Test : Pilot Down : Behind Enemy Lines - PC

Pilot Down : Behind Enemy Lines - PC
Partager
Que serait le jeu vidéo si la Seconde Guerre mondiale n'avait pas eu lieu ? On aurait sans doute moins de jeux de guerre, et EA aurait moins de sous puisqu'il n'y aurait pas les Medal of Honor. Seulement là, c'est pas un jeu EA mais un jeu développé par l'équipe de Kuju. Cela dit c'est un jeu inspiré par cette même époque : les années 40.
Dès l'ouverture du jeu, on se demande dans quoi on tombe. Une présentation fade, impossible d'utiliser la souris dans les menus, on doit se contenter des flèches directionnelles et du bouton "Entrer" pour se balader dans les options et c'est tout. Bon, on ne va pas passer 150 ans dans les menus non plus, allez hop on passe au jeu proprement dit.

Non mais c'est quoi ça ?

Les scènes cinématiques du jeu sont assez rigolotes. Il s'agit en fait des images de bande dessinée avec une vraie ambiance sonore. On change de bulle et on tourne la page avec le bouton "Entrer". Pratique pour suivre l'intrigue à son rythme. L'intrigue justement, à quoi ressemble-t-elle ? Vous incarnez un pilote américain qui vient d'être parachuté en plein sol allemand suite à l'explosion de son avion. Le premier niveau nous met dans l'ambiance avec un semblant de tutorial où l'on doit s'habituer au gameplay du jeu.

Du déjà vu

Le gameplay est assez risible puisqu'il s'inspire largement de ce qu'a fait Splinter Cell pendant ses nombreux volets. Le système de choix d'action comme par exemple ouvrir une porte ou regarder à travers le trou de la serrure. Quelle originalité ! On reconnaît aussi quelques actions de notre ami Snake. Oui, Kuju a été inspiré par Metal Gear Solid. S'adosser à un mur pour se cacher, frapper du poing pour attirer l'ennemi, étrangler l'ennemi par derrière en appuyant comme un fou sur un bouton, cacher le corps dans les buissons, toutes ces ruses qui font partie intégrante de la touche Kojima sont présentes dans le jeu mais de manière moins agréable.
Cela dit, ils n'ont pas fait que copier. La preuve, un système d'endurance a été mis en place. Etant donné que l'histoire se déroule en plein hiver, il faudra veiller à ce que votre personnage n'attrape pas froid afin qu'il n'éternue pas et attire involontairement l'attention de l’ennemi (déjà vu dans MGS). Une barre bleue, symbolisant l'endurance, diminue au fur et à mesure que vous courez ou encore si vous franchissez une rivière glacée. Le seul moyen de rétablir cette barre c'est de vous réchauffer au coin du feu, de manger (tiens tiens, encore du MGS) ou encore boire de l'alcool.

Chérie, fais moi rire !

Résumons l'IA en quelques mots. Je suis resté stupéfait devant mon PC lorsque j'ai vu les allures de l'IA. Non mais, c'est quoi ça ? On m'aurait présenté ce produit il y a quelques années, ça aurait pu être acceptable et encore, mais là c'est du grand n'importe quoi. Je crois que les gars de Kuju ont voulu faire des blagues entre amis développeurs parce que là c'est tout sauf intelligent. On peut passer à côté d'un ennemi sans qu'il ne se soucie de quoi que ce soit. Je me demande pourquoi il est en patrouille s'il ne voit rien. Autre détail tordant : imaginez deux soldats allemands. L'un part surveiller les buissons au loin, l'autre reste sur place. On tue celui qui reste sur place et on cache le corps derrière le camion. Lorsque l'autre soldat revient, il ne se rend pas compte de l'absence de son collègue. Pourtant ils avaient l'air de bien s'entendre tout à l’heure, avant que j'arrive, ils se faisaient des blagues allemandes.
Quant aux graphismes, je préfère rire (finalement je ris beaucoup aujourd'hui). Après quelques minutes de jeu et d'observation je me demandais si je touchais un pad ou bien mon clavier parce que niveau graphismes, ça s'approche d'un très mauvais jeu de PS2 plutôt qu'autre chose. C'est laid et dépassé mais il faut faire avec. Peut-être que c'est une touche personnelle des développeurs. Dommage d’avoir négligé ce point.
Que de déceptions ! Du pompage abondant de tous les jeux d'infiltration comme la série des Splinter Cell et les Metal Gear Solid. Si vous aimez le genre, préférez de loin les chefs d'oeuvres de Kojima. Il n'y a rien de palpitant dans ce soft qui pourrait nous intéresser et attirer notre attention. Allez hop, on laisse tomber !
07 septembre 2005 à 12h58

Par

Points positifs

  • La gestion de l'endurance
  • Les cut-scenes style BD

Points négatifs

  • Graphismes laids
  • IA risible
  • Durée de vie courte
Revenir en haut