Test : Formula One 04 - PS2

Formula One 04 - PS2

Formula One 04 - PS2

Genre : Course de F1

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Privant EA Sports d’éditer sa série des F1 après avoir acheté les droits de la FIA (Fédération internationale d’automobiles), Sony est dorénavant le seul éditeur capable de nous offrir un jeu vidéo à l’effigie de la saison de Formule 1 en cours. L’absence de choix, de rival n’est-elle pas prise comme solution de facilité pour l’éditeur nippon, ou bien le jeu vaut réellement son pesant d’argent ?
Michael Schumacher, Juan Manuel Fangio, Alain Prost, Niki Lauda, que de grands pilotes lorsqu’on évoque les champions du monde de F1. Sont-ils pour autant de grands sportifs ? On pourrait franchement se poser la question : rester dans un baquet pendant deux ou trois heures, se taper des virages à 250 km/h pour être curonné de louanges et d’or, merci le travail physique ! Les vrais sportifs qui se donnent sont plus méritants, comme les athlètes, les nageurs(ses), les cyclistes (remarquez, avec Dame seringue…). Formula One 04 nouvelle saison revient et pourrait subir la loi de ses aînés, dont celle du tanker allemand Schumi, devenu si intraitable que cela en est lassant.

La saison 2004

Comme je l’ai précédemment mentionné dans le chapeau introductif, licence rime avec vrais noms, écuries et circuits. À vous les joies de la conduite d’une belle Renault, d’une BAR, d’une Jordan ou d’une Williams BMW. À vous aussi l’avalement du bitume allemand d’Hockenheim (nouveau tracé depuis l’année dernière) ou celui américain d’Indianapolis. On note la suppression du circuit autrichien du A-1 Ring, le retour au bercail de Spa-Francorchamps et de son célèbre raidillon de l’eau rouge, mais aussi les ajouts des deux nouveaux circuits compris dans cette saison automobile : celui des îles Bahreïn (que je trouve complètement moche, mais ce n’est que mon avis) et l’autre de Shanghaï. L’exotisme prime et ce sont finalement dix-huit circuits qui sont au calendrier des coureurs. Quant aux noms, couleurs et sponsors, ils sont aussi à l’effigie des stars actuelles, tout comme les casques. Pour essayer tout ce beau petit programme, Sony nous gratifie de traditionnels modes de jeux. On aurait aimé des surprises, des ajouts, mais que voulez-vous ! Dissociés en deux grandes parties (pour lesquelles je reviendrai après), le mode arcade se compose du contre-la-montre, de la course libre et de la saison 2004 de F1, tandis que le côté simulation décroche les mêmes, mais avec en plus les essais et le week-end de course. Le mode carrière, comme à l’accoutumée, est le mode principal qui permet au joueur de gravir les échelons en prenant une voiture modeste ou d’assouvir sa faim de victoire en prenant Ferrari et Schumi pour les faire gagner une sixième fois (!). Un dernier mode est commun aux deux branches de conduite et n’est rien d’autre que la course (soit-disant) personnalisée mais où l’on peut seulement décider du nombre de tours ; vous parlez d’un choix ! On se croirait en URSS du temps de Khrouchtchev. Trêve de comparaisons, abordons maintenant les deux conduites spécifiques à ce Formula One 04.

Arcade ou simulation ?

