Preview : God Hand - PS2

God Hand - PS2
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La mémoire de certains Hommes est souvent perpétuée par leurs œuvres, plus ou moins marquantes ou réussies d’ailleurs. Certains ont disparu avant, pendant ou juste après. Dans le jeux vidéo, c’est tout pareil. Il y a des jeux qui servent de belles stèles funéraires. Capcom en a décidé ainsi en dissolvant Clover, studio pourtant encensé pour avoir fait naître Okami, magnifique estampe vidéo ludique. God Hand où le dernier soupir d’une équipe de développement, franchement au taquet créatif.
On ne sait pas ce qui passe par la tête des gens. Encore moins dans celle des développeurs japonais. Comment passer d’Okami à un tel jeu ? Remarquez, on s’en fout un peu, parlons du jeu. God Hand pourrait être qualifié comme un beat’em all en 3D, où la castagne règne. Classique, sûrement. Mais qu’ont-ils fait pour renouveler le genre ?

La castagne, ça vous gagne

Pas d’intro de 15 minutes à contempler l’histoire des divers protagonistes. Le jeu vous plonge directement dans l’action. Le héros, prénommé Gene le bien heureux, beau gosse de 23 ans accompagne une certaine Olivia, 19 ans. Personne ne sait ce qu’ils font ensemble. Il débarquent tous deux dans un petit village désert bien stylé far west, et surtout Mad Max. Bâtisse en bois, terrain poussiéreux. A peine arrivé et les ennuis commencent : une bande de lascars vous assaillent. Des punks, dont certains se transforment en démons. Mettez leur une bonne rouste et le tour est joué. Hop, en v’la d’autres. Pendant ce temps, on en découvre un peu plus sur le scénario. Sur les bad guys en particulier. Le petit Gene fait des émules en haut lieu. Le conseil des démons est réuni : Belze (le roi en costume 3 pièces), Elvis (gros moustachu à l’accent espagnol), Shannon (la sexy girl de la bande) et Azel (Devil Hand). L’ordre du jour est simple : il faut arrêter Gene dans sa tâche d’éradication démoniaque, et récupérer le God Hand. Non mais.

Pas de bras, pas de chocolat

Gene ne mettrait pas de rouste aussi facilement à ses adversaires sans le God Hand. Vous l’aurez sûrement compris, notre héros possède un bras doté de la puissance de Dieu, qui lui confère tout un tas de pouvoir. Vous pouvez enchaîner de base vos adversaires avec une série de combos poing pied avec une frénésie qui ne vous laissera pas de marbre. Au fur et à mesure que vous décimez les ennemis, une jauge de tension se remplit. Une fois déclenchée, vous libérez le pouvoir du God Hand, vous attribuant une invincibilité pendant un certain laps de temps, ainsi qu’une augmentation de votre vitesse de frappe. Même Ken le Survivant ne faisait pas mieux (sauf peut être le « tu va mourir dans 5 secondes mais tu ne le sais pas encore »). En éclatant quelques caisses ici ou là, vous récoltez des orbes. Ces dernières vous permettent de déclencher la « roulette ». Un mini menu apparaît et différents coups sont sélectionnables. Et là, on flirte entre la rigolade et la puissance. Un des coups n’est autre qu’un coup de talons dans les bijoux de famille, accompagné par un petit son de cloche. Effet garantit !

Un Beat’em all riche

L’humour est omniprésent dans le jeu, tant dans les dialogues, l’attitude du héros, le design des ennemis (très caricaturés par moment) ou la musique, rappelant celle d’Hawaï Police d’Etat. Les développeurs ont également rendu possible la customisation du héros. On peut acheter de nouvelles techniques avec l’argent récupéré, et créer ses propres séries de combos. Même de nouveaux coups pour la roulette pourront être débloqués (il y en a 4 de base). Une sorte de Def Jam Fight for New York à la japonaise. Ajoutez à cela des magasins, casinos ou fighting arena entre chaque mission pour diversifier le tout et vous obtenez un jeu assez complet pour vous tenir en haleine.
Clover signe ici une production bien originale et ultra fun. Reste à creuser un peu plus au mois de février (date de sa sortie en Europe) pour donner un avis définitif, car quelques points sont un peu à la ramasse (répétitivité, décor, caméra), ce qui n’empêchera certains (comme moi) de se ruer dessus.
28 novembre 2006 à 12h25

Par Pr. Moriarty

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