Test : FIFA 10 - PS3

FIFA 10 - PS3

FIFA 10 - PS3

Genre : Football

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Aujourd'hui, vous avez droit à un match d’envergure : le test de Fifa 2010. Une revue d'effectif aux couleurs Ligue des Champions qui met tout de suite la pression sur l’ailier droit que je suis. Entre les modes en solo, les duels en ligne et les mises à jour régulières, je fais un crochet niveau gameplay pour conclure sur une belle lucarne finale. Pile ou face pour le toss ?
Après deux années de renaissance footballistique, Fifa 2010 continue d’imposer son style avec douceur et brio sur le cuir numérique. Malgré une crainte bien compréhensible due à l’excellent Fifa 09, que les fans de la première heure se rassurent : les petites erreurs sont corrigées. Enfin pour la plupart, ce qui donne forcément un appel d’air pour de nouvelles bêtises pixélisées.

Jamais deux sans trois

Concentré sur le point fort du contrôle à 360°, les C. Ronaldo, Lampard et Chantôme ont en commun un toucher de balle optimal face à la surpression que vous pourrez exercer. Normal j’ai envie de dire, parce que louper un contrôle pour un professionnel, c’est comme de la neige en Floride. Quoi qu’il en soit, c’est en jouant comme un damné que ce titre prend son envol. Chaque équipe est reconnaissable à son jeu, insaisissable pour le Barça, puissant et rapide pour Chelsea ou bien inconnu comme les pauvres quidam de la ligue suédoise. Devant cette avalanche de licences, on se surprend parfois à jouer pour la déconne un bon petit Chine/Arabie Saoudite, loin du stress ambiant qui émane de chaque match. Simulation oblige, nos athlètes transpirent la crainte du faux pas (ou c’est moi je sais plus), punis instantanément devant la moindre ânerie commise. C’est d’ailleurs souvent le lob qui remporte le duel face au gardien quand vous tâtez de la difficulté Légende. Allez, je reste négatif face aux passes molles ou insensées que nous propose l’I.A. dans certaines phases de jeu, ce qui rendra fou un bon nombre de joueurs et renflouera les caisses « téléviseurs » de Darty. Cela dit, vous pouvez enlever toutes les aides et accélérer le rythme en fouinant dans les options. Par contre, vous n’aurez plus le droit de vous plaindre. Cruel dilemme.

Les plaisirs solitaires

Si vos amis sont partis au Pérou et que vous êtes allergique au Live, rassurez vous, Electronic Arts a pensé à tout. Les traditionnelles saisons de chaque ligue sont au rendez-vous pour changer l’histoire, faire gagner la coupe de l’UEFA Europa League à Grenoble par exemple. J’en profite pour souligner que cette coupe et la prestigieuse Champions League ont échappé au géant EA au détriment de Konami. Je reviens à mes crampons en appuyant fort sur le nouveau mode carrière tout juste incroyable. A la fois entraîneur, gérant et joueurs, vous allez paramétrer un nombre insoupçonné de petits détails qui font la différence. Votre Conseil d’Administration agira alors en conséquence en accordant sa confiance ou en vous expulsant à la Eric Besson. Pour que vous puissiez juger de vos exploits, la gazette du jour narrera vos performances et une jauge d’expérience apparaît pour encore plus de concret. Si la gestion est votre talonnade d’Achille, pas de panique, il reste le Pro Virtuel. Dans cette partie vous allez créer votre footeux du dimanche (merci l’Eye Toy pour le GameFace) et lui faire monter les marches de la gloire. Durant vos rencontres et selon le résultat, des points seront à attribuer pour augmenter les statistiques de votre chouchou. Bien entendu, le choix dans la date euh… dans les stats reste cornélien mais le roi Fifa a pensé à des bonus ingame. Grâce au hasard, si vous rentrez un doublé, réussissez cinq dribles ou déposez sur un plateau trois passes décisives (oui je sais, c’est chaud parfois), une plue-value rentrera illico dans la besace. Cependant, l’intérêt ultime de ce mode passe par internet. Je m’explique : votre avatar peut se défouler avec d’autres création durant des parties massivement multijoueurs. Allez, on se sort les doigts du cul et on achète un câble ethernet !

On the road again... and again…

La vraie liberté réside dans ce fait implacable : si quelqu’un vous ôte ce droit, une soif de la retrouver s’empare de vous corps et âme. Et bien c’est un peu ce qui passe quand une pelleté de Kevin869 ou de professionnels acharnés de la gagne foule la pelouse pixélisée. Que c’est ennuyeux de rencontrer quinze fois de suite le Real ou le Barça, surtout qu’un déséquilibre certain anime ces corridas lorsque l’on débute. En revanche, c’est un véritable bonheur de poutrer ces « amateurs » avec le F.C. Séville (viva Louis Fabiano !) et de les voir se déconnecter avant le coup de sifflet final. Il y a toutefois une aberration qui plane au-dessus de nos têtes concernant certaines MAJ non effectuées. Imaginez que l’impatience vous envahisse et qu’un règlement de compte va départager un désaccord profond entre un pote qui affirme que la plus belle fille du monde restera toujours Monica et vous, qui clamez haut et fort que c’est plus Naomi qui triomphe en terme de beauté . Manette en main, le choix des équipes est fait, la pelouse apparaît et là, c’est le drame. L’écran se fige pour laisser les supporters chanter comme ça, dans le vide. En ligne c’est pire, vous ne pouvez pas choisir vos amis… A l’heure où j’écris ces lignes, le problème n’est pas réglé sur toutes les consoles. Sacrément triste je l’avoue.
Vous l’aurez compris, Fifa 2010 marque le transfert le plus important du marché vidéoludique : 50 millions sur trois ans pour rendre EA intouchable. Cependant, si les précédents titres marquaient une réelle tête piquée, le dernier reflète plus une passe en retrait qui assure le coup. Pas de révolution mais bien une évolution dans le milieu du cuir qui, on l’espère, donnera lieu à des rencontres inamicales sportives entre ce bon vieux Fifa ( ?!) et l’outsider ( ?!) PES.
13 novembre 2009 à 22h35

Par

Points positifs

  • Réalisme absolu en tant de crise
  • Ambiance dantesque
  • Des tonnes de modes de jeu
  • Un gameplay amélioré et surtout fluidifié
  • La bande-son est remarquable

Points négatifs

  • Une difficulté en dent de scie
  • Des graphismes aguicheurs mais qui s’essoufflent
  • La révolution est passée…
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