Test : Mass Effect 3 - PS3

Mass Effect 3 - PS3
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Sorti en novembre 2007, le premier Mass Effect avait fait forte impression. Il faut dire que tous les éléments étaient là pour faire un grand jeu : un univers riche et crédible, un scénario mature imposant au joueur des choix difficiles impactant directement la suite des évènements, et bien sûr, un gameplay profond. Sa suite, sobrement intitulée Mass Effect 2, arriva 2 ans plus tard et, bien que plus orientée action, garda tout ce qui faisait l'essence et la grandeur du premier volet. Et c'est en 2012, après avoir dégommé Sovereign et botté le cul aux récolteurs, que le commandant Shepard se décide à expliquer aux moissonneurs sa façon de penser. C'est avec Mass Effect 3 que tout se termine.
L'histoire de ce Mass Effect 3 débute sur Terre. Le commandant Shepard, mis à pied et assigné à résidence pour, entre autres choses, s'être allié à Cerberus, est convoqué par le conseil de l'Alliance pour s'expliquer au sujet des moissonneurs. Mais la discussion tourne court étant donné que ces derniers choisissent ce moment précis pour attaquer la planète et le bâtiment dans lequel vous vous trouvez. Après une mission tutoriel consistant à rejoindre le Normandy pour quitter la planète, vous vous voyez confier une mission : rallier toutes les troupes possibles et imaginables pour repousser les moissonneurs tant qu'il reste quelque chose à sauver. Simple sur le papier, cette mission s'avèrera en réalité plutôt compliquée puisqu'il faudra amener des peuples hostiles les uns envers les autres à collaborer. Il lui faudra aussi trouver des ressources, personnel et matières premières, pour développer une ancienne arme prothéenne qui serait capable de réduire les moissonneurs à néant. La situation étant critique, le creuset, car tel est son nom, constitue le seul espoir de la galaxie. Cependant, la conception de cet appareil vous amènera à affronter Cerberus qui prépare quelque chose. Il reste à savoir quoi.

Le débarquement du Normandy

Côté scénario, on est dans du pur Mass Effect donc. Et comme pour tout space-opéra qui se respecte, cette conclusion se veut grave et désespérée dans le ton, offrant son lot de moments de bravoure et de séquences épiques. Le face-à-face avec le moissonneur sur Rannoch en est un parfait exemple. Ce sera le moment de régler de vieilles rancunes, comme celle opposant les krogans aux turriens et aux gallariens. Le titre se veut aussi plus que jamais orienté action, ce qui en agacera peut-être certains. Mais on est en pleine guerre galactique, et il n'y a pas de guerre sans batailles. Qui plus est, l'aspect jeu de rôle n'a pas été écarté pour autant, au contraire même. Et les choix fait dans les précédents opus continueront de vous (pour)suivre ici. De ce fait, si vous n'avez pas détruit la base des récolteurs à la fin de Mass Effect 2, la laissant ainsi à l'Homme Trouble, il faudra vous préparer à affronter des troupes de Cerberus surpuissantes, celles-ci bénéficiant de la technologie des moissonneurs. Et c'est non sans une certaine joie qu'on retrouve les personnages qui nous accompagnaient lors de nos précédentes aventures, ceux-ci ayant évolué depuis la mission suicide. Bien entendu, il faut qu'ils aient survécu pour qu'on les retrouve, et si nombre d'entre eux ne sont pas revenus en vie de la mission finale du précédent épisode, la tâche risque d'être un peu plus compliquée pour vous. En effet, les camarades ayant survécu vous aideront, chacun à leur manière, que ce soit en vous ouvrant quelques portes (diplomatiquement parlant) ou en combattant à vos côtés.
Vous l'aurez compris, c'est la guerre. Et qui dit guerre, dit batailles, action, gunfights, etc... Et les équipes de Bioware l'ont bien compris. Et à ce titre, ils ont retravaillé le système de combat. Si on retrouve les bases de TPS tactique déjà présentes dans les deux premiers volets, avec les les différents types d'armes et de pouvoirs mis à notre disposition ainsi que la possibilité de se mettre à couvert et de donner des ordres à ces coéquipiers, certains points ont été améliorés. C'est le cas du système de couverture notamment. Il est désormais possible de passer d'une couverture à l'autre d'une simple pression sur un bouton. Et le tout se fait dans une grande fluidité. On notera tout de même quelques imprécisions pouvant être agaçantes par moments. Le joueur se mettant à couvert, faisant des roulades et soignant ses alliés avec le même bouton, il arrivera que Shepard fasse une roulade alors qu'on voulait se mettre à couvert. Dans le même esprit, n'essayez même pas de réanimer un allié si ce dernier est à côté d'une couverture, le commandant se mettra systématiquement à couvert. Frustrants, ces écueils sont heureusement très rares. Et tant qu'on est dans les défauts, ces phases de TPS restent encore rigides par rapport à ce qu'on a pu voir ailleurs. Et l'obligation de passer par la roue des pouvoirs pour utiliser les grenades fait qu'on a tendance à ne pas s'en servir, ou très peu.

