Test : Prince of Persia : Les deux Royaumes - PS2

Prince of Persia : Les deux Royaumes - PS2
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Regard ténébreux, la barbe de trois jours, la rebelle attitude, voici le visage du Prince de Perse. Et en plus, il est devenu schizophrène. Eh bien, ça va être sympa tout ça ! Allez hop, voyons donc ce que ce Prince of Persia : Les Deux Royaumes peut nous offrir.
Je vais tout d’abord commencer par un rappel de tous les Prince of Persia qui ont existé. Quoi ? Euh non, je plaisantais en fait, ne pleurez pas. Je vais faire court, pour mettre les choses au point. PoP vit actuellement sa seconde vie. Car oui, pour toi petit Kevin, la série n’a pas commencé avec Les Sables du Temps, mais avec le tout, mais alors le tout premier opus sorti en 1989 sur les PCs d’époque. D’un jeu de plates-formes qu’il fallait finir vite fait pour sauver l’éternelle princesse (celle-là, pire que Zelda ou Peach, toujours dans de beaux draps !), on est passé à une version 3D ratée puis à un jeu d’action pur et dur qui a entamé un nouveau tournant, suivi d’un relooking moyennement apprécié des hardcore gamers qui voient en lui une fashion victim malgré lui. Et voilà qu’aujourd’hui il développe une seconde personnalité. Arf comme qui dirait, mais on va faire avec, et croyez-moi, on va vite apprécier ce Dark Prince, qui a du style et de la puissance.

Rivers of Babylone

Après ses périlleuses aventures, le Prince revient à Babylone afin de récupérer son royaume à lui, qui lui revient de droit. Mais hélas, alors qu’il arrive, il voit une ville à feu et à sang, et le Vizir qu’il avait oublié de tuer est plus puissant que jamais grâce aux sables du temps. Il est donc temps de mettre un terme à tout ça. Aidé par Fara qui sert de narratrice, on reprend vite ses marques quand on est habitué, et on s’adapte facilement quand on est un débutant, c’est splendide ! Armé d’une dague, on découvre les nouveaux mouvements, on saute, puis on égorge, on grimpe, on saute encore. L’action comme la plate-forme sont toujours de la partie, mais également la discrétion plutôt utile pour vite se débarrasser de ses ennemis. Les cabrioles sont toujours aussi acrobatiques et ne gênent en rien à la jouabilité. Certaines énigmes vous attendent, elles sont peut-être rares mais plutôt agaçantes. Battre les boss ne demande pas de l’action pure et dure, de sauter dans tous les sens, non non non, il faut ruser. Pour le premier boss par exemple, qui est un assez grand ogre, il faut grimper en hauteur en accrochant sa dague dans des trous qui sont faits exprès pour, puis sauter sur l’ogre et planter la dague dans son œil après l’avoir fait trébucher. De la ruse donc, mais ce ne sont pas non plus des énigmes digne d’un Myst. Entre les niveaux vous attendent quelques stages bonus, comme des courses de chars plutôt faciles et toutes tracées, mais assez sympas à jouer.

Le côté obscur de la force

Deux combats attendent le prince dans ce PoP3 : celui contre le Vizir mais également un combat intérieur, le combat contre le Dark Prince, le méchant côté du Prince. Corrompu par les sables et avec une ambition très sombre, ce Dark Prince souhaite s’emparer totalement de son nouveau corps et assouvir sa soif de vengeance. Mais de ce fardeau lourd à porter, on peut tirer une force incroyable et une efficacité redoutable. La Dark Prince utilise la chaîne qui est à l’origine de l’infection, il s’en sert pour volet de toit en toit, pour tuer ses ennemis, actionner des mécanismes, bref, ça fait mal. Mais le Dark Prince aussi efficace soit-il n’est pas éternel puisqu’il n’est là qu’épisodiquement bien qu’assez souvent, il vit grâce aux sables que vous ramassez afin de prolonger sa durée de vie, et vous finirez par trouver la source d’eau qui vous rendra votre apparence de gentil prince.

Parce que je le vaux bien, d’abord !

Tout un tas de passages secrets vous attendent, des nouveaux pouvoirs pas tous très utiles, des hordes de méchants sont prêtes à faire de vous de la bouillie et les boss sont tous des géants. Mais m’en fous moi, je suis pas un Kevin, j’ai pas peur des boss, ni des méchants, ni des énigmes, ni de Dark Prince et je vais finir ce jeu ultra rapidement, comme ça je pourrais me vanter à la récré auprès de mes keupins peloys fans de Dead or Alive et des gros tétés qui bougent. Mais finalement, terminer ce jeu n’est pas une mince affaire, la durée de vie est raisonnable pour un titre du genre et les deux personnages à incarner sont une excellente idée. Concernant la technique, le jeu ne souffre pas de ralentissements, il y a quelques bugs de collision mais on ne s’attendait pas non plus à une esthétique parfaite, bien que certaines textures sont gerbantes. Graphiquement, c’est pas mal, les décors sont fidèles et il y a une vraie recherche dans la reproduction de l’univers oriental, on sait où on est, mais ce n’est pas à tomber à la renverse.
Quoi qu’on en pense, Prince of Persia : Les Deux Royaumes, troisième volet de la série aux sables du temps est incontestablement le meilleur. L’ambiance est unique, le Dark Prince en jette, les combats sont toujours aussi plaisants, la durée de vie est bonne, difficile de s’ennuyer. Une belle façon de conclure la série en beauté ?
13 décembre 2005 à 20h05

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Points positifs

  • Les combats spectaculaires
  • La durée de vie
  • Le Dark Prince
  • L'ambiance

Points négatifs

  • Les énigmes énervantes
  • Les graphismes bof bof
  • De la linéarité gênante
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