Test : Viewtiful Joe 2 - PS2

Viewtiful Joe 2 - PS2

Viewtiful Joe 2 - PS2

Genre : Shoot-them-up

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Joe a pris du poids, s'est affirmé en société, et a lu des tas de bouquins très très compliqués qui l'ont amené à se remettre en question sur sa place dans l'univers. Pour fêter ça, il s'est bourré la gueule quelques soirées de suite, et a beaucoup fumé. Sans compter qu'il a lu beaucoup d'articles de HG, ce qui l'a fait tomber bien bas. Résultat on retrouve dans ce second épisode le même héros que précédemment : petit, maigrelet, et surtout totalement fêlé. Mais cette fois, il a une gonzesse ! Au moins HG lui aura appris un truc. Ouais, on est comme ça...
Loufoque, déjanté, et surtout très très malade, ce nouvel opus n'a pas inventé l'eau chaude, et encore moins les fameux petits bandeaux en plastique super pratiques qui sont enroulés autour des dvds et qui permettent de les déballer sans se prendre la tête, et que je me suis toujours demandé comment c'était foutu pour être si pratique.

Le packaging en long et en large

Dîtes donc, y'a une véritable industrie du packaging, avec un Secteur Research & Devlopment qui monopolise les plus grands scientifiques de la planète, et nous on continue à ouvrir nos bouteilles de Danao en dégommant l'opercule avec nos gros doigts sans même remercier les ingénieurs qui ont calculé la pression minimale nécéssaire pour ouvrir ce machin. On est vraiment cons! Et encore, y'en a qui savent même pas ce qu'est un opercule, alors peut eux je dis "hip hip hip tu peux sortir", parce que faut pas déconner ; c'est pas parce que opercule grille plus de 10 caractères dans un SMS qu'il faut sélectionner les mots avec lesquels tu va t'exprimer dans ta classe ou dans ton groupe de potes qui n'ouvre jamais de DVD parce qu'il préfère rouler des pets.

Et rouler des pets, c'est chaud...

Et les pets de toute façon, ça requiert une technique bien chiante, mais vous serez bien content quand un génie du Packaging il va vous créer une machine pour les faire tout seul, bien cylindriques, avec ou sans filtre, et tout. Et là vous irez bien le remercier hein, et il deviendra riche, mais paf, juste après vous aurez déjà oublié son nom. Bande d'ingrats!! Enfin, sauf s'il donne son nom à l'invention, du genre "Mr Poubelle", ou encore "Mr Sandwich", parce que là c'est bien pratique, tout le monde connait son nom, sans pour autant s'intérésser à sa vie. Ca donne une fausse impression de reconnaissance assez malsaine finalement, et c'est presque de l'usurpation d'identité, mince! Moi j'éspère juste que le Danao est une marque trouvée au coin de la rue, et que ça n'est pas le nom d'un gars, parce que sinon le pauvre, on doit bien rire de lui chaque jour au boulot, ou encore à l'heure du gouter, quand tout le monde revient de la pause chez Nestlé, et qu'il se foutent de sa gueule en le poussant dans les couloirs.

Comment qu'il ferait le gars?

Pfff, Monsieur Danao, il devrait essayer d'inventer un opercule pour déboucher les têtes de cons en y enfoncant son gros doigt! Sans se faire mal au doigt hein, pour que la technique soit ensuite utilisé par tous les jeunes qui écrivent des SMS, et qui n'ont donc pas envie de se bousiller leur principal instrument de travail. Comme ça les jeunes pourraient se dégommer entre eux, et ça ferait une belle sélection naturelle un peu sanglante certes, mais tellement plus marrante que la simple "culture", qui consiste à lire des bouquins ou à regarder des DVD. Parce que le cinéma, c'est une culture, oué. Encore faut il savoir ouvrir les DVD, avec les petites languettes super chiantes à tirer et qu'on a toujours du mal à trouver. Mais bon, j'ai l'impression qu'on risque de tourner en rond, alors j'arrête. Et puis oui, je suis payé à la lettre, oui monsieur.