« Faut faire vite mec, c'est bientôt la fin du monde ! »

Au rang des améliorations, on notera également le grand retour des mods d'armes, ceux-ci visant à modifier des caractéristiques comme la précision, la cadence de tir, les dégâts, ou encore le poids. Cette dernière caractéristique est loin d'être anodine puisque Shepard ne peut transporter qu'un poids limité d'armes, avec un seuil à 50% de cette capacité. En dessous de ce seuil, vous aurez un bonus sur le temps de rechargement de vos pouvoirs, alors qu'au dessus, un malus y sera appliqué. Si rien ne nous empêche, à priori, de transporter une arme de chaque catégorie, le temps supplémentaire nécessaire pour pour recharger vos pouvoirs vous pénalisera fortement dans les situations les plus délicates. Il sera donc préférable de faire l'impasse sur certaines de manière à trouver un équilibre qui variera suivant votre façon de jouer. Au niveau des pouvoirs, on retrouve les mêmes que précédemment : incinération, déchirure, distorsion... Les habitués de la saga ne seront pas dépaysés à ce niveau là. Les nouveaux devront apprendre à les utiliser et à les combiner pour en décupler l'efficacité.
Ce qui ne sera pas du luxe étant donné que l'opposition sera plus hargneuse que jamais. Certes les troupes de Cerberus vous donnerons du fil à retordre, avec les gardiens qui se planquent derrière un bouclier, les assassins qui sont des espèces de ninjas ayant la capacité de se rendre invisible, et bien sûr les Atlas. Notez également que ces fripouilles utilisent des fumigènes, ce qui leur donne un avantage tactique certain, qui n'est toutefois pas insurmontable. Mais les moissonneurs aussi ont évolué, et les nouveaux spécimens que vous affronterez sont pour le moins imposants. On a les brutes qui sont des colosses capable de détruire votre bouclier en un seul coup au corps-à-corps, les immenses ciclosaures qui pourront vous attaquer depuis les airs, même si ils se poseront pour vous attaquer dans la plupart des cas, et enfin les furies. Ces dernières, créées à partir d'asaris, sont particulièrement redoutables. Elles ont une attaque à distance capable de détruire votre bouclier ou de réduire votre santé à zéro en un coup. Si elles ne sont pas franchement plus dangereuses que les autres ennemis, lorsqu'elles sont plusieurs, c'est une autre paire de manche, et vous aurez souvent à procéder à un repli stratégique lorsqu'elles seront deux ou trois. Chose pas forcément évidente tant elles peuvent se déplacer rapidement avec leurs sauts biotiques.

« Mais non t'inquiète, j'ai l'Augure en pote sur Facebook. Elle va nous attendre pour tout faire pêter. »

Mais il ne faut pas oublier les choix moraux qui sont de nouveau de la partie. Et si ceux fait dans les aventures précédentes influencent votre aventure, vous en aurez encore d'autre à faire qui joueront non seulement sur l'issue du conflit, mais également sur ce qui se passera après en cas de victoire. Et même si on ne sait pas ce qui se passera après la guerre contre les moissonneurs, ni même si il y aura un après, on ne peut s'empêcher d'y penser. Ainsi, c'est en notre âme et conscience qu'on décidera de libérer les krogans du génophage ou non, de soutenir les geths ou les quarriens. Le tout dans le but d'obtenir l'armée la plus puissante et efficace au final. La seule question à se poser étant la suivante : quel prix êtes vous prêts à payer pour la victoire ? Selon la réponse à cette dernière, vous serez amené à faire des choses pas franchement catholiques. Suivant les situations, certaines décisions seront même déchirantes. Mais le choix le plus difficile arrive bien évidemment à la toute fin du jeu, la décision que vous prendrez, peu importe laquelle, ayant de lourdes conséquences. A vous de voir lesquelles vous pouvez assumer. Et même après avoir vu la cinématique de fin, difficile de savoir si on a fait le(s) bon(s) choix. Dans un Mass Effect 4 peut-être...
Vos passages à la Citadelle seront l'occasion d'en aider les habitants à résoudre leurs problèmes, la plupart ayant un rapport avec le conflit. Que ce soit pour améliorer la sécurité de la station, la conception du creuset ou obtenir des troupes supplémentaires.
Pour ce faire, on peut aussi scanner les différentes planètes qu'on trouvera, mais il ne sera plus nécessaire de les passer au peigne fin, un scan lancer à leur proximité vous indiquant directement si elle a des ressources intéressantes. Il ne vous restera alors plus qu'à lancer une sonde à l'endroit approprié. Vous pourrez trouver de tout, des pièces détachées, des artéfacts prothéens, des crédits et même des troupes. Mais si ces ressources sont précieuses, il faudra néanmoins éviter d'abuser du scanner pour ne pas attirer l'attention des moissonneurs, ceux-ci débarquant pour vous tuer s'ils vous repèrent. Le cas échéant, il faudra quitter la zone à la hâte, celle-ci restant occupée par les moissonneurs jusqu'à ce que vous ayez accompli une nouvelle mission.
Il vous faudra également prendre soin de votre équipage. Mais contrairement à Mass Effect 2, vous n'aurez pas de véritables missions secondaires à effectuer pour gagner leur loyauté, cette dernière étant déjà acquise depuis la bataille contre les récolteurs. Il s'agit davantage de les écouter formuler leurs doutes, leurs craintes et de les rassurer, ou de passer du bon temps avec eux lors de petites séquences dédiées. Cela peut paraître anodins dit comme-ça, mais en plus de contribuer à créer un véritable attachement aux personnages qui vous accompagnent, ces interactions débloqueront des pouvoirs bonus que vous pourrez activer à l'infirmerie du Normandy. Un seul pouvoir pouvant être actif, il faudra le choisir avec soin. Heureusement, vous pourrez en changer à l'envie. Vous avez également la possibilité d'accepter une journaliste à bord au début de l'aventure. Et si vous acceptez sa présence à bord, vous aurez l'occasion de donner des interviews sur le conflit et votre mission. S'il faudra vous montrer rassurant pour la population, il ne faudra pas oublier d'être ferme avec la demoiselle et éviter de lui laisser l'occasion d'aborder les sujets qui fâchent, comme votre ancienne alliance avec Cerberus.

