Test : Fat Princess - PS3

Fat Princess - PS3

Fat Princess - PS3

Genre : Malbouffe et carnage

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Le Playstation Network se dote de jours en jours de nouveaux petits jeux, à tous les prix. Celui-ci, ce n'est pas un si petit jeu puisqu'il est proposé à 14,99 euros. Comme nous ne sommes pas du genre à lâcher notre numéro de carte bleue à n'importe qui, surtout pour se faire débiter le prix d'un petit resto, tâchons de savoir à quoi nous avons affaire.
Dans un royaume fort lointain, deux rois ennemis vivent une terrible malédiction : leurs filles sont obèses. En effet, il y a un gâteau dans la forêt, dont celles-ci se gavent à longueur de temps, les rendant aussi sveltes qu'un sumo en ayant mangé un autre. Pour rompre le maléfice, une seule solution : marier leur fille. Et nous n'avons pas besoin de préciser que marier un boudin est très compliqué, demandez-donc au papa de Roseanne. Ces deux rois vont donc se mener une guerre sans merci pour être celui qui pourra caser sa progéniture, et comme le disait Jean-Claude Vandamme, tous les coups sont permis.

Princesse Peach chez Häagen-Dazs

Le principe de Fat Princess est très simple. C'est la guerre. 2 équipes de 16 joueurs s'affrontent pour faire triompher leur camp dans un bain de sang au pays des télétubbies. Un sujet décalé qui plait, et les graphismes reflètent parfaitement le paradoxe recherché. Il s'agit de cell-shaded, donnant un rendu 2D permanent dans un décor aux couleurs pastels, emprunté à un livre de contes. Les personnages sont mignons tout plein, et même lorsqu'ils se font exploser mutuellement dans une flaque d'hémoglobines, on a envie de leur faire des bisous. L'éditeur de personnages, un peu sommaire, est tout de même suffisamment sympathique pour qu'on se fabrique un petit guerrier auquel on pourra s'identifier. Une ambiance générale réussie donc, jusqu'à la paisible et rassurante voix off contant la triste histoire de ces deux rois maudits. On notera tout de même une musique assez rapidement horripilante. Collant bien au thème, mais donnant rapidement des envies de meurtre avec barbarie sur petit chaton aux yeux bleus.

Le Fat Principe

Pour se coller sur la tronche, différents modes de jeu, différentes classes de personnages, différentes cartes. 9 décors en tout, avec des caractéristiques qui leur sont propres. Vous aurez le choix entre plusieurs classes : chevalier, archer, ouvrier, prêtre et mage. Chacun a son importance, et aucune partie ne peut se dérouler sans l'entraide des uns et des autres. Les archers arrosent les lignes ennemies tandis qu'en premier plan, les guerriers se massacrent la tronche. En retrait, les prêtres soignent les plus exposés aux dommages. Et pendant ce temps, le petit ouvrier s'occupe de défoncer les portes, construire des ponts pour faciliter l'invasion, et très important, récolte du bois pour faire évoluer les troupes. Car malgré son apparence très simpliste, Fat Princess fait rentrer en compte plus de facteurs qu'il n'y parait. Le but n'est pas uniquement de se jeter les uns sur les autres, mais aussi d'agir avec stratégie et discernement. Il est primordial que les troupes évoluent le plus rapidement possible, mais quand un ouvrier coupe du bois, il n'est pas en train de défendre son château. Les prêtres ne sont pas les plus drôles à jouer puisqu'ils ne font pas de dégâts, mais une armée bien épaulée peut devenir quasiment invincible. Les évolutions rajoutent du piment aux batailles, puisque le tireur troquera son arc pour un bon gros tromblon, l'ouvrier sa petite hachette pour des bombinettes aux dégâts prodigieux... Les personnages, maniés avec une facilité enfantine, entrent aussi intelligemment en interaction avec le décor afin de trouver des raccourcis, construire des ponts ou détruire des portes. Sous couvert d'un petit jeu d'action stratégique, on se retrouve embarqué dans un jeu bien plus intéressant qu'il n'y parait.

Princesse de manger bon sang !

Le mode solo se révèle clairement ennuyeux. C'est à dire que nous sommes une goutte dans cette histoire, où notre place est rarement véritablement importante. L'ordinateur gère plutôt intelligemment les deux équipes, et on se retrouve rapidement à forces égales. D'accord, le principe est que vous fassiez la différence, et vous la ferez certainement. Mais vous vous demanderez parfois un peu comment vous avez fait. Mais le jeu se retrouve plus intéressant en multijoueur, puisqu'il propose des styles de jeu vraiment différents et rigolos. On participe bien souvent à des variantes de "capture the flag", mais avec une princesse bien évidemment. Pour défendre vos lignes, vous pouvez vous battre, mais vous pouvez aussi, lorsque vous détenez la princesse ennemie dans vos geôles, la gaver un maximum pour la faire grossir. Plus celle-ci sera grosse, plus difficile il sera à ses sauveteurs de la transporter, et ceux-ci devront donc s'y mettre à plusieurs pour la kidnapper. Les modes multijoueurs sont plutôt diversifiés. Sorti de ces "Capture the princess", on retiendra particulièrement le classiques match à mort par équipe, où les gagnants sont les derniers debouts. Simple et efficace. On appréciera aussi le football barbare, où vous devrez vous diriger balle au pied, épée à la main, vers les buts adverses. Fat Princess a tout d'un bon jeu, excepté peut-être, malgré sa profondeur toute relative, un sentiment de redondance qui s'empare des joueurs au bout d'un certain temps. De plus, les problèmes d'attente pour jouer en live viennent d'être résolu avec l'apparition d'un petit patch, alors pourquoi s'en priver ?
Un gameplay efficace, une ambiance délirante et un replay value important, que demander de plus ? C'est d'un bon petit hit que se dote le Playstation Network avec Fat Princess et qui plaira aux joueurs en quête de fraîcheur vidéoludique.
30 août 2009 à 08h07

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Points positifs

  • Ambiance délirante
  • Gameplay efficace

Points négatifs

  • Un peu répétitif parfois
  • Mode solo pas bien intéressant
  • Musique agaçante

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