Test : Resistance : Fall of Man - PS3

Resistance : Fall of Man - PS3
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Annoncé comme l’un des « killer-apps » du lineup de lancement de la PS3, Resistance : Fall of Man était attendu au tournant. Il est temps de mettre un œil dans le viseur et de tirer… l’affaire au clair.
Prenez l’Europe des années 1950, ajoutez-y un virus venu de l’Est, la chimère, qui transforme les quidams en espèces de monstres purulents,et qui ont la charmante idée de mettre le chaos là ou ils se trouvent, avec force, véhémence et armes à profusion, et ce sans prévenir, les fourbes. Face à ce manque évident de diplomatie, et pour éviter une invasion totale aussi rapide que dévastatrice, les survivants décident de brandir les armes face à l’ennemi. Et vous, Nathan Hales, américain d’origine, débarquez en Angleterre, dernier bastion européen de la résistance. D’où le titre. CQFD. Et le tout en français, voix et textes.

Mêlant donc des éléments de l’époque à d’autres plus élaborés, tels que des fusils à énergie,ou autres barrières de protection, Resistance nous propose une aventure au cœur d’une Angleterre ravagée, ou les hordes de monstres sont prêtes à en découdre, et ce de façon plus ou moins cohérente. C’est d’ailleurs là le paradoxe de tout le jeu.

Jean qui rit, Jean qui pleure

Resistance a une particularité qui saute aux yeux dès le premier contact, c'est l’impression que tout est en demi-teinte. Commençons par l’aspect graphique : si la profondeur de champ de certains passages, certains éléments de décor destructibles,et les effets de bris et débris font briller les yeux, on s’aperçoit au contraire que certaines textures et animations sont grossières et/ou simplistes, contrastant vraiment d’un niveau à l’autre, voire même d’un moment à un autre dans le même niveau. A côté de ça, le jeu ne souffre pas de ralentissements et offre un level design assez sympathique, bien que linéaire.

L’IA est aussi sur le même concept, pour l’un ou l’autre des camps. On rencontre des fois des ennemis qui ne bougent pas d’un poil, alors qu’ils se prennent un sévère shampoing au plomb, alors que d’autres rivalisent d’astuce et se retranchent pour tenter une embuscade avec des petits camarades qu’on avait pas forcément vus derrière un pan de mur. Quant à nos « amis », certains ayant la gâchette trop appuyée vous tirent littéralement dans les pattes, en pleine rixe contre des assaillants, ou se jettent carrément dans la mêlée dans une espèce d’assaut suicide pas vraiment très réfléchi.

A ce propos, corollaire du paragraphe précédent, la difficulté, et de fait la durée de vie de Resistance, sont assez variables. Les réactions de l’IA étant très inégales, quel que soit le mode de difficulté : d’une partie à l’autre, un passage ou l’autre peut être survolé sans problème, ou peut être un vrai calvaire. Cet aspect aléatoire permet cependant une partie différente à chaque fois, ce qui n’est pas un mal en soi.

S’il est un point par contre qui n’a pas d’ambiguïté, c’est bien la maniabilité. La prise en main est immédiate et efficace, et permet de s’amuser très vite, et de façon presque instinctive. La disposition des boutons permet un accès rapide aux actions. Même les quelques passages en véhicules sont plaisants à manier. Seul le changement d’armes peut être déroutant (maintenir la gachette et choix de l’arme avec le stick analogique), surtout en multijoueur, où se tromper d’arme au moment crucial est souvent fatal. Tiens justement, le multi, parlons-en !

Ce soir, c’est Rocket Party à 40 !

Après avoir plié le mode solo, qui dure une dizaine d’heures quand même, et si vous n’avez pas d’ami sous la main pour faire ou refaire la campagne en coopératif, il est plus que conseillé de se tourner vers le mode multijoueur en ligne. Jouable jusqu’à 40 joueurs, en équipe ou en deathmatch pur, c’est en général très, très bourrin. Malgré la présence d’armes de précision, ce sont souvent les armes lourdes et les grenades qui parlent. Jouer en ligne permet de gagner du galon, à la manière d’un Battlefield, selon certains critères (frags multiples, headshots…) qui vous feront glaner de l’expérience et des grades. Ce mode de jeu rebutera certainement les amateurs de tactiques, non seulement parce que la majorité des assaillants sont de vils bourrins, mais aussi par manque de communication. En effet, peu de joueurs semblent equipés de dispositifs de communication et la majorité de ceux qui en ont sont anglais. A moins de parler/comprendre la langue de Shakespeare, difficile donc d’élaborer une stratégie digne de ce nom. Mais ce mode online donne un second souffle au jeu et mise sur le fun à l’état pur, sans trop se soucier du scénario, ou du fait de mourir des dizaines de fois.
Resistance : Fall of Man est un jeu qui oscille entre le très bon et le discutable, dans presque tous ses aspects. Il en ressort toutefois un titre plaisant, mais au goût d’inachevé, qui aurait pu faire beaucoup mieux par rapport à ce que la console a dans le ventre. Gageons que si un nouvel épisode voit le jour, ces problèmes de disparités ne soient plus d’actualité, et que Resistance tienne la place qu’il mérite vraiment au panthéon des bons FPS consoles
20 février 2008 à 00h25

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Points positifs

  • Prise en main
  • Les graphismes

Points négatifs

  • Un goût d’inachevé
  • L'IA
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