La guerre en équipe

Pour ce Mass Effect 3, un mode multijoueur vient agrémenter la campagne solo qui vous occupera déjà un bon moment à elle seule. Ce dernier ne comporte qu'un seul et unique mode coopération se présentant sous la forme d'un mode survie. Mais avant de pouvoir y toucher, il faudra d'abord créer un personnage. Pas aussi riche que pour le mode solo, la création de personnage permet cependant d'incarner d'autre races comme les krogans, les turriens ou encore les galariens. Mais on ne peut pas faire n'importe quoi non plus. Par exemple, on ne pas incarner un quarrien si on choisi la classe de soldat. La création de son avatar tien compte des spécificité des races. On peut ensuite personnalisé l'apparence de sont personnage, ce qui se limite en fait à la couleur et au motif de son armure. Cette étape franchie, on peut enfin se lancer dans la bataille.
S'apparentant à un mode survie, ce mode multijoueur reprend des environnements de la campagne solo pour nous y opposer des vagues d'ennemis, geths, moissonneurs ou Cerberus, toujours plus nombreuses et puissantes. Mais cela ne s'arrête pas là. Pour diversifier un peu la choses, des objectifs seront confiés à l'équipe. Cela va du piratage de terminal, s'effectuant en restant « simplement » dans une zone donnée sans vous faire tuer à la désactivation de brouilleurs. Dans ce deuxième cas, le joueur qui désactive le brouilleur est sans défense et aura besoin de ses coéquipiers pour le couvrir. Les missions se terminent toutes par la protection du point d'extraction de l'équipe.
À chaque ennemi vaincu, vous engrangez des points d'expérience qui occasionneront périodiquement un level-up. Vous aurez alors la possibilité d'attribuer des points de compétences dans un arbre de compétences identique à celui du mode solo, pour peu que vous ayez choisit la même classe dans le multi. Celui-ci ressemble d'ailleurs beaucoup à celui de Mass Effect 2, se contentant de rajouter trois niveaux. Vous engrangerez également des crédits à l'issue des missions qui vous permettront d'acheter des packs d'objets aléatoires qui pourront vous aider à améliorer votre arsenal. Il existe quatre packs plus ou moins chers permettant d'avoir des objets plus ou moins puissants. Plutôt bien foutu, ce mode solo n'accroche pas vraiment. La faute à un sentiment de répétitivité qui arrive bien trop rapidement. De plus, si les missions faites en multijoueurs impactent sur la préparation galactique du solo, cette dernière ne semble pas avoir de réelle influence sur l'issue du conflit. Vient alors une question : à quoi bon ?
Vous l'aurez sans doute compris, cette conclusion à la saga du commandant Shepard est un must-have, une grosse tuerie. Malgré quelques imprécisions dans son gameplay et de petits soucis techniques comme des baisses de framerate durant certaines cinématiques et quelques rare bugs, le titre de Bioware arrive tout de même à sévèrement nous accrocher. Cela grâce à un univers qui a déjà fait ses preuves et une histoire toujours aussi bien écrite et sur laquelle le joueur a une réelle influence. Au fond, le seul véritable défaut de ce Mass Effect 3, c'est qu'il constitue la conclusion de la trilogie, signant la fin de la série. Même si on espère qu'il n'en est rien.
17 mars 2012 à 10h27

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Points positifs

  • Une conclusion épique
  • La qualité d'écriture
  • Un univers incroyablement riche
  • Des personnages attachants
  • Les choix moraux
  • Pas besoin de Kinect pour l'apprécier
  • Foutre une raclée aux moissonneurs

Points négatifs

  • Encore quelques soucis techniques
  • Phases de TPS encore un peu rigides
  • La fin de Mass Effect

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