Test : Condemned : Criminal Origins - PC

Condemned : Criminal Origins - PC
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Plusieurs mois après avoir fièrement défendu la line-up de la 360, Condemned débarque sur nos bon vieux PC. Les PCistes pur et dur vont enfin pouvoir goûter à ce FPS/survival assez atypique et plein de torpeur.
Vous incarnez Ethan Thomas, enquêteur respecté du FBI. Sorte de un colombo des temps moderne, qui a su remplacer son imperméable et son chien-saucisse par quelques gadgets hi-tech, vous enquêtez sur un de ces meurtres dont l’Amérique a fait sa spécialité. Le genre de serial killer fana de Picasso qui cherche tant bien que mal à recréer « in real life » une peinture très typée nature morte. A ce moment là, tout bascule, un méchant pas gentil a subtilisé votre arme et voilà qu’on vous accuse de tous les maux de la société. La seule solution est donc de faire toute la lumière sur cette affaire en agissant dans l’ombre, épaulé par votre amie Rosa qui vous accorde encore toute sa confiance (z’auraient couché ensemble par le passé ces deux là, que ça m’étonnerai même pas tsss….). Il fait tout noir et le quartier ne semble pas très festivalier, à tel point que tous les oiseaux on décidé de se sortir la cervelle du crâne, les cons. Vous aurez aussi à faire avec les junkies que la dernière substance à la mode semble avoir transformé en malade obsédé par l’idée de vous bouffer les tripes. Andouillette à la moutarde, te voilà !

Ca va saigneeeeeeeeeeer

Condemned se joue à la première personne, mais sans être un FPS à l’ancienne où vous regorgez d’armes à feu toujours plus puissantes, blindées de munitions, à utiliser en courrant comme un malade et en criant « Crèèèèèèèèèèèèève ! ». De nombreuses recettes des survivals les plus classiques ont été rajoutées telles que l’ambiance noire et malsaine où vous semblez être la seule personne encore consciente, dans ce monde de brute. Vous aurez bien souvent à vous battre avec ce que vous aurez pu trouver sur place, comme un tuyau de canalisation, une hachette, ou tout objet qui puisse un tant soit peu faire mal à ces zombies toxicos. Les corps à corps seront légion et seront sanguinaires. Vous ne tarderez donc pas à comprendre l’interdiction du jeu aux moins de 18 ans.
Lors de votre enquête vous aurez souvent des indices à récolter. Ces parties non négligeables du jeu auraient pu être extrêmement plaisantes si elles avaient davantage sollicité votre réflexion. Ici, on est complètement guidé par l’interface et l’exploitation de tous nos items se résume à quelques malheureuses touches. Bref, pour l’investigation, il faudra repasser. Heureusement, ces phases là contribuent quand même de belle manière à l’avancement du scénario.

Condamné à aimer le jeu

Tout dans Condemned contribue à une ambiance malsaine et terrifiante. Que ce soit dans la mise en scène, dans les bruitages, ou dans les jeux de lumière. Le moteur de FEAR est particulièrement bien exploité, et même si on a la sensation d’être graphiquement un gros cran en dessous de la version Xbox 360, avec tous les détails activés on se sent bien dans le kaka avec notre pauvre lampe torche. Chaque petit rayon de lumière volumétrique semble parfaitement étudié pour dévoiler au moment propice une joyeuseté bien glauque. Et si avec tout ça vous oubliez que tout fou le camp autour de vous, quelques petits flashs façon « madame soleil chez le boucher » vous rappelleront à l’ordre.
Question défauts, on pourrait reprocher au personnage son manque d’habilité et de complexité, genre si vous avez 3 zombies aux trousses vous êtes vous aussi incapable de sprinter un coup où de sauter un petit muret, mais ce détail est vite oublié. En revanche, plus gênant, la durée de vie est un peu limite, même si la façon dont se termine l’aventure laisse clairement l’ouverture à une suite.
Un jeu flippant et captivant qui, si vous ne possédez pas de 360, contribuera parfaitement à vos insomnies. Mention particulière à l’ambiance qui fait passer FEAR et Manhunt pour des fables de La Fontaine. Rappelez-vous votre enfance, quand vous vérifiiez chaque soir si il n’y avait pas un monstre sous votre lit…
19 mai 2006 à 15h27

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Points positifs

  • Ambiance graphique, sonore et digestive
  • FPS pas comme les autres

Points négatifs

  • Aspect "enquête" zappé
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