Test : Shadow of Rome - PS2

Shadow of Rome - PS2

Shadow of Rome - PS2

Genre : Action/Aventure

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Un jeu se situant en pleine rome antique, l'assasinat de l'empereur Jules César (veuillez noter l'accent : "Cizeur !") et une aventure historique, voilà ce que nous réserve Capcom dans Shadow of Rome, un jeu d'action/aventure plus que bourrin mais très épique. Attention les yeux, les gladiateurs vont se faire une joie de vous donner du spectacle.
Au départ, je ne suis ni fan de ce genre de jeu bourrin, ni particulièrement fan de la Rome Antique, et pourtant, Shadow of Rome détient tous les arguments pour se montrer comme un très bon jeu. Digne d'un bon film de gladiateurs de Ridley Scott (ah, zut, le nom m'échappe ... ça parle de gladiateurs ... non je vois pas), l'action se situe vers 50 avant Jésus Christ dans la grand empire romain. Sous cette allure de jeu historique, Shadow of Rome est avant tout un jeu où on se salit les mains à cause des litres de sang.

Une introduction qui met dans le bain ... de sang

A peine lancé, le jeu vous propose une cinématique d'introduction où l'ont apprend le contexte de l'histoire. La rome est aux prises avec l'empire Germanique et la grande cité est sur son déclin. La scène se finit sur la mort de Jules César, avec les célébres mots "Toi aussi mon fils". L'aventure à proprement parler commence donc ici. Shadow Of Rome vous propose d'incarner deux personnages : Agrippa, un centurion de l'armée romaine, qui doit se battre contre les Germains sur son territoire, et Octavien, le citoyen romain qui est en fait le neveu de l'empereur. Vous devez jouer une phase de jeu avec chacun des personnages avant qu'ils se rencontrent dans un nouveau chapitre, où ils doivent s'associer. Le hasard faisant bien les choses, on apprend que Cicéron accuse à tord Vipsanius d'avoir tué César, et il se trouve que Vipsanius est le père d'Agrippa. Lors d'un débat au Sénat, le nouvel Empereur Antoine décide de faire condamner Vipsanius après des jeux du cirque en l'honneur de César, et le meilleur gladiateur aura le droit de tuer l'assassin. N'ayant aucun moyen de prouver l'innocence de son père, Agrippa quitte la légion pour devenir gladiateur et ainsi tenter de devenir le meilleur pour sauver son père. C'est sur ce scénario haletant que se basera l'histoire presque réel de SoR. Vous allez donc devoir alterner entre ce gros barbare d'Agrippa dans l'arène, et le discret Octavien dans l'empire, à la recherche d'informations.

Octavien : le Sam Fisher de la Rome

Au niveau de l'équilibre action/aventure, le jeu est plutôt bien pensé, mais au niveau de l'équilibre bourrin/infiltration, c'est plutôt mal barré. La mention -18 sur la pochette et l'annonce "ce jeu contient des scènes violentes" est un doux euphémisme. En effet, même si la partie avec Agrippa n'occupe que les 3/4 du jeu, on sentira comme une large dominance du tranchage de gorge et du brisage de membres. Raiden, oups, je voulais dire Octavien, est là pour les passages d'infiltration, de stratégie etc ... Possédant toute la palette de mouvements des principaux jeux d'infiltration comme Splinter Cell ou MGS et ne souffrant d'aucun problème de caméra, ce qui est à noter, Octavien devra se déguiser (à la façon Hitman : tuer en silence, prendre des vetements et cacher les corps) pour se faire passer pour un sénateur et recueuillir des informations. Par la suite, il sera présent aux côtés d'Agrippa pour l'aider dans sa tâche, ouvrir les chemins avec silence etc ... Le côté aventure est mis en avant par les citoyens dans différents endroits de la carte (vous pouvez aller au Sénat, à Rome, dans divers endroits) qui seront là pour vous donner des indices afin de progresser dans le jeu. Malheureusement, ce genre de petits puzzles sont trop rares. Le principal but d'Octavien, est l'infiltration, en tout lieu. Vous devrez vous faire passer pour des gens ou bien vous cacher dans des endroits pour accomplir des petites enquêtes. Le gameplay est très varié puisqu'il propose de se cacher dans des jarres, de tuer grâce à une corde, de siffler pour attirer l'attention, de se suspendre à des corniches, d'épier par les serrures, bref, tout pour qu'Octavien soit le Sam Fisher de Rome. De l'autre côté, aux antipodes d'Octavien se situe Agrippa. D'abord centurion puis gladiateur, ce qui revient presque au même, au niveau de la prise en main, la discretion sera à oublier et toute la manette est repensée pour profiter pleinement de la vaste gamme, là aussi, de coups.

