Test : Worms 4 : Mayhem - PC

Worms 4 : Mayhem - PC

Worms 4 : Mayhem - PC

Genre : Guerre des vers

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Au commencement, on se tapait dessus avec des gourdins. L'âge nouveau du métal amena les épées, les flèches ainsi que les lances jusqu'à ce que la géniale invention de la poudre à canon vienne révolutionner notre conception de la guerre. Aujourd'hui, on a trouvé encore mieux : les armes atomiques. Vous n'allez pas le croire, il y a encore plus destructeur. Oui oui, et ceci est d'autant plus dangereux qu'il s'agit d'une arme de destruction massive sous l'apparence d'un innocent, paisible et affectueux lombric.
L'histoire du jeu vidéo s'inscrit à coup d'éclairs de génie, qui donnèrent naissance à des concepts comme Doom ou encore Dune II. La série des Worms, initiée au milieu des années 90, s'est faite une place toute légitime dans le coeur des joueurs petits et grands, du moins jusqu'à récemment. Prenons un peu de distance pour raconter cette historiette : le monde des Worms était un havre de guerre joyeuse où l'on se lançait moutons, bombes bananes ou miniguns à la tronche. Tout allait bien dans ce monde graphiquement pauvre mais terriblement jouissif. Mais un jour de 6 novembre 2003, une sombre tempête que l'on appela par la suite Worms 3D s'abattit sur la paisible bourgade. Finie la vue de profil, place à la 3D intégrale. Adieu les calculs d'angles et de vents à deux sens et bonjour les lois de la physique tridimensionnelle. Les temps de paix étaient révolus et amena une autre immondice : Worms Forts : Etat de Siège, une abomination du genre qui discrédita à jamais l'équipe de développement, Team 17. La rédemption semble toutefois exister avec Worms 4 : Mayhem qui vient mettre un terme à ce chaos isométrique une bonne fois pour toutes.

Variations salvatrices ou fautes impardonnables ?

Les épisodes actuels de la série n'ont plus grand chose à voir en terme de jouabilité et d'apparence avec les opus précédents. Défauts de caméra, difficulté de déplacement et autres broutilles, l'épisode Etat de Siège apportait un aspect gestion mal ficelé à l'extrême, supprimé dans ce numéro quatre qui s'avère mieux léché. Déjà graphiquement, voici la venue de la technologie Cell-Shading, collant mieux à l'aspect cartoon déjanté de la série qu'une 3D réaliste. Pourtant l'existence injustifiée de problème de centrage de caméra et de nombreux bugs ne me font pas partir du bon pied avec Worms 4 : Mayhem, qui mérite mieux que des récriminations trop rapides car moche et moins jouable qu'avant, Worms reste une source de plaisir incommensurable.

Yiihaa

La nouveauté originale de cet épisode pas tellement novateur au niveau du concept réside dans la possibilité de personnalisation des vers. Eh oui, on en avait marre de ne pas pouvoir les distinguer alors que maintenant, il nous est possible de leur rajouter quelques éléments pour les rendre uniques (et surtout très cons). Je vous en fais la démonstration : étant un inconditionnel de John Wayne, je m'en vais créer ma petite équipe de vers et là -Ô surprise !- je leur rajoute à chacun holster de pistolet, chapeaux, moustaches et foulards et voilà la "Lucky Nuke Team" parées au combat. Sans inclure un énorme choix d'éléments, l'outil de personnalisation propose de quoi différencier les seize vers présents sur un terrain au maximum.
Mieux, cet outil permet également de créer ses propres armes (une idée approchant de second épisode où l'on pouvait y mettre sa patte) et de les utiliser en match. Avec ou sans limitation -car il faut rester fair-play- on peut créer une panoplie énorme de flingues, bazookas, fusils, mines et autres bombardements divers pour raser le territoire ennemi. Par exemple, ma petite équipe est armée du "Tri-mortar gun", un uzi qui laisse des petits cadeaux derrière ses impacts de balles...

Ô Solo mio

Applaudissons bien fort l'initiative de l'équipe de développement qui a enfin ajouté un véritable mode Solo avec un scénario, un cheminement et des rebondissements. Sans vous gâcher la surprise, j'ajoute seulement que l'ambiance sonore loufoque ainsi que les évènements ne sont pas sans rappeler quelques éléments cinématographiques. A essayer pour s'initier aux subtilités du jeu avant de sauter à pieds joints dans ce qui fait réellement que Worms 4 est le digne héritier de ses pères : le mode multijoueur. Quatre équipes au maximum et jouables par l'intelligence artificielle ou d'autres humains, sur le même poste, sur Internet ou en réseau local, voilà ce que Mayhem propose. Rien de plus par rapport à avant, certes, mais toujours autant de déconnades et de fourberies qui vous feront passer autant de bons moments qu'autour d'un saucisson Justin Bridou. Ah oui, revoilà de nouveau notre très cher "SuperSheep", le mouton volant disparu des nouveaux épisodes en 3D (depuis Worms World Party, donc). Quel retour fracassant d'ailleurs vu que cette phase -éphémère- de vol est plutôt bien gérée, presque trop facilement, et qu'on s'y adonnerait plus souvent si seulement l'utilisation n'était pas limitée.
Voilà donc un investissement rentable : des heures et des heures de rigolade pour 30 euros, même si tout n'est pas parfait. Les graphismes ne sont pas au top du top, la bande-son est amusante pendant deux heures et quelques problèmes de jouabilité et de caméra subsistent. Tant pis ! Le prochain épisode sera encore mieux, comme on dit.
11 septembre 2005 à 17h25

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Points positifs

  • Des vers toujours aussi nazes
  • Le cell shading ajoute un vent de fraîcheur à la série
  • La customisation des équipes et des armes

Points négatifs

  • Caméra lourdingue parfois
  • Des sauts difficilement praticables
  • Une 3D necessaire mais contestable

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