Test : Severance Blade Of Darkness - PC

Severance Blade Of Darkness - PC
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Severance Blade of Darkness ressemble un peu à Rune, mais il n'en est rien. Le jeu mélange habilement rôle, aventure et bien sûr action dans un univers heroic-fantasy du meilleur cru.
Severance Blade of Darkness est un jeu vidéo très violent. Si, si, il n'est pas à recommander aux âmes sensibles, le jeu n'est pourtant interdit qu'aux moins de 16 ans (à l'image de nombreux autres titres comme Project IGI ou SWAT 3). D'ailleurs, le jeu a été interdit à la vente dans certains pays, dont la Suède et l'Espagne. Après cette petite mise en garde, passons au test de ce jeu très violent...

Plusieurs atouts

Cela fait quatre ans que les développeurs espagnols de Rebel Act Studios travaillent sur leur jeu. La première qualité qu'ils avaient mis en avant à l'époque était la gestion incroyable des ombres et des lumières. En effet, c'est un des premiers éléments qui sautent aux yeux dès le lancement du soft, même quand on joue au tutorial. D'autres effets spéciaux ont été implantés, comme les reflets et les ondulations dans l'eau, du plus bel effet. Mais nous reviendrons tout à l'heure sur les graphismes et les effets spéciaux, ici, ce qui nous intéresse, c'est plutôt le scénario et les principales lignes du gameplay.
Les petits gars ne se sont pas cassés la tête sur le scénario et nous proposent quelque chose de fort simple : Dal Gurak est un mage maléfique, maître de nombreux serviteurs tels que des zombies ou des squelettes, dont le seul souhait est de conquérir le monde. Vous incarnerez alors un des quatre personnages disponibles afin de le combattre.

Un choix crucial

Votre choix va être difficile : allez-vous choisir le chevalier, intrépide et bien équilibré, ou alors le nain, résistant mais lent, le barbare, très violent et vif ou encore l'amazone, maîtresse de l'arc et du bâton ? Sachez que ces personnages vivent des aventures distinctes, bien que certains niveaux soient communs. L'aventure commence tout doucement, mais vous allez vite vous apercevoir que la maîtrise parfaite de l'interface est primordiale pour vaincre vos pires ennemis, et ce, dès le premier niveau.
Les niveaux sont tous plus longs les uns que les autres, assez nombreux et passionnants. En effet, vous ne resterez jamais bloqué des journées entières sur une énigmes, même si ces dernières ne sont pas du tout d'une facilité déconcertante. Les onze décors sont vraiment réussis et la durée de vie du titre est longue.

Un système de combats époustouflant

Tiens, parlons un peu des différents mouvements que pourront effectuer vos personnages. Deux modes de déplacement sont intégrés au jeu : le premier est le mode classique utilisé lorsqu'il n'y a pas de monstre et vous pourrez vous déplacer librement, comme dans tout jeu. Dans le second mode, notre héros cible une victime et certaines touches changent de fonction, pour mieux esquiver les coups. D'ailleurs, un système de combos est intégré, ce qui vous permettra de réaliser des coups impressionnants et très violents en effectuant la combinaison de touches souhaitée. Le nombre de combos augmente lorsque vous gagnez des points d'expérience, comme dans un jeu de rôle.

Des ennemis intelligents

Les affrontements sont d'autant plus passionnants que vos ennemis se battent très bien et certains boss peuvement être plus doués que vous. Vous devrez donc trouver leur point faible pour pouvoir tuer les monstres les plus corriaces. L'intelligence des ennemis ne s'arrête pas là, car ces derniers peuvent utiliser les éléments du décor, se cacher, fuir, etc. Les ennemis utilisent également les objets de leur inventaire. Par exemple, imaginez un monstre possédant une potion de vie. Si vous vous éloignez un peu de ce monstre et que ce dernier est blessé, il va alors boire sa potion. Non seulement votre adversaire sera plus fort, mais en plus, vous ne pourrez pas boire cette potion une fois qu'il sera décédé. Donc prenez garde et arrangez-vous pour suivre vos ennemis à la trace lorsqu'ils sont en possessions d'objet intéressants...

