Test : Amy - PS3

Amy - PS3

Amy - PS3

Genre : Action

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Il y a comme ça des petits jeux ne sortant qu'en téléchargement dont on attend beaucoup. Il faut dire que lorsqu'on s'est essayé à Super Meat Boy, Flower, VVVVVV ou encore Limbo, le niveau d’exigence à tendance à monter en flèche. AMY faisait partie de ces titres prometteurs, si ce n'est qu'il s'en démarque par son ambition. Car si les titres précédemment cités sont en 2D, pour AMY, l'équipe de Vector Cell a fait le choix d'une réalisation tout en 3D. Un gage de qualité ?
Vous incarnez ici Lana, une jolie blonde âgée d'une trentaine d'année qui vient de faire sortir Amy, une fillette atteinte de mutisme, d'un centre médical. A bord d'un train, vous vous dirigez vers un hôpital pour faire examiner la petite. C'est lors d'une conversation entre le médecin qui vous attend et l'héroïne que vous comprenez que cette petite expédition se fait sans l'accord du centre d'où vient la petite. Tout se passe plutôt bien jusqu'à ce que le train déraille, à proximité de votre point d'arrivée heureusement. Une fois en ville, vous ne pouvez vous empêcher de remarquer que la quasi-totalité de la population est infectée par une sorte de virus bizarre et que ceux qui s'occupaient de la gamine jusqu'à présent l'ont mauvaise, ces derniers ayant dépêché une petite armée sur place pour la récupérer.

Un jeu infect(é)

Manque de bol, Lana est également infectée. Mais la bonne nouvelle c'est que rester à proximité d'Amy fait reculer le virus. Du coup, il faudra rester à proximité de la petite, tout éloignement trop prononcé ou trop long étant sanctionné par un game over. Le titre joue constamment avec cet état de fait, vous forçant à vous séparer de la petite à de multiples reprises. Ce qui créé un certain stress chez le joueur. Bien vu. Un autre choix judicieux est celui de l'héroïne : Lana est une jeune femme « normale » qui n'est pas rompue à l'art du combat, et cela impacte directement le gameplay. N'espérez pas ici dégommer vos ennemis à grand renforts de rafales de AK47. Tout ce que vous aurez pour vous défendre, c'est une barre de fer. Mais le plus souvent, il faudra esquiver le combat. Heureusement d'ailleurs, car ces derniers se révèlent bien mous et ennuyeux. Ceux-ci reposent sur un système d'attaque/esquive tout ce qu'il y a de plus classique, mais ils sont plombés par des animations lentes.

J'aime pas les gosses

S' il comporte quelques bonnes idées, le titre comporte quelques menus défauts qui le tirent vers le bas, comme ce système de combat mou du genou. Dans le genre, les interactions avec la gamine sont plutôt sympa, ces dernières aidant à la résolution d'énigmes. Seulement, les énigmes en question sont basiques et se limitent bien souvent à faire entrer la petite dans une pièce par un petit conduit pour qu'elle récupère un objet ou actionne un interrupteur. De plus, à chaque fois qu'elle accomplit une tâche qu'on lui a assignée, on a droit à un gros plan sur son visage inexpressif au possible. On a qu'une envie : lui foutre une bonne grosse baffe dans la gueule.
Mais ses aptitudes et (surtout) sont aspect dématérialisé lui offrent un petit sursis. La petite possède quelques petits pouvoirs lui permettant d'isoler une zone donnée de tout son environnant, d'envoyer une onde de choc ou d'autre trucs dans le genre. Ce qui est pratique pour péter une vitre sans attirer l'attention ou libérer des chemins barricadés. Ces derniers s'acquièrent en trouvant des symboles que la petite doit reproduire pour pouvoir utiliser le don correspondant un nombre limité de fois. C'est pas idiot sur le principe, mais la petite met trois plombes à faire son foutu dessin. Et pendant ce temps, on reste là, à l'attendre, alors qu'il ne se passe strictement rien. Le constat est le même lorsqu'il s'agit de lui faire pirater le système de sécurité d'une porte.

Pour les acharnés

A côté de ça, le système de sauvegarde est des plus foireux. Pour commencer, les checkpoints sont très éloignés les uns des autres, ce qui est déjà bien handicapant pour la progression dans le jeu. Mais ce n'est pas, lorsqu'on reprend une partie sauvegardée, on ne la reprend pas au dernier point de passage, mais au tout début du niveau. Et en ayant perdu tous nos objets en plus. En fait, vous devrez boucler chaque niveau d'une seule traite si vous voulez progresser dans le jeu. Ce qui deviendra vite une corvée quand vous devrez vous retaper un passage pour la quinzième fois. Ce qui arrivera bien souvent vu qu'une balle suffit à vous tuer.
Et il faudra en plus passer outre la réalisation plus que bancale du titre qui, se voulant glauque, opte pour une monochromie marron-grise des plus sombre. À tel point qu'on ne distingue pas les éléments du décor par moment. On se retrouve à scanner des cadavres et à ramasser des objets qu'on ne voit même pas. Ceci étant dit, ce défaut peut être corrigé sans problème par un passage dans les options,ce qui n'est pas le cas de l'animation. C'est bien simple, on dirait que Lana et Amy ont un balai dans le fondement. Techniquement, le jeu n'est pas à la hauteur de ses ambitions, même pour du téléchargeable.
Incroyablement sexy sur le papier, AMY (et je parle bien du jeu) déçoit énormément. Sa réalisation datée et ses défauts de conception, checkpoints et sauvegarde en tête, en font un jeu très oubliable, qui échoue sur bien des aspects. Il frustre plus qu'il n'effraie, au point de vite décourager les moins têtus. Mais le plus gros écueil du jeu, c'est que là où on devrait vouloir protéger la petite Amy, on a plutôt envie de lui foutre une baffe et de la servir en plat de résistance aux mutants. Dommage.
24 janvier 2012 à 10h52

Par

Points positifs

  • Le côté infiltration
  • Un vrai survival horror
  • les interactions avec Amy...

Points négatifs

  • ... Malheureusement basique dans l'ensemble.
  • Une réalisation bancale
  • Non mais c'est quoi ces sauvegardes de merde !!!

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