Test : Yakuza - PS2

Yakuza - PS2

Yakuza - PS2

Genre : Action/Aventure

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Chez Sega, on en a marre du jeu de plate-forme, des petites boules bleues qui n’amassent pas mousse. Les développeurs cherchent à s’évader, à pimenter leur quotidien. « Ca me plairait de faire ce que je veux » dit l’un. « Ouais comme prendre un mec à partie et lui soutirer son fric » dis l’autre. « Encore mieux, on serait payé pour ça ! » crie le troisième, et pour finir avec leur manager « regardez dehors, y’en a à chaque coin de rue… ». On appelle cela un Yakusa.
Le Yakusa, c’est un peu comme un Ninja. Sauf que le premier, il a la classe, comprenez costard blanc, poils du torse à l’air et chaîne en or qui brille. Grande gueule, violent à souhait et taxeur de thunes, il ne se tapit pas dans l’ombre pour œuvrer. Bien au contraire même. Et mis à part les obligations envers son Oyabun (chef de clan), il est libre. Et la liberté de nos jours, c’est une denrée rare : on ne vit pas à fond. Alors on existe par l’intermédiaire de héros. Moi par exemple, j’idolâtre le Prince de Damacy, alors je me ballade en collant vert. Si vous êtes plus tatouages et doigts en moins, alors ce jeu est fait pour vous.

Il y a des jours comme ça

Comme tous bon héros, Kazuma a un bon fond. Et comme toutes les bonnes poires, ça lui joue des tours. Alors qu’il récolte des pépettes, tel un agriculteur du 21ème siècle, son meilleur ami Nishiki l’appelle en panique : « On a kidnappé Yumi ». Tout en pensant qu’il n’est pas le Mario de service, il se précipite aussitôt chez son Oyabun, où son pote est censé l’attendre pour agir. La vie serait bien facile si les gens comprenaient ce qu’on leur dit… Sur place, Kazuma retrouve Nishiki un gun à la main et le corps de l’Oyabun sur le sol. La police ne se fait pas attendre. Kazuma n’a que quelques secondes pour décider et il fait… le mauvais choix (enfin pour lui, pas pour le joueur). Il encaisse la responsabilité pour protéger ses amis (c’est beauuuu) et prend 10 ans de taule. 10 ans à longer les murs, à manger de la bouillie et à éviter les douches. Quand il ressort, le monde qu’il a connu a changé. A peine le temps de découvrir ce qu’est un téléphone portable que son passé le rattrape. Yumi a disparu (décidemment), ainsi que le fond de pension des yakusas : 10 milliards de yens à la trappe.

Une grande aventure interactive

Il pourrait s’en foutre, mais 10 milliards, c’est beaucoup. Yumi ? Ah ouais aussi. On va faire une pierre deux coups. Allons éclaircir tout cela. Kazuma enfile une dernière fois son costume de Dragon de Dojima. Ce qui impressionne au premier abord, c’est l’ambiance chaude de la nuit au cœur de Kamura-cho, quartier fictif de Tokyo. Les rues grouillent de monde, les bâtiments brillent de milles feux. On peut lire ici ou là les conversations de la peuplade, pour s’imprégner des rumeurs. Vos objectifs sont relativement scriptés : normal me direz-vous pour suivre la trame de l’aventure. Vous devez essentiellement vous rendre d’un point à un autre. Entrer dans un lieu, castagner du monde, récupérer des infos, et passer au lieu suivant. Je schématise mais le tout est assez bien emballé. La mise en scène est convaincante, la prestance de certains personnages ainsi que le doublage aide à l’immersion. Ce dernier aurait quand même pu être en japonais. Tokyo, les yakusas : nous sommes d’accord, alors pourquoi nous avoir mis du ricain ? Certains diront que c’est un argu de vente, prétextant le super casting US (Michael Madsen, Rachel Leigh Cook…). Mais dans la plupart des cas, on ne connaît pas les vois originales. Pour le prochain opus, pensez à garder la japonais messieurs de chez Sega. L’intrigue est suffisamment bien ficelée pour nous tenir en haleine. Et s’il vous vient le sentiment de ras le bol, rien ne vous empêche de vous détachez de la quête principale. Vous pouvez flâner comme bon vous semble dans le quartier, discutez avec quelques habitants du quartier et profitez de ces animations. Encore mieux, au fur et à mesure des rencontres, vous serez amené à effectuer de nombreuses missions qui vous rapporteront un paquet de yens et d’expérience.