Le choix est peut-être compliqué pour certains, mais je vais leur faciliter la tâche. Le mode Arcade, comme son nom l’indique, n’impose pas de temps d’adaptation (à part si l’on est aveugle et manchot, mais je plains le pauvre situé dans cette fâcheuse posture). Manette en main signifie jeu immédiat et plaisant. Agréable ? Pas tant que ça. Les sensations sont en effet mises de côté pour accentuer la rapidité de prise en main, et les caractéristiques de la F1 (perte de contrôle sur gazon…) sont ici prohibées. Cette approche du gameplay aurait pu s’avérer intéressante si seulement la voiture n’avait pas l’énervante tendance à pivoter selon un axe de rotation unique, situé au centre de celle-ci, à l’instar de Colin McRae Rally 3. On dirait une plante qui pousse grâce au tuteur car cet axe régie véritablement les virages pris. Ce fait rend la monoplace hyper-sensible, et on a la désagréable sensation de glisser sur une savonette. C’est assez dommageable car on ne sent pas du tout le poids de la machine lorsqu’on la contrôle, contrairement à F1 2002, qui possédait quatre axes… La barre de dégâts aurait pu pimenter le challenge de l’arcade mais il n’en est rien : lors de certains gros chocs, elle n’enfle pas, mais après un passage dans les graviers, oui. En clair, le mode arcade aurait du s’adresser aux novices, mais la gestion de la conduite est telle qu’il vaut mieux s’habituer au mode simulation. Justement, voilà la conduite qui devrait s’adresser aux possesseurs ce volet : la simu’. Beaucoup plus réaliste, beaucoup moins intuitive que l’aspect arcade, cette facette de conduite est «l’anti-amusement direct ». On ne trouve de plaisir qu’après avoir adouci la «bête ». Les options activables sont habituelles mais vitales (dégâts, règlement, ravitaillements et tout le nécessaire) tandis que l’on sent la voiture sur l’asphalte grâce à une inertie réelle et des axes de rotation convenables. Les plus expérimentés se pencheront vers le degré professionnel de la simulation où l’apprentissage ne sera pas acquis par claquement de doigts ou incantation.

Svp, faites comme EA, ils sont si beaux

Sans être EASportsphile, ou même leur actionnaire, il faut reconnaître que Sony a encore de longs sentiers à arpenter pour égaler F1 2002, malgré son âge. Attention, cela ne veut pas dire que le jeu est moche, mais le visuel est disons, moins agréable à zieuter. Les tons sont corrects, la réflexion de la lumière sur la carcasse est bien rendue, les circuits et leurs pourtours sont parfaitement retranscris. Mais qu’est-ce qui cloche ? Juste le sentiment d’être face à un très beau jeu de PS1, ou de PS2 à ses débuts. Car, il faut le dire, c’est sympa à regarder, il n’y a pas de gros choc, mais l’évolution graphique est très faible par rapport à FO 2003. Puisqu’on est dans la vision, les différentes vues sont banales, avec une petite exception pour l’angle interne, vu que la visière fait honneur de sa présence sur l’écran : sa couleur teintée attire la crasse en course mais celle-ci est essuyée par la manche du pilote. Petite note pour signaler que les bruits des moteurs sont très convaincants. Il faut un défaut dans tout ça ! Vous ne trouvez pas ? L’IA, qui est déplorable, comme son ascendant. Les pilotes n’hésitent pas à jouer aux kamikazes et à sacrifier leur voiture pour avoir auparavant tenté de se faufiler en tête. On s’horripile devant leur bêtise quand on les voit se rentrer dedans et prendre leur bijou de technologie pour de vulgaires auto-tamponneuses. Encore des zigotos qui ont mal vécu leur jeunesse !
Formula One 2004 est-il digne d’intérêt ? Dans un sens, oui au vu de la concurrence nulle (dans les deux termes). Oui aussi car la conduite en simulation est assez convaincante, tout comme les bons graphismes. La licence est un plus indéniable pour s’adjuger les faveurs des amateurs. Cependant, la quasi-inutilité du mode arcade, l’IA décevante et les quatre faibles modes de jeux pourraient orienter les adeptes de la discipline vers le jeu d’EA Sports, F1 2002, qui plus est à faible prix, ou leur faire conserver FO 2003 si d’aventure ils l’ont déjà, car la réelle nouveauté est l’actualisation de cette année 2004, bien maigre justification d’achat.
03 septembre 2004 à 13h09

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Points positifs

  • Licence
  • Graphismes
  • Simulation

Points négatifs

  • Arcade
  • Intelligence Artificielle
  • Simple réactualisation

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