Test : Color Guardians - PC

Color Guardians - PC

Color Guardians - PC

Genre : Running Game

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S'il est bien un genre qui n'est pas spécialement sur-représenté sur la PlayStation 4, c'est le running game. En effet, peu de titres de ce genre sont disponibles sur la dernière console de salon de Sony. Mais que les fans du genre se rassurent : l'un d'entre eux vient tout juste de sortir, un certain Color Guardians, qui est d'ailleurs également disponible sur PS Vita et Steam. Mais la qualité est-elle au rendez-vous ?

Test effectué à partir d'une version PS4

Comme dit précédemment, Color Guardians prend donc la forme d'un running game. Le joueur contrôle un personnage courant tout seul et le but est généralement d'éviter des obstacles tout en ramassant des items plus ou moins importants. La différence dans le titre de Fair Play Labs, c'est que l'avatar évolue sur trois pistes distinctes, en scrolling horizontal. Une barrière sur la piste du milieu ? Pas de souci, il suffit de monter ou descendre, passant donc sur une autre piste, pour continuer à avancer. Mais bien entendu, arriver au bout du chemin n'est pas le seul but ici, puisqu'il faut aussi récupérer des billes de couleur. En effet, le monde est mystérieusement devenu noir et blanc, et seuls les Gardiens – trois sont disponibles - sont capables de restaurer les couleurs. Le titre en possède trois : bleu, rouge et jaune. Évidemment, l'avatar doit être de la même couleur que la bille pour pouvoir la ramasser. Pour ce faire, rien de plus simple : il suffit de switcher grâce à trois boutons (triangle, carré et croix), chacun d'entre eux étant associé à une couleur spécifique.

Color Guardians

I see your true color

Simple, n'est-ce pas ? Sur le papier, oui. Mais dans le jeu, c'est déjà plus compliqué, car Fair Play Labs a développé un titre au challenge plus que corsé. Passés les premiers niveaux, dont le but est surtout d'habituer le joueur au gameplay, la difficulté monte de plusieurs crans. L'avatar ne court pas plus vite, mais les obstacles variés se multiplient (ennemis, barrière, trous, trampolines, fleurs n'ouvrant le passage que si l'on a la bonne couleur...) et demandent au joueur une attention de tous les instants. Autant le dire tout de suite : si vos réflexes ne sont pas bons, passez votre chemin, vous n'y arriverez jamais. Et même pour les autres, la mort arrive souvent. Il faut alors mémoriser le parcours et tenter de se caler sur le rythme imposé par Color Guardians. Heureusement, les checkpoints sont globalement bien placés (souvent avant et après des passages ardus) et plutôt nombreux. « Globalement », car certains endroits et certains niveaux n'ont de toute évidence pas eu droit à autant de checkpoints que d'autres. Autant dire que le tout peut un peu trop souvent se montrer assez frustrant...

Color Guardians

Color Guardians est divisé en plusieurs mondes, eux-mêmes divisés en une dizaine de niveaux (le dernier étant en fait un combat de boss). Une fois un level terminé, le joueur a la possibilité de le reparcourir pour tenter de trouver un petit personnage caché. Une fois tous les amateurs de cache-cache d'un monde trouvés, de tous nouveaux niveaux se débloquent, ce qui permet de prolonger la durée de vie de manière plus que conséquente. Les amateurs de scoring seront par ailleurs aux anges, car celui-ci occupe bien entendu une place extrêmement importante dans ce genre de titres. Comme dit précédemment, le personnage doit récupérer des billes de couleur, ce qui lui donne des points. Un petit twist a cependant été rajouté par les développeurs pour récupérer encore plus de points : appuyer sur le bon bouton (donc la bonne couleur) avant de prendre une bille. Si le timing est parfait, les points accordés au joueur seront plus conséquents. De quoi aider à remplir plus facilement les trois étoiles de fin de niveau.

Rainbow Warriors

Color Guardians

Techniquement, il n'y a pas grand chose à reprocher à ce Color Guardians. Nous avons déjà expliqué que la difficulté proposée est parfois bien trop ardue pour ne pas se montrer frustrante. En revanche, si le joueur perd, il ne peut pas le reprocher à la réactivité du titre, cette dernière répondant au doigt et à l’œil – ce qui est toujours appréciable pour un jeu de ce genre. De plus, les trois pistes de chaque niveau sont bien délimitées, et il n'est donc pas possible de confondre l'emplacement des billes de couleur ou des divers pièges. Si vous mourez trop souvent, inutile donc de vous plaindre à ce niveau-là non plus. Les temps de chargement sont en général très courts et, visuellement, le tout est tout de même plutôt joli et assez vivant, avec les environnements qui reprennent des couleurs au fur et à mesure de la progression du joueur dans le niveau. En revanche, les différents décors se ressemblent tous plus ou moins d'un niveau sur l'autre, tout du moins dans un même monde, et sont assez génériques. Quant à l'ambiance sonore, elle est plutôt oubliable, avec des bruitages et des musiques basiques, mais soulignons tout de même que le micro de la manette de la PS4 est mis à profit. Certes, c'est gadget, mais tout de même.
Color Guardians peine malheureusement à totalement convaincre. S'il propose un principe intéressant (un running game sur trois pistes en scrolling horizontal), un gameplay répondant au doigt et à l’œil, un côté scoring qui plaira aux amateurs, du contenu à débloquer et une technique sans grands défauts, il souffre aussi de bien trop de problèmes pour se classer en incontournable. On peut citer en vrac une difficulté parfois absurde, des environnements et une ambiance sonore sans trop d'imagination ou encore une histoire anecdotique. A réserver aux fans du genre, et surtout s'ils ont la patience et les réflexes de Superman.
27 mai 2015 à 09h35

Par

Points positifs

  • Répond au doigt et à l’œil
  • Checkpoints globalement généreux et bien placés
  • Les décors prennent peu à peu vie
  • Aiguise les réflexes et le sens du rythme...

Points négatifs

  • ...Mais il faut déjà que les deux soient rudement bien développés pour progresser
  • Des pics de difficulté absurdes
  • Réalisation réussie mais assez générique
  • Devoir parfois apprendre par cœur le chemin et les couleurs
  • Trop frustrant par moments

Gribouillé par...

Shauni

Shauni

Celle qu'on ne voit pas

Détentrice d'un Baccalauréat P (pour ''platformer'') option Sonic the Hedgehog, Shauni a ensuite obtenu avec brio sa licence en Nintendo, spécialisation The Legend of Zelda. Elle est devenue par la suite Docteur ès RPG japonais grâce à sa note maximale lors de l'épreuve Tales of.

Twitter : Shauni_Chan

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