De nombreux objets

Les armes que vous pourrez utiliser sont très nombreuses et certaines sont adaptées à une catégorie spécifique de personnages. Les nains, par exemple, auront des facilités à manier des haches, alors que les barbares préféreront les épées à deux mains. Les chevaliers et les gnomes pourront même se vêtir d'armures et de boucliers. Bref, on se croirait dans un jeu de rôle !
Si les armes de votre inventaire ne vous conviennent pas, mutilez un monstre mort et prenez-lui son bras ou sa jambe. Au début du jeu, ces "armes" sont particulièrement efficaces et valent largement un glaive. Donc vous l'avez compris : le jeu gère en temps réel toutes les morts possibles et imaginables. Vous pouvez couper votre ennemi en deux, lui arracher un bras, la tête et les plaies sont visibles lors de l'affrontement, aussi bien sur vous que sur les monstres.

Une gestion de la physique démente

Les développeurs de Severance sont très maniaques et ça se voit ! Lorsque vous prenez un vase ou plutôt une chaise ou même une arme et que vous la lancez dans un escalier par exemple, cette dernière va descendre, rouler, rebondir et on s'aperçoit que le réalisme est parfait. La gestion de la physique est plus vraie que nature. Je sais : dit comme ça, ça paraît anondin et pourtant, ça impressionne.
Par ailleurs, il est possible de prendre une torche enflammée pour brûler tous les objets en bois, comme des caisses (n'oubliez jamais cette caractéristique, elle vous servira dans le jeu). Enfin, vous pouvez briser des tonneaux et les morceaux de bois tomberont sur le sol de manière très réaliste, ainsi que les objets qui étaient posés dessus.

Des graphismes du même cru

En fait, je devrais plutôt dire que c'est tout le design, y compris les sons (sauf certains) et les musiques qui sont du même cru. Les graphismes de Severance sont donc incroyablement riches. La masse de détails est impressionnante. En plus, les lumières et les ombres sont magnifiques, donc c'est un véritable bonheur pour les yeux de jouer à ce jeu. Par contre, on peut émettre quelques réserves quant à la modélisation des personnages (les héros et les ennemis). Ces derniers sont un peu grossiers et leur démarche n'est pas naturelle.
Les musiques rendent l'ambiance oppressante, d'autant plus qu'elles ne sont pas présentes lorsqu'il ne se passe rien à l'écran. Toutes ces lumières, ces ombres, ces sons étranges...

Un incontournable ?

Cependant, il existe quelques défauts dans Severance. Pour commencer, la maniabilité nécessite un temps d'apprentissage assez conséquent pour pouvoir maîtriser parfaitement le jeu. Certains mouvements comme les sauts sont même approximatifs. Quand vous descendez un escalier en courant, votre personnage se met parfois à sauter quelques marches (du style : quatre marches dans un escalier à colimaçon)...
Le deuxième défaut est plus gênant. Il s'agit des nombreux bugs que vous rencontrerez au cours de la partie. Il y a des bugs de collisions, et des bugs lorsque vous sauvegardez ou chargez une partie (le jeu peut alors planter). Bref, il faut supporter ces deux défauts, mais le jeu en vaut la peine.
Severance, même s'il possède quelques défauts nuisant au plaisir, est une réussite. C'est indéniable : les qualités intrinsèques du jeu le rendent très plaisant à jouer et vous fera passer des heures et des heures de bonheur.
12 juin 2000 à 11h20

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Points positifs

  • Graphisme
  • Système de combats
  • Ambiance
  • Moteur physique

Points négatifs

  • Des bugs !
  • Jouabilité pas extraordinaire

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