Test : F.E.A.R. : Extraction Point - PC

F.E.A.R. : Extraction Point - PC
Partager
Tout amateur de FPS a joué à F.E.A.R. C’est normal, c’était un putin de bon shoot. Moteur graphique qui décollait la rétine, armement défoulant, IA irréprochable et sublimissime ambiance d’épouvante. J’ai dit « était » ? Quelle erreur d’user le passé alors que ce shoot ne peut pas être plus d’actualité ! J’en veux pour preuve cet add-on : c’est tout pareil qu’avant, et ce n’est pas pour nous déplaire.
F.E.A.R, le jeu qui m’aura fait péter un verre plein de coca en shootant maladroitement dedans avec le dos de la main…Oui le verre était juste à côté de la souris. C’était la faute d’Alma, vous savez, cette petite garce qui s’y prenait on ne sais pas comment pour liquéfier tout le monde. A chaque fois, il ne restait que le squelette, dis donc ! Ah ça, on peut dire qu’elle m’aura fait flipper. Remarquez, j’ai peut être péter un verre, mais c’est toujours mieux que de péter son tabouret en sursautant (un petit coucou à la victime de ce gag !). En tout cas, pour cette extension, j’ai pris mes précautions : aucun objet fragile n’habite mon bureau. Et vous savez quoi ? Je crois que j’ai bien fait…

L'histoire

Peut être étiez-vous restés sur votre faim lorsque vous aviez fini F.E.A.R ? Beaucoup de questions en effet restaient en suspend, et à part avoir tué le gros méchant, vous n’aviez rien fait qui récompense vraiment votre parcours ô combien psychotique. Quelle chance, Extraction Point commence pile poil là où finit F.E.AR. L’occasion enfin d’avoir des réponses (ou pas, je n’ai pas tout à fait finit le jeu encore…) ! Cette fois-ci, finit le temps de la narration par message téléphonique. Quand on veut vous faire avancer dans l’intrigue, rien ne vaut une bonne scène cinématique ou in-game. Bon et puis, l’intrigue hein, elle n’est pas non plus folichonne. En fait, elle a surtout le mérite de nous enfermer dans une angoisse encore pire que ce que faisait le premier jeu. Comprenez que, avant, on vous avait chargé de poursuivre un type un peu psychopathe et de le neutraliser (ce que vous avez fort bien fait d’une balle dans la tête). Bon, le problème, c’est qu’en fait, non, il n’est pas tout à fait mort. D’ailleurs, il réveille à nouveau ses soldats d’élite, et vous informe clairement que maintenant, c’est lui qui va vous traquer…Et la vache, lorsqu’on se rend compte que la ville entière est complètement déserte, envahit par les Réplica (les fameux soldats d’élite souvenez-vous) et autres créatures démoniaques, on se sent vraiment con…et un peu impuissant aussi. On ne sait pas où aller, comment s’en sortir, on n’a pas d’objectif, on n’a plus de contacts avec le monde extérieur. Tout ce qu’on peut faire, c’est essayer de survivre, en fuyant. Et ce n’est pas la perte violente de vos coéquipiers qui va nous rassurer. Non vraiment, on a beau avoir le courage de lutter, on sent bien que c’est sans espoir. Oubliez les contacts radios du premier épisode, cette fois-ci, vous êtes seul, contre tous, et « tous » n’étant pas à caractère très humain, mais plutôt le genre de truc qu’on qualifie d’évènements paranormaux. Bon sang, mais qu’est ce que Fettel et Alma me veulent ?! Aaaaaaah… !

