Test : Coupe du monde de la FIFA : Afrique du Sud 2010 - PS3

Coupe du monde de la FIFA : Afrique du Sud 2010 - PS3
Partager
Comparable à la venue du Père Noël une seconde fois dans l’année, il est toujours délectable d’avoir à se mettre sous la dent une simulation footballistique entre deux réels FIFQ ou PES. Pour le coup, l’excuse d’une Coupe d’Europe, ou ici d’une Coupe du Monde sur le continent africain, suffit à faire saliver les plus accros au ballon rond. Teinté de légères améliorations, Coupe du Monde de la FIFA, Afrique du Sud 2010 parviendra-t-il à vous faire patienter jusqu’au mois d’octobre ? La réponse en image, enfin en écrit. Au passage, j’ai un spoil digne de Paul le Poulpe à vous dévoiler : c’est l’Espagne qui va gagner… Mais chut ! C’est un secret…
« La Coupe du monde de la FIFA ou Coupe du monde de football est une compétition internationale de football qui se déroule ordinairement tous les quatre ans. Cette compétition, créée en 1928, sous l'impulsion de Jules Rimet alors président de la F.I.F.A., est ouverte à toutes les fédérations reconnues par la Fédération Internationale de Football Association (FIFA). La première édition se déroule en 1930 en Uruguay, dont l'équipe nationale sort vainqueur. » Merci à Wikipédia pour ces informations à la fois pertinentes et utiles si l’on participe un jour à « Qui Veut Gagner Des Millions ». Retour en 2010 donc avec pour la première fois de son histoire le continent Africain qui organise cette fête et plus précisément en Afrique du Sud. On peut dire qu’Electronic Arts n’a pas loupé le coche de rendre également son nouveau FIFA attrayant.

Wavin’ Waka Waka

Prêt à chanter dans les stades ? Miser gros sur les sites de pari en ligne grâce à Patrick Bruel ? Taquiner du cuir en mode international ? Entre ces trois propositions, seule la dernière vous est accessible sur la galette d’E.A.. Comme vous vous en doutez, près de deux cents sélections sont attendues au tournant, avec leurs stars, sponsors et manières de contrôler le Jabulani. En parfaite harmonie, les détails minutieux des athlètes (pour les plus connus néanmoins) font plaisir à décortiquer : Le Portugal possède C. Ronaldo sans son enfant, l’Argentine a Messi, l’Algérie Ziani j’en passe et des meilleurs. Qu’à cela ne tienne, le choix des vedettes et des sélectionneurs de renom (qui a dit Maradona ?) ravira les plus férus malgré certaines incohérences indépendantes de notre volonté. Car oui, vous pourrez reeeeeeeefaire les matchs de la Coupe du Monde avec un beau Ballack titulaire dans la Mannschaft. Pour les néophytes, ce joueur n’a pas pu participer à l’évènement pour cause de blessure. Libre à vous tout de même d’être fair-play et de laisser le capitaine sur le banc de touche, endroit magique où il vous préparera avec tout son amour des jus d’oranges pressées ou des sandwichs jambon/beurre. Plus sérieusement, les stades ne sont pas en reste puisque vous foulez le stade de Johannesburg avec un réalisme à couper le sifflet. En revanche oubliez le public, il est toujours aussi débile, ou amorphe, ou les deux. On est loin des ambiances de feu d’un Parc des Princes, loin de la nouvelle ère du Lynx Germain… Parfois, j’aime à croire que l’essentiel est ailleurs… Selon les différents modes de jeu, c’est à vous de mener vos hommes cramponnés à la sublime coupe. Soit en accédant directement aux phases finales, soit en commençant par les phases de qualifications sans oublier les rencontres amicales. En bref, les Laurent Domenech et autres Raymond Blanc seront aux anges. Imaginez-vous pousser dans ses retranchements les plus profonds une équipe d’Albanie ou de Macédoine, amener le numéro neuf turc sur les pas de Juste Fontaine ou bien assister à un superbe mawashigeri hollandais, vous avez carton rouge pour faire mentir l’Histoire. D’ailleurs, vous aurez le loisir de ressentir la tension des matchs de haute voltige via le mode Scénario. France-Irlande deviendra enfin un match de football à des années lumière du handball…

Mama Mia quel but !

Si les modes de jeu restent traditionnels dans l’ensemble, c’est du côté du gameplay que les joies sont les plus fortes. Encore plus fluide et dynamique, les appels s’enchaînent à une vitesse folle, mettant à cran les défenses les plus malléables. La profondeur reste l’arme redoutable des attaquants pour planter une banderille décisive qui ne sera plus aussi souvent aérienne. Il faut dire que L’I.A. du portier s’est étoffée, désormais il ne sort plus à tout bout de champs comme un dératé. Malheureusement, l’équilibre parfait n’existant pas, les taureaux vitaminés à la corticoïde que sont Drogba ou Rooney vont percer assez facilement quasiment tous les grands défenseurs. Idem pour les mobylettes comme C. Ronaldo ou Torres qui vont croquer avec un malin plaisir les Maicon et consorts. Un autre point gênant persiste en ce qui concerne les penalties. L’intervention du stress est une idée plaisante mais le millimétrage du stick analogique en concordance avec la puissance et la vitesse du joueur propose une énigme mal dosée. Dommage. Il restera toujours pour nous consoler une physique de balle irréprochable, permettant ainsi les frappes lointaines de qualité. Fini les balles qui s’envolent pour une dédicace à la mère-grand dans les tribunes, cette fois-ci Gerrard et Lampard représentent l’armada idéale pour des mines placées à 30 mètres des cages. Sur le terrain, Coupe du Monde de la FIFA, Afrique du Sud 2010 s’en sort avec brio pour une version attendue comme « casse-croûte ». Toutefois c’est en ligne que le manque de panache se fait ressentir : la communauté n’est pas aussi passionnée et imposante que le petit frère FIFA 10, les équipes choisies sont souvent (trop ?) l’Espagne et les Pays-Bas, les déconnexions intempestives agacent au plus haut point. Pas besoin de faire un dessin, c’est à vous, lecteur et joueur, de faire en sorte que l’expérience soit plus enrichissante avec, quelques fois, des choix plus modestes de sélections. Enfin je dis ça, je dis rien…
Coupe du Monde de la FIFA, Afrique du Sud 2010 assure le spectacle en ces temps de disettes. On apprécie l’engagement d’Electronic Arts à fournir un vrai titre respectable et pas un vulgaire copier/coller incluant une decrudescence des sensations de jeu : ça va vite, l’empathie d’une victoire mondiale arrive à traverser nos veines, le rêve de soulever la coupe dorée résonne comme pour mieux savourer cet instant vidéoludique. En outre, c’est à trente euros que vous le trouvez dans toutes les bonnes crémeries. Comme il n’y a pas de petit
plaisir, pourquoi ne pas en profiter ?
18 août 2010 à 14h46

Par

Points positifs

  • Le choix parmi 199 nations
  • La physique de balle qui ne cesse d’être poussée
  • Une évolution « surprise » du gameplay

Points négatifs

  • Les modes de jeu assez pauvre
  • Le public en carton
  • La communauté peu présente et prévisible
Revenir en haut