Le samouraï est noble, le yakusa est vicieux

La plupart du temps, il s’agira de se battre (on pourra reprocher les chargements un peu long avant chaque combat). Même lorsqu’on se balade trankilou, on est souvent pris à partie dans les recoins d’une ruelle sombre, par une bande de petites frappes qui voient en vous le pigeon idéal à plumer. Malheureusement pour nos gaillards, il s’avère que Kazuma n’a pas été fini à l’urine. Bon gabarit, combo de pied et de poing, jauge de furie, finish en beauté (dont le jouissif éclatage de faciès contre les murs ou la marmelade de testicules sur le trottoir) sont là pour les rappeler à l’ordre. Il est également possible chopper un objet (acheté ou récupéré sur le sol) pour faire un peu plus de dégâts. Essayez l’enseigne lumineuse qui électrocute l’adversaire. Le pauvre gars se raidit et tremble de tout son corps ehehe… mais vous pouvez choisir le couteau, la corde ou la plaque chauffante ! Votre succès dans les missions garantira votre renforcement. Vous pourrez améliorez 4 critères : l’esprit, la technique, le corps et le spécial, afin de devenir le dragon ultime, un homme puissant et impossible à arrêter, une vraie machine à tuer. En achetant vos techniques dans une liste assez vastes, vous pouvez personnaliser à souhait vos combos et ainsi avoir votre propre style.

La fesse cachée du Japon

Quand je parlez d’expérience, il s’agit de toutes sortes d’expériences : de la japoniaiserie à la friponnerie. On s’aperçoit que l’on passe du temps, beaucoup de temps, à explorer la richesse du quartier, malgré les petits freezes un poil gênant lorsque l’on change de rue ou de zone. On peut s’arrêter dans les supérettes, bazars, pharmacies et autres pour se sustenter ou se guérir. Envie de dépenser son argent : la salle d’arcade, les bars à hôtesses, les massages et autres établissements sont là pour vous dépouiller. Les phases de dragues sont assez bien faites : les filles ont des caractères et intérêts différents. Conclure est loin d’être facile. Cela vous demandera de nombreux essais et surtout un max de pépettes. Les environnements sont variés et bien détaillés, assez réalistes. Dommage qu’on ne puisse pas rentrer en profondeur dans toutes ces petites idées qui font la richesse du soft. Qu’importe : on s’amuse quand même. Et puis, vous connaîtrez les astuces si vous passez une nuit chaude à Tokyo… Un vrai guide touristique pour pervers !
Sega a le mérite de proposer une nouvelle marque, et qui plus est sexy et attirante. Malgré quelques défauts, qui ne gâchent pas non plus le plaisir de jeu, ce jeu d’aventure est prenant et riche. Si vous êtes un tant soit peu attirés par les thèmes présents dans le jeu, ce titre ne vous décevra pas. On espère que la firme au hérisson bleue aura entendu nos remarques pour la suite, prévu début décembre au Japon.
05 octobre 2006 à 17h59

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Points positifs

  • Histoire prenante
  • Personnages charismatiques
  • Riche

Points négatifs

  • Chargement nombreux
  • Pas de voix Jap
  • Musique anecdotique

A propos de...

Yakuza

  • Genre : Action/Aventure
  • Date de sortie : 15 septembre 2006 - France
  • Développé par : Sega
  • Edité par : Sega
  • Site officiel : Site officiel
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