Test : The Darkness - PS3

The Darkness - PS3
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Les développeurs suédois de Starbreeze nous avaient éblouis, il y a trois ans avec The Chronicles of Riddick. Ce titre à l’ambiance sans précédent pour un FPS console et à la réalisation quasiment parfaite, ne pouvait que nous rendre impatient d’avoir un nouveau jeu de leur production. Ils auront donc pris leur temps et alors que beaucoup se seraient contentés d’une suite, c’est un titre et un univers totalement différent qu’ils nous offrent. Cette fois-ci, c’est le comics The Darkness qui connaît une adaptation. Espérons que nos attentes soient encore une fois gage d’un bon moment.
Jackie Estacado, petit truand à la solde de son oncle Paulie le parrain de Manhattan, a une vie bien tourmentée en cette journée qui pourtant avait tout pour bien commencer. C’est son anniversaire et pas n’importe lequel puisqu’il s’agit de son vingt et unième. Il pourra enfin rentrer dans les bars sans être refoulé à l’entrée. Mais, alors qu’il part accompagner de deux hommes de main corriger quelques mauvais payeurs, il se retrouve poursuivi par la police. Echange de tirs, course poursuite dans les tunnels de la ville tout en provoquant un grand nombre d’accidents. Le cœur s’emballe, l’ambiance est omniprésente jusqu’à ce qu’il y ait l’accident, Jackie s’en sort sans trop de dommages, par contre ses compagnons décèdent et dans un ultime effort lui donnent la suite de la mission et de quoi se défendre.

Sur les chapeaux de roues

Après quelques échanges de tir, vous parvenez au bureau du récalcitrant contremaître. Et là, comme abasourdi par ce que vous découvrez sur l’écran d’un téléviseur, vous apprenez que cette mission n’a enfin de compte qu’un seul but, celui de vous tuer. Vous, Jackie Estado et par votre propre oncle, et comme si tout cela ne suffisait pas, une petite voix un peu trop le jeu. Mais, vraiment rien de rédhibitoire tant l’ambiance vous susurre quelques sombres messages. L’ambiance est plantée, entre trahison, environnements glauques et surnaturels, vous n’aurez de répits tant que vous n’aurez pas assouvi votre désir de vengeance. Le démon qui est en vous n’attend plus que la haine pour sortir du tréfonds de votre esprit. The Darkness est un esprit protéiforme qui tire son pouvoir des cœurs qu’ils arrachent aux êtres qu’ils croisent et ce nourrit de l’obscurité de la nuit.

La bête, l’ombre et les Darklings

Toujours surprenant dans leur approche du FPS, les petits gars de Starbreeze nous ont une nouvelle fois concocté un titre avec une ambiance très particulière aux confins du FPS, du jeu d’aventure et de la résolution d’énigmes. La mayonnaise prend et vous ne pourrez pas lâcher le pad avant d’avoir pu venger Jackie. Le plus surprenant, c’est que la vengeance pourrait même devenir accessoire par rapport à la difficulté psychique que le héros rencontre face à son propre moi, son démon. Car, vous aimerez ce pouvoir que vous obtenez lorsque vous êtes dans l’obscurité. Vous le rechercherez, vous ferez tout pour obtenir ces tentacules qui arrachent le cœur et les entrailles de vos ennemis. Vous n’hésiterez pas à tirer sur le moindre lampadaire qui s’interpose à la venue de votre moi démoniaque.

Surtout que ce pouvoir ne se contente pas uniquement de quelques mandibules mais vous aurez aussi la possibilité de vous fondre dans des recoins inaccessibles, d’utiliser les décors comme si une nouvelle dimension s’offrait à vous. Vous pourrez aussi créer des vortex qui mettront à mal vos ennemis. A la manière d’un Overlord, vous aurez aussi la sensation toujours aussi jouissive de vous occuper de vos larbins. Bien sûr, The Darkness ne pousse pas la gestion de ces petits personnages que sont les Darklings aussi loin que dans le titre de Codemasters. Néanmoins, vous découvrirez plusieurs de ces petits malfaisants, les premiers agissent comme des petits excités dès qu’ils voient des ennemis. Certains apprécient les gros flingues, d’autres essaient par tous les moyens de détruire la moindre source de lumière et les derniers comme un clin d’œil à Serious Sam, sont des kamikazes qui n’ont d’autre but que de se faire exploser afin de détruire des éléments du décor. Il est primordial de les utiliser car non seulement et particulièrement vers la fin, ils seront d’un grand secours mais surtout vous ne pourrez progresser sans, cela devient systématique même si le jeu s’en trouve un peu trop facilité. Il est en revanche à souligner que leur intelligence artificielle n’est pas des meilleurs et qu’ils répondent à vos ordres un peu quand ils en ont envie.

