Test : The King of Fighters XII - PS3

The King of Fighters XII - PS3
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King of Fighters. La série mythique de SNK qui était à l'origine un cross-over entre Art of Fighting et Fatal Fury (plus quelques incrustes), en est approximativement à sa trentième déclinaison, toutes consoles confondues, depuis sa naissance en 1994 sur Néo Géo. De quoi avoir l'expérience nécessaire pour satisfaire tous les fans que la série a su emporter sur son passage en 15 ans de bons et loyaux coups de tatane.
Cela fait un bon moment que l'on attendait ce King of Fighters XII. Et pour cause, après quelques essais relativement mitigés dans le monde de la baston 3D avec les "Maximum Impact", SNK a décidé de renouer avec les bases du succès de la série. De la 2D dans la jouabilité, de la 2D dans les graphismes, et un tigre dans le moteur. A l'heure de la HD, King of Fighters saura-t-il tirer son épingle du jeu comme l'a divinement réalisé BlazBlue le mois dernier ?

On ne change pas une équipe qui gagne

Une chose est sûre, c'est bien un King of Fighters qu'on détient entre les mains, et ce des les premiers instants du jeu. SNK ressort les bonnes vieilles recettes qui plaisent éternellement : un style graphique un peu fouillis, des décors surchargés de détails et de spectateurs vociférant et surexcités. Le principe de ce King of Fighters ne perturbera personne. Une équipe composée de 3 personnages en affronte une autre pour s'emparer du titre de King of Fighters. 22 personnages au total s'offriront à vous, et ce dès le départ. Aucun boss, aucun combattant à débloquer, rien de plus. 5 stages en tout et pour tout afin d'exprimer votre science du combat. Dans un concept où l'on ne choisit pas un mais trois personnages, cela fait mine de rien pas mal de chances de se retrouver face à une équipe comprenant au moins un doublon. Au niveau du contenu, on aurait difficilement pu moins en faire. Le mode arcade est en réalité un mode "chrono", où l'on affronte 5 équipes d'affilée pour le titre de King of Fighters. Mais qu'est-ce que c'est que ce mode de jeu où l'on est obligé d'expédier ses adversaires le plus rapidement possible ? C'est à dire que ce ne serait pas véritablement gênant et ce serait même une option tout à fait intéressante, si justement c'en était une. Le fait que le mode arcade ne se base que sur cette règle est un choix assez discutable. A moins que ce ne soit pour faire tourner plus rapidement le joystick dans les salles d'arcade nippones ? Outre le mode arcade, l'éternel Versus mode est proposé, avec au choix des duels en 1 contre 1 ou en équipe. On trouvera aussi un practice mode classique, et un mode online on ne peut plus conventionnel. Vous aurez aussi la possibilité de revoir vos plus intéressants combats grâce au replay mode. Le souci étant que le contenu s'arrête ici.

Ah ouais si en plus ya pas Maï Shiranui...

Oui, la petite amie d'Andy Bogard, la plantureuse et peu farouche Mai Shiranui n'est pas de la partie. Celle qui faisait du feu avec sa jupe nous a quitté dans cette aventure, comme de nombreux autres personnages moins excitants à regarder mais tout autant à jouer. Techniquement parlant, il y a un véritable souci au niveau du portage des pixels sur un écran HD. Le old school, oui, mais peu de gens couplent leur console HD avec un écran cathodique pour rendre un peu plus acceptables tous ces pixels. Il y a bien un filtre (avec 3 degrés d'actions différentes) afin d'offrir un meilleur rendu, mais c'est une maigre consolation. Le filtre graphique ne fait que flouter. On est graphiquement bien en dessous de ce que l'on pouvait attendre. Et puis petite question, pourquoi les japonais ont-ils représenté le niveau de la France uniquement avec des grosses bonnes femmes qui s'empiffrent ? Non mais c'est ça le raffinement français à l'étranger ? Détail rigolo, avant l'installation du jeu, une des obèses du décor affichait une pancarte "Faites son mieux". Après installation, elle a gentiment corrigé le tir avec "Faites de votre mieux". Mais curieusement, après cette énumération longue et fastidieuse de défauts, King of Fighters XII garde un goût inexplicable de "reviens-y".

King of Fighters forever

Damn it ! Pourquoi, alors que je viens d'expliquer par A+B à quel point ce jeu n'est pas à la hauteur, me sens-je inéluctablement attiré vers lui ? Parce que malgré ses faiblesses, King of Fighters XII reste une référence incontestable en la matière. Le moteur du jeu est énergique, entraînant, et l'action est fluide. La licence a bien vieilli, sachant garder le meilleur en y ajoutant un soupçon de nouveautés. Dans cet opus, le contre occupe une place importante et offre de nouveaux stratagèmes en mode versus. Bien placés, ils peuvent être dévastateurs et changent le cours des combats. Les combinaisons de coups sont simples à effectuer, intuitives pour la plupart des personnages et s'inscrivant dans une logique de combat imparable. Vous possédez maintenant deux jauges. L'une est celle du critical counter qui, bien réalisé, vous permet d'effectuer une combo dévastatrice à votre adversaire. La seconde est la jauge furie, offrant la possibilité d'effectuer une attaque surpuissante lorsqu'elle est remplie à son maximum. Ses petites améliorations, ajoutées à une jouabilité sans faille, offriront aux fans de baston de nombreuses heures de plaisir. C'est dingue comme le fond d'un jeu peut faire oublier tant de reproches.
King of Fighters XII déçoit à bien des égards, à commencer par un contenu à la limite du foutage de gueule. Pourtant, son dynamisme et sa jouabilité exceptionnelle lui offrira certainement la rédemption auprès des fans de la série. Certains hurleront au scandale, d'autres seront comblés. Un jeu qui divisera les foules à coup sûr, mais que tout sérieux bastonneur d'arcade aura du mal à se retenir d'acquérir.
10 août 2009 à 09h44

Par

Points positifs

  • Rythme soutenu
  • Moteur de jeu efficace

Points négatifs

  • Pas de réelle optimisation HD
  • Rachitique en contenu

Gribouillé par...

JoKeR

JoKeR

Rédac' Chef

Présent sur le site depuis belle lurette, JoKeR est un homme à tout faire, entre la rédaction, la publication et la gestion des relations presse.
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