. D'accord, ça reste mignon tout plein, mais les standards de qualité demandés sont bien au dessus. Pour faire un comparaison d'enflure (ce que je suis, si si. Bon, d'accord, Babos est un bel enfoiré aussi), disons que la qualité graphique de Divine Divinity en 2002 est égale à celle de Guerilla : Jagged Alliance 2 lors de sa sortie (mars 2000), qui n'était déjà pas très beau à l'époque. En gros, si on n'accroche pas sur le principe, la seule réalisation moyenne peut nous faire totalement lâcher le titre. Dommage, les musiques sont cools...

Au final

Un clone de Diablo II à la sauce "regarder, je viens de découvrir le principe de la quête annexe". Des dizaines de sous missions, des tas de gars qui parlent beaucoup, mais qui ne sont pas terriblement drôle finalement, des dizaines de donjons, des milliers d'objets, d'armes, armures, des centaines de skills, et un jeu extrêmement vaste. C'est ça qui vous attend dans Divine Divinity. En gros, si vous n'êtes pas un gros fan du genre, n'essayez pas de claquer 50 Euros, les choix sont tellement vastes que vous n'aurez aucun mal à claquer de la thune autre part. En revanche, si Diablo II vous a marqué, si vous aimer le bourrinage, si vous êtes allergique au multi, si votre PC vous fait rigoler lorsque vous lancez un jeu en 3D dessus, si vous aimez les jeux dont les initiales sont "D.D", et si vous avez quelques centaines d'heures à passer, Divine Divinity est fait pour vous. Chanceux.
DD, c'est un clone de Diablo en plus grand, plus puissant, plus scénarisé. Oops, il manque juste le petit plus Blizzard, qui en empêchera beaucoup à se lancer définitivement dans le jeu.
22 octobre 2002 à 22h00

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Points positifs

  • Musiques de qualité
  • Vastitude du monde
  • Quantité d'objets, de donjons, de quêtes...

Points négatifs

  • Réalisation moyenne...
  • On ne retrouve pas le fun de Diablo
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