Test : Bayonetta - PS3

Bayonetta - PS3

Bayonetta - PS3

Genre : Action-Aventure

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Bayonetta a commencé à nous faire rêver bien avant sa sortie. Que ce soit avec des screenshots, des vidéos ou bien seulement des affiches de publicité, elle est entrée dans notre vie les tétons en avant. Il semblerait que cette sorcière ait décidé de s’installer dans nos consoles, ce qui n’arrange rien à nos affaires conjugales. Voyons ça d’un peu plus près.
Bayonetta, vous le savez tous, est le nom de l’héroïne du nouveau beat’em all de Sega, sauf que lorsque je prononce ces mots, beat’em all, j’ai vraiment l’impression d’être faible à côté de ce qui ressort du jeu. Qu’a-t-on donc au menu ? Une bombasse, des anges qui ressemblent plus à des grimlins qu’à des créatures divines, quelques PNJ pour l’histoire et des combos à ne plus savoir où donner de la tête. On mélange le tout, on secoue bien fort (il faut au moins ça) et on obtient le résultat ultime pour tous les vicelards en quête d’un gros défouloir, j’ai nommé Bayonetta.

Tu veux me toucher ? BAM !

Bayonetta est donc un bon gros jeu de bourrin. Nouveau né des papas de la saga Devil May Cry, il ne leur en fallait pas moins pour se retrouver au devant de la scène et surpasser autres Darksiders ou Dante’s Inferno sortis récemment. Par surpasser, je parle de la prouesse technique, graphique, scénaristique ou encore nanarifique que les développeurs ont réalisée avec Bayonetta. En plus de nous avoir pondu une héroïne à faire raidir le bâton de berger du père Bridou à chaque fois qu’elle prononce un mot ou qu’elle lance une attaque, les développeurs de Platinium Games se sont tout simplement défoncés pour nous offrir une véritable petite merveille technique.
Bayonetta est un jeu de fight dans ta face à grande échelle, mais surtout, c’est un jeu japonais. Ceci implique donc un travail minutieux de longue haleine. Forcément, le résultat ne peut être qu’époustouflant. Que ce soit le nombre de combos, la réalisation des « anges », des boss ou des niveaux de jeu, tout a été pensé dans les moindres détails. A peine s’est-on pris une claque par un niveau grâce à sa taille et ses finitions qu’on se fait immédiatement mettre KO par le suivant. Encore, sur un ou deux levels, ça passe, mais lorsque c’est comme ça pendant une dizaine d’heures de jeu (en mode normal), on finit par croire qu’on ne pourra plus jouer à aucun autre jeu que Bayonetta. Bien évidemment, tout ceci ne pourrait pas être réalisable sans des ennemis à la hauteur.

You fuck my wife Big Brotha ?!

On a vite fait de se dire que les anges sont les “bestioles” qui rythmeront toute notre aventure, et bien non. Ce n’est pas comme ça que ça ce passe dans Bayonetta. En plus de vous offrir des coéquipières lorsque vous ne demandez qu’à vous occuper de tout le boulot tout seul, les monstres divins vous amèneront jusqu’à des boss plus gigantesques les uns que les autres. Bénéficiant tous d’un gameplay différent, le seul regret qu’on pourrait avoir se posera dans le QTE (Quick Time Event) qui s’impose lorsqu’on veut les achever. L’invocation de Bayonetta pour en finir avec les boss demandera inlassablement d’appuyer sur tel ou tel bouton avant de pouvoir déclarer les boss comme réellement morts. Certains apprécieront ce côté répétitif, d’autres au contraire se lasseront assez vite. Heureusement, Platinium Games n’a pas basé tout son jeu sur des QTE et, au contraire, l’a pourvu d’un large panel de coups.

So, you’re Kung Fu’s pretty good eh ? I want to fight your brother !

Impressionnant est le premier mot qui me vient à l’esprit lorsqu’il faut que j’aborde les combos de Bayonetta. Que ce soit par le nombre, la diversité ou encore leur exécution, les combos sont juste fous. Platinium Games a joué là une très bonne carte puisque n’importe quel décor pourra s’éclater en martelant sa manette, certes le résultat ne sera pas des plus gracieux mais il aura au moins le mérite de défoncer ses opposants. D’un autre côté, les spécialistes des combos pourront s’y donner à cœur joie avec des enchaînements de plus de 30 secondes parfaits. Au sol, en l’air, aux poings, aux pieds, avec des super-pouvoirs ou des invocations, tout est bon pour défoncer leur sale face aux anges qui ne veulent qu’une chose, votre peau. Enfin, il faudra défoncer les anges pour ne pas vous faire plumer, mais que faut-il dire de tout ceux qui veulent votre cul ? Le côté lubrique du jeu est absolument indéniable et, de surcroît, fait partie des principaux atouts du jeu. Mais que fait la police ?

-18

Bayonetta est un des rares titres à l’heure actuelle à être interdit aux moins de 18 ans. Comme les autres jeux bénéficiant de cette classification, il y a bien sur le langage et la violence du titre qui entrent en compte, mais par-dessus ça, c’est surtout le côté lubrique et outrancier du jeu qui est pénalisé. Les grands de ce monde (de jv) ne pouvaient décemment pas laisser un jeu qui ne manque pas une occasion de mettre les seins, les fesses ou d’autres parties du corps de son héroïne en avant grâce à des angles de vue très osés à la portée des plus jeunes. On pourra toujours dire que les japonais sont des pervers qui ne sortent que des jeux à la poitrine imposante et en mini-jupe… et bien on aura toujours raison. C’est vraiment pas possible de voir ce qu’ils sont capable de faire pour nous garder devant l’écran. Et le pire, c’est que ça marche.
Bayonetta est un titre tapageur et racoleur à souhait qui s’adresse exclusivement à un public majeur et mûr. Son côté technique incite les puristes de beat’em all à se jeter la tête la première dans son scénario qui séduira jusqu’aux plus réticents. Doté d’un humour à toutes épreuves, il ne faudra absolument pas prendre ce jeu au premier degré et garder en tête qu’il est avant tout fait pour s’amuser et se défouler. Un jeu dans lequel une bombe défonce des monstres tout en se foutant à poil est assez rare pour être souligné et intégré dans toutes ludothèques dignes de ce nom.
03 février 2010 à 12h49

Par

Points positifs

  • Des combos à ne plus savoir que faire
  • Une animation à s'en casser le frein
  • Un second degré omniprésent très plaisant

Points négatifs

  • Peut-être trop brouillon selon les phases
  • Quelques angles de caméra qui laissent à désirer
  • La bande-son peut en saouler plus d'un

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