Pas grand chose de nouveau sinon

Ce second opus ouvre nos grands yeux ébahis fraichement réveillés sur 7 nouveaux mondes, dans la continuité du premier opus. Ca reste du Cell Shading à outrance, la linéarité du titre est semblable, tout comme la jouabilité ou encore la bande son, qui reprend les plus grands thèmes du 1. Non, la principale différence vient en la personne de Silvia, une fille chelou peinturlurée de violet et de vert, avec un casque qui fait une bonne vingtaine de fois son véritable tour de tête. Bref, un perso comme les amateurs de mauvais goût n'arriveraient même pas à en faire un après une dizaine d'heures de customisation sur City of Heroes.

Joe et Silvia, main dans la main...

En cours de jeu, vous aurez tout à loisir d'alterner entre Joe et Silvia, et cela sera même grandement nécéssaire. Chacun a ses caractéristiques, notamment un VFX précis. Joe possède le Slow Motion, déjà présent dans VJ 1. Silvia, elle possède la Replay, qui permet d'enchainer trois coups de pied dans ta face d'un rapide revers de manette. Les développeurs ont en tout cas tout fait pour nous inciter à alterner périodiquement de personnages : le 1er boss est largement plus facile avec Joe, mais le second résistera difficilement aux charmes de Silvia ; et vu la difficulté du titre, mieux vaut ne pas délaisser toutes les petites astuces du genre dont nous font grâce les développeurs.

Hard as a rock

Car VJ2 est dur. Déjà, il est court. Ce qui est un bon argument pour obliger les développeurs à rendre plus durs certains passages, histoire que le joueur moyen s'acharne un peu plus sur la manette. Mais en plus, chez Viewtiful Joe, la difficulté c'est un peu un état d'esprit. Pas question de tout faire au feeling, ici la majorité des passages corsés devront se faire "au par coeur". Même réflexe-man devra s'y mettre s'il veut terminer le jeu au moins une fois.

Z'avez le Wifi?

Si certains joueurs de la vieille école pourront s'amuser à repasser sans cesse la même séquence pour réussir à la passer sans outrepasser, la plupart des joueurs vont rapidement s'ennuyer, faute au gameplay finalement très similaire au premier opus, et surtout s'énerver. Le lancer de manettes peut rapidement prendre le dessus sur le contrôle de soi, vu que le jeu est très linéaire et impose de passer dans des zones très très chaudes. Sans oublier qu'une fois fini, le jeu débloque de nouveaux modes de difficulté, encore plus suants! Les boss ne semblent heureusement pas particulièrement corsés, même s'il faudra désormais trouver LA technique qui permettra au petit monsieur en collants rouges de dérouiller la grosse tour en fonte et aux 15 sabres laser drôlement dangereux

Au final

Un jeu qui n'apporte presque rien au titre précédent, se contentant de préserver l'humour poussif des développeurs, et d'apporter un nouveau personnage. Vous pourrez débloquer quelques coups spéciaux, et parcourir 7 nouveaux niveaux, mais finalement on reste un peu sur sa faim. M'enfin, si vous avec adoré Viewtiful Joe 1, sachez que les jeux de cette trampe et de cette originalité ne sont pas légions. Espérons que sa loufoquitude lui permettra de se faire pardonner pas mal de défauts auprès de ces fans.
Décidément un titre à part. Viewtiful Joe ressemble à ces titres-essais sortis à la belle époque de la Dreamcast. Rez, Jet Set Radio, Shenmue, ces titres hybrides n'ont pas toujours réussi à trouver un équilibre et surtout une place dans le monde très fermé du jeu vidéo. Par ce second épisode, Viewtiful Joe compte bien affirmer sa place de "petit jeu bien différent mais qui n'a pas à rougir des autre" (une catégorie très prisée), et évolue "un peu, peut-être pas assez, mais quand même un chtit peu" pour lui permettre de suivre les traces d'un bon résultat commercial.
07 mars 2005 à 17h35

Par

Points positifs

  • Loufoque, délirant et déluré
  • Gameplay old-school rigolo
  • Les 2 persos, bien débiles

Points négatifs

  • Court
  • Très dur
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