Burning Skies, c’est l’histoire d’un pompier, Tom Riley, qui va se retrouver embarqué dans une guerre opposant des petits bonhommes verts (en l’occurrence ils sont plutôt grands, moches et pas verts du tout), les Chimères, à l’humanité. Il ne me semble pas avoir déjà vu une histoire d’envahisseur avec un héros pompier. Bon point donc pour l’originalité du héros (et tous les fantasmes érotico-chimérien que cela va engendrer). D’ailleurs je ne savais pas que les pompiers savaient si bien manier les armes.
Progressivement, d’abord pour votre famille puis pour votre planète, vous allez donc vous impliquer dans cette guerre sans merci. Tout commence lors d'une mission dans un entrepôt en feu. Vous sauvez les gens, éteignez les flammes, la routine quoi. C'est alors que l’immeuble est assailli par des aliens dont vous vous empressez de botter les fesses. En sortant de ce même immeuble vous découvrez que la ville entière est envahie. C'est une course effrénée qui commence alors et qui ne se terminera qu'à la fin de la guerre. Le rythme est bien géré, il n’y a presque pas de temps mort et on n'arrête pas de blaster de l'alien.
Dis moi grand-mère, pourquoi as-tu de si grandes dents ?
Graphiquement, le jeu est de bonne facture. Il est en dessous de ce que ferait un bon jeu sur PS3, mais on a trop tendance à comparer la qualité graphique des jeux Vita aux jeux PS3 ce qui est une erreur car ce ne sont pas les mêmes consoles. Le soft reste cependant moins beau qu'un
Wipeout, un
Uncharted ou un
Gravity Daze. Les personnages sont moyennement modélisés, les décors sont vides, les textures grossières (il faut préciser que la version testée n'est pas la version finale, des améliorations sont attendues à ce niveau). On a vu mieux. Il manque également une direction artistique. Attention, ce n'est pas moche, mais disons que c'est aussi plat qu'un riff de guitare de Steven Seagal. Prenez
Gravity Daze par exemple, il n'est pas spécialement beau mais la direction artistique est magnifique.
Le bestiaire rencontré est assez diversifié et chaque ennemi possède un comportement différent, ce qui rend l’avancée moins redondante et demande de s'adapter à chaque situation. Mais pareillement, même si le type de monstre est varié, physiquement ils se ressemblent un peu tous. A part quelques exceptions comme les vers géants ou alors les petits scorpions.
J'aime toucher ma Vita
Ce n’est pas sur les graphismes que l’on attend le jeu mais sur le gameplay. Un FPS sur portable avec deux sticks ! C’est une première ! Qu’en est-il ? Moi qui suis défenseur des jeux FPS uniquement sur PC, ça me fait mal de dire ça mais le jeu s’en sort très bien. Entendez par là que, même en ayant l’habitude, il est difficile de jouer à ce genre de titre sur une console de salon. Par contre; les sticks de la Vita, qui sont aussi doux qu’une marmotte à col blanc des Pyrénées, rendent la manipulation extrêmement agréable. Le style FPS sur la Vita est donc possible ! Les boutons de tranche servent à tirer et à utiliser la visée quand l’arme le permet. Le tir secondaire est possible en touchant l’écran de la façon adéquate selon l’arme (nous reviendrons sur ce point plus tard). Il existe également un système de couverture qui vous demandera d’utiliser la croix directionnelle pour vous pencher légèrement d’un mur et observer discrètement les détours des couloirs, ou qui se mettra automatiquement en route si vous vous accroupissez (touche rond) à proximité d'une caisse ou autres éléments du décor.
Les armes parlons-en ! Un des points forts du jeu. Il y en a beaucoup et chacune d'entre elles offre vraiment un gameplay différent. Je ne les détaillerais pas exhaustivement, car c’est toujours mieux de laisser la surprise, mais sachez que certaines permettent de tirer à travers les murs (avec la visée qui permet également de voir à travers), les armes de sniper, les mitrailleuses... il y a de quoi faire ! Mais ce qui rend le gameplay plus profond est vraiment l’utilisation secondaire des armes. Celle qui vous permet de voir à travers les murs peut également créer un bouclier pour vous protéger. Pour le faire apparaitre, il suffit de poser les deux pouces au centre de l’écran (car vous utiliserez les pouces) et de les écarter (un peu comme si vous voulez zoomer sur un iPhone.). Avec la mitrailleuse, appuyez sur un ennemi pour créer un lien et toutes les balles iront sur cet ennemi, même si vous tirez à coté. Avec l’arbalète vous pourrez, en faisant un slide diagonal sur l’écran tactile, charger des fléchettes explosives. Il y a tellement de variété que l’on espère qu’une chose : trouver l’arme suivante pour s’amuser avec.
Ajoutez à cela un système d’upgrade qui vous permet d’améliorer les caractéristiques de votre arsenal comme la cadence de tir, la taille d’un chargeur ou autres améliorations liées à l’utilisation secondaire. Pour pouvoir améliorer ces armes, il vous faudra trouver des cubes bleus, technologie alien, dissimulés un peu partout sur la map.
Résistance résiste
On a donc un jeu qui tient la route graphiquement, avec une variété de gameplay impressionnante, des ennemis différents et un système d’évolution intéressant. Chaque niveau se termine également par un boss qu’il vous faudra étudier pour trouver son point faible afin de le vaincre, et beaucoup de situations « spéciales » interviennent pour briser la monotonie de l’avancée, comme par exemple le passage sur un pont qui se fait bombarder régulièrement, vous obligeant à vous abriter pour ne pas être pris dans l’explosion. Tout est là pour que ça marche, mais pourtant ça ne prend pas. On s’ennuie. Prenez
Rage par exemple, jamais on ne s’ennuie, on veut avancer et briser du monstre. Mais dans le cas de
Resistance rien ne nous motive à avancer (mis à part peut-être débloquer de nouvelles armes). Il manque ce petit quelque chose pour que le tout prenne. Peut-être est-ce la régénération automatique qui rend la chose trop facile ? Alors que dans
Rage le fait que l’on soit dans du vrai old school mette de la tension tout du long ? Parce que
Resistance, c'est un peu cette sensation d'être devant un jeu old school mais qui ne s'assume pas. Pourtant, on ne peut s'empêcher de penser à un
Duke Nukem lorsque l'on fait face à des hordes d'ennemis qui spawn à ne plus finir et que l'on ne sait pas qu'elle arme choisir tant il y en a.