La première chose qui change dans ce
Killzone, c'est le camp dans lequel vous combattez. Ici, vous ne vous battez ni pour l'ISA, ni pour les Helgasts. Non, vous vous battez pour le fric. Vous êtes Arran Darren, un mercenaire qui vend ses services aux plus offrants. Dans le déroulé du jeu, cela ne change pas grand chose, si ce n'est que vous pouvez désormais choisir vos armes, à condition d'avoir les moyens de vous les payer.
Pour ce qui est de l'intrigue, celle-ci vous plongera dans une course à l'armement, les deux armées cherchant à mettre la main sur une arme biologique dévastatrice. Et vous prendrez part à des missions clés ayant son obtention pour objectif. Mais attention, si le sort du monde est encore une fois entre vos mains, son sauvetage n'est pas l'objectif principal. En effet, vous finirez par vous retrouver dans une situation pour le moins délicate, et il faudra surtout veiller à rester vivant, le sauvetage de dizaines de millions de vies n'étant au final qu'un simple bonus.
L'histoire prenant place pendant les précédant volets de la série, ce
Killzone Mercenary donne un éclairage nouveau sur les événements narrés dans ces derniers. Mais cette histoire assez sympa à la base est quelque peu gâchée par une écriture bâclée. On a ici en tête un retournement de situation très mal amené, à tel point qu'il passe pour foireux, alors qu'il est terriblement bien vu. Bref, il y a encore des progrès à faire de ce côté-là.
Snake, Sam, vous êtes là ?
Dans la plus grande tradition des
Killzone, on a droit ici à un shooter scripté (mais pas trop) et linéaire. Et de ce côté-là, le titre de
Guerilla est carré, proposant des contrôles classiques et n'abusant pas des fonctionnalités tactiles. L'écran tactile sert pour les attaques au corps-à-corps, changer d'arme et poser des explosifs. Quant au pavé tactile arrière, il n'est mis à contribution que pour gérer le zoom des fusils de sniper. Les développeurs ont su se limiter à ce niveau-là, et c'est tant mieux.
Mais en plus de ces mécaniques classiques dans le domaine du FPS, le titre se paye le luxe de nous surprendre en se parant d'un aspect infiltration assez poussé. En effet, il est possible de traverser bon nombre de zones sans se faire repérer, même si dans la plupart des cas la mort de tous les ennemis présents est nécessaire à votre progression. Pour vous aider dans ce type d'approche, un radar est présent dans le HUD pour vous permettre de voir où sont vos ennemis et ainsi élaborer un plan d'attaque. Vous aurez également la possibilité de faire l'acquisition de divers gadgets conçus pour ce genre d'approche.
Las Vegas Parano
En explorant les niveaux, vous tomberez sur les boutiques de Blackjack. Il s'agit de votre seul et unique fournisseur en armes, munitions et autres équipements. Au niveau des armes, on a droit à du très classique, remanié à la sauce
Killzone. Les principales nouveautés viennent des autres équipements. Pour commencer, il est possible de choisir sa tenue, afin de privilégier la protection ou la discrétion. Mais là où les équipes de
Guerilla se sont vraiment donné du mal, c'est sur le système Vanguard, qui vous permet d'embarquer et de contrôler un gadget de votre choix. Grâce à ce dernier, vous pourrez envoyer un drône déblayer le terrain pour vous, devenir invisible un bref instant, lancer des missiles guidés, ou carrément une attaque orbitale sur vos ennemis. Bref, les options ne manquent pas, à condition d'en avoir les moyens bien entendu. Et surtout, il faut bien réfléchir avant de choisir son équipement, car pour en changer, il faudra repasser à la caisse, même si c'est pour récupérer un objet déjà acheté. Cependant, dans ce dernier cas, la facture est quand même nettement allégée.
Little Big Killzone
Au lancement de la partie, on se prend une belle claque dans la gueule. En effet, le jeu est foutrement beau et techniquement très abouti. Les développeurs semblent s'être sortis les doigts pour montrer ce que la
PS Vita a dans le ventre. Et c'est diablement réussi. Visuellement, on est très proche des épisodes
PlayStation 3. Pourtant, une sensation désagréable pointe le bout de son nez assez rapidement, celle de jouer à un
Killzone du pauvre. Deux choses peuvent expliquer cet état de fait. Tout d'abord, le level-design regroupe un nombre important de poncifs du FPS, si bien qu'on anticipe trop souvent ce qui va se passer et ce qu'il va falloir faire. De la sorte, on a souvent quinze ou trente minutes d'avance sur le jeu, et c'est bien dommage.
Ensuite, le titre n'est pas aussi spectaculaire que les précédents opus. Les situations sont bien là, mais la mise en scène manque souvent de punch. Et puis où sont passés les méchas ? À part un combat contre un exosquelette, il n'y a rien à se mettre sous la dent de ce côté-là. Tout ça pour dire qu'il aurait été appréciable que les développeurs se lâchent un peu plus.