Traitement filmique

Bon, vous avez pigés, l’ambiance générale met déjà bien dans le bain (de sang). Mais concrètement, pourquoi ça nous fait flipper ? Après tout, une fois habitué au décor, on devrait s’y accoutumer. Quelle bonne blague, comme si on pouvait s’accoutumer aux apparitions d’Alma… Celle-ci est plus que jamais omni présente, sans pour autant que cela soit prévisible. Dans Extraction Point, on passe son temps à fuir, en courant comme un dératé. Des combats ? Il y en a tout le temps. D’une intensité incroyable, toujours très brève, mais vraiment tout le temps ! Lorsqu’on veut souffler, Alma vient nous faire coucou. Quand c’est pas Alma, c’est autre chose. Parfois Fettel, parfois…oui, autre chose. De plus, on n’est jamais au même endroit. Les décors sont biens plus variés que dans F.E.A.R, ce qui accentue cette impression de passer son temps à courir, de progresser partout dans la ville, que ce soit dans les hôpitaux, dans les gares, dans les rues, mais sans jamais apercevoir le moindre espoir d’être sauvé. Tout est envahit, tout vous poursuit. Ca faisait un moment que je ne m’étais pas sentit aussi oppressé dans un jeu. Depuis Half-life premier du nom à dire vrai....Oui, vraiment, Extraction Point est une réussite d’intensité, diversifiant avec brio décors, frayeur et action.

Action !

Ah mon dieu, les Replicas…Lorsqu’on ne flippe pas à cause de la gamine en robe rouge, c’est lorsqu’on se retrouve à affronter ces malades. J’avais oublié à quel point l’IA était aussi bonne (bien que quelque peu bugguée, il faut pas se voiler la face). Contournements, grenades de délogement, tirs croisés, tirs de couvertures, fuites, planques, charges, même si on s’attend à tout ça après les avoir apprivoisés les premières heures, ils arriveront toujours à nous surprendre. Extraction Point s’est permis d’intensifier d’ailleurs un peu plus les affrontements en nous collant une petite bande son bien sympa et qui rajoute vraiment à l’immersion lors des combats. Les décors étant désormais différents du premier jeu, on va se surprendre à courir entre les piliers de métros, à changer continuellement de bureaux (ceci communiquant entre eux par couloirs ou directement via une porte) pour ne pas se faire surprendre en sandwich, à jeter des grenades à travers les vitres des hôpitaux, et, bien évidemment, à activer le ralentit quand vraiment, on se sent dépassé. Les arènes des affrontements ne se contentent pas d’être diverses, elles sont superbement bien level designées ! On peut se faire contourner de partout, se planquer à chaque morceau de décors, se servir des mûrs pour faire ricocher nos grenades, placer des tourelles défensives pour protéger nos arrières ! Comble du plaisir, de nouvelles armes ont fait leur apparition : un gros laser rouge à rayon continu qui découpe la chair comme un couteau dans du camembert (oui, ça résiste un peu au niveau du gilet pare balle et de l’abdomen), et une bonne grosse mitrailleuse à canon rotatif qui envoi 350 cartouches à la minute. Le genre d’arme qui défoule bien ouais. Pas seulement des armes, il y a aussi de nouveaux rigolos qui font leur apparition (ce n'est pas un luxe) : tout d’abord les types armés de cette grosse sulfateuse et qui possèdent en plus un gros bouclier qui nous empêche de jouer avec eux aux pistolets ; il y a aussi un gros robot encore plus chiant à dérouiller que ceux qu’on connaissait déjà (mais pourtant pas mieux armé, seulement plus rapide) ; des créatures démoniaques, transparentes et plus que tout dangereuses, surtout de part leur nombre ! Avec tout ça, vous retrouverez dans cet épisode les ninjas invisibles hyper classes, les biomans standards du début de partie, les blouses blanches et d’autres uniformes un peu inédit à ce qu’il me semble. Et le petit détail qui tue, on peut maintenant défoncer les portes en donnant un coup de crosse dedans. Que demandez de plus ?
Pas grand-chose en effet à reprocher à cette extension. Que peut-on lui demander de plus que ce qu’il nous fait déjà ? Il est toujours l’un des plus beaux shoots actuels ; bénéficie de son gameplay au bullet time si réussi ; possède la meilleure IA jamais affrontée ; corrige les défauts du premier qui étaient des décors peu variés et un rythme de jeu parfois un peu lent ; propose de nouvelles armes très réussies. Maintenant, si l’on devait être inquiet à cause d’Extraction Point, ce serait en y jouant…
24 novembre 2006 à 19h42

Par

Points positifs

  • Toujours aussi beau
  • Toujours aussi violent
  • Encore plus effrayant
  • IA toujours aussi excellente
  • On n'a pas le temps de souffler

Points négatifs

  • Maintenant, parfois, ça rame
  • Encore un peu trop de medikits
Revenir en haut