Une réalisation starbreezienne

Il va falloir penser à ajouter un nouveau mot dans notre vocabulaire pour décrire le soin et surtout la qualité de la réalisation des jeux de ces développeurs. Les décors sont splendides, la ville de New York que l’on traverse est certes très glauque mais en même temps une foule de détails permettent de s’y retrouver. La modélisation des stations de métro, le soin apporté aux détails des ruelles plonge le joueur dans une ville effrayante et par de nombreux aspects très malsains. Le travail fait sur la gestion des lumières est impressionnant. L’ombre permet d’y voir juste ce qu’il faut pour plonger le joueur dans l’intensité de l’action, le passage de la lumière à l’obscurité après un tir dans une ampoule nécessite même quelques instants d’adaptation comme si vos rétines se trouvaient elle-mêmes dans le noir. Les cinématiques qui plantent le scénario et l’ambiance du joueur sont une nouvelle fois avec ces développeurs non pas un élément de plus pour allonger une durée de vie mais bel et bien un plus indéniable permettant de se plonger dans l’histoire. Et puis, les animations lors de celle de Jackie sont vraiment très travaillées et vous les attendrez avec plaisir. La réalisation sonore est grandiose. Tout simplement excellente, les voix sont très bien enregistrées avec des acteurs qui ont un ton juste par rapport à l’action et au milieu mafieux new yorkais. Tout du moins, de l’image que l’on peut avoir de ces truands d’origine italienne et qui imposent leurs lois sur cette ville.

Le coin des petits ratés

On peut que regretter certains passages un peu vides pendant lesquels vous faites plus une ballade qu’autre chose. C’est un écueil que l’on avait déjà vu avec leur premier jeu. Les passants aussi ne sont pas modélisés au même niveau que le reste. Ils sont rigides et l’animation de ces derniers n’est pas très joyeuse avec cet aspect robotisé. De même, si la réalisation graphique est très bonne, le jeu semble bâclé sur certains aspects comme quelques bugs dans la gestion de la lumière. Au rayon des reproches, on peut aussi y ajouter un mode multijoueurs pas vraiment glorieux et qui ne semble pas être la priorité de l’équipe car ils ont offert le strict minimum. C’est d’autant plus dommage que la durée de vie de l’aventure solo soit plutôt bonne.

Mais, c’est du côté du gameplay que l’on pourra toujours être le moins satisfait. Non pas que le jeu soit mauvais. Absolument pas mais il est complètement déséquilibré par les pouvoirs. Le jeu est par moment beaucoup trop facile surtout si vous abusez du Darkness. Bien trop puissant pour des simples mortels, fussent-ils armés jusqu’aux chicots. Vous n’aurez aucune peine à éliminer une zone entière, quelques tours de passe-passe et hop, ils sont engloutis dans le ventre du monstre.
Il y a des studios qui ont des artistes et les autres, Starbreeze fait partie de ceux qui savent nous apporter un titre où l’ambiance prime sur le reste. The Darkness tout en étant pas exempté de reproches que ce soit sur les bugs graphiques où sur un gameplay un peu trop facilité par les pouvoirs, est un jeu excellent. L’ambiance du titre et sa réalisation sonore étant très largement responsables de tout ceci. Un titre à posséder sur Xbox 360 et PS3.
17 août 2007 à 19h00

Par

Points positifs

  • Une ambiance hollywoodienne
  • Bonne durée de vie
  • Les pouvoirs du Darkness
  • La qualité sonore

Points négatifs

  • Quelques bugs graphiques
  • Un multi sans intérêt
  • Un peu trop facile

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