Agrippa : le boucher

Agrippa est là pour toutes les scènes de gladiateurs, et tous les jeux du cirque qui sont à la base de l'histoire de Shadow of Rome. Là encore, le gameplay propose une palette de mouvements et de coups complétement jouissive. Grâce à 3 catégories d'armes (primaires comme les dagues, hache, lance et couteaux, secondaires comme les boucliers ou les arcs et spéciales, donc les plus bourrines), vous pourrez décapiter vos adversaires, les trancher dans tous les sens, afin de sortir des combos spéciaux. Dans les arènes, plus vous êtes sanglant, plus la foule vous aime. Et si vous êtes adulé par le peuple romain, le simple fait de les saluer vous fera remporter des armes spéciales, à deux mains, de 2 mètres de large et permettant de découper les adversaires comme des tranches de jambon. Les combats dans les arènes, lorsqu'il s'agit de vrai compétitions et non plus d'entrainement, seront récompensés par des coupes, grâce au nombre de points récoltés par les combos. L'arene propose des joutes à mort (le dernier debout qui gagne), ou des duels contre des animaux, ou encore des épreuves diverses qui se solderont par de nombreux morts. La course de char n'est pas oubliée puisqu'elle est une des parties les plus spectaculaires du jeu. A vous de mettre des batons dans les roues de vos adversaires et de ramasser les armes pour combattre en même temps que vous conduisez, un pur bonheur au niveau des sensations. Sensations que l'ont retrouve dans le maniement des armes par exemple, qui devra se faire avec finesse, car elles se brisent au bout d'un certain temps, selon leurs catégories et leurs utilisations. Lancer une hache au lieu de frapper directement un adversaire avec elle, et elle se cassera beaucoup plus vite, surtout si vous visez mal et qu'elle se prend un mur.

A la hauteur, ou presque

Du côté technique, on peut dire que ce jeu est à la hauteur, mais pas dans tous les domaines. Premièrement au niveau des graphismes, car même si le soft propose des décors antiques totalement hallucinants et des cinématiques très réussies et épiques, la modélisation des niveaux a un énorme problème qui est l'aliasing, et qui gâche vraiment l'effort fourni pour tout le reste des graphismes. Au niveau du design des personnages, il est très réussit même si on est encore loin de jeux comme Metal Gear Solid, et les couleurs restent trop ternes. Mais c'est normal, on est pas en 2005 mais en -50. Au niveau sonore, il est vraiment très élévée, avec des musiques qui mettent tout de suite dans l'ambiance et qui sont dignes de péplums. L'arène étant le lieu de l'ambiance par excellence, elle est formidablement retranscrite avec une foule très présente, autant que dans FIFA et qui n'hésitera pas à se manifester pour vous donner l'envie de trancher des bras. Enfin la durée de vie : choissisez au départ entre Moyen et difficile ne changera pas grand chose puisque vous finirez ce jeu en une quinzaine d'heure, si vous jouez à fond. Car évidemment, outre l'histoire principale, vous pouvez faire des entrainements dans le camp de Sextus, votre chef des gladiateurs. Et puis, vous pouvez également tenter de finir le jeu à 100% en trouvant toutes les salves (combos) pour accéder à une liste détaillée, ainsi qu'une galerie d'images et 5 modes de jeux bonus retranscrivant l'univers des jeux du cirque. Bref, un jeu à découvrir, que l'on soit fan ou pas.
Au final, Shadow Of Rome est une bonne surprise, notamment grâce à son scénario et sa réalisation épique. Les passages nerveux sont alternés avec l'infiltration ce qui donne une vaste palette d'action au joueur. Mais de toutes façons, on joue à ce jeu pour le côté méga violent et très impressionant.
19 février 2005 à 15h34

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Points positifs

  • Le scénario
  • L'ambiance
  • La bande son
  • Le côté bourrin

Points négatifs

  • Aliasing omniprésent
  • Des fois TROP bourrin
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