Forcément, qui dit RPG made in
Atlus dit forcément histoire tentaculaire qui met un peu de temps à se mettre en place.
Tokyo Mirage Sessions #FE met en scène deux amis lycéens, Itsuki et Tsubasa, qui enquêtent sur un phénomène bien étrange : des personnes disparaissent. Comme ça, pouf. A la cool. Pas de bol, la sœur de Tsubasa,
idol locale, fait partie des gens qui se sont volatilisés. Heureusement, il ne leur faut pas pousser bien loin pour comprendre l'origine du problème. Les Mirages, des esprits provenant d'un monde parallèle, ont décidé d'envahir Tokyo dans le but de voler les Performas des humains, des sortes de boules d'énergie que chacun possède et qui regroupent les envies. Malheureusement, sans ces derniers, les pauvres ne sont plus que des coquilles vides. Fort heureusement, d'autres Mirages se montrent pour leur part plus amicaux et n'hésitent pas à fusionner avec des humains afin d'enrailler le problème. Voilà donc le pitch de base du titre, qui va forcément devenir de plus en plus profond et complexe au fur et à mesure des chapitres. Mais autant prévenir tout de suite ceux qui seraient intéressés par le RPG d'
Atlus : ce dernier tourne autour d'un sujet central qui est la J-POP, cette musique chantée par des
idols, des starlettes aussi jeunes que jolies. Le QG du groupe se trouve d'ailleurs dans une agence d'
idols, et tous les membres de l'équipe aspirent à une carrière dans le showbiz (acteur, chanteur, etc.). Autant dire qu'il faut accrocher au délire – et surtout à l'ambiance sonore – pour tenir de bout en bout, même si l'aspect parfois ''over the top'' fait plus penser à une vaste blague qu'à autre chose.
Doki Doki Morning
Du côté du gameplay, ce
Tokyo Mirage Sessions #FE opte pour un système à la
Persona, à savoir des donjons plus ou moins linéaires dans lesquels les ennemis sont visibles. Il s'agit alors de frapper le premier pour avoir le dessus dans l'affrontement au tour par tour qui se déclenche. Chaque personnage possède une attaque de base ainsi que des skills qui se débloquent au fur et à mesure de la progression. La magie est bien entendu de la partie et elle provient directement de la célèbre série d'
Atlus (Dia, Bufu, etc). Celle-ci est bien entendu plus efficace lorsqu'elle va frapper la faiblesse d'un adversaire (feu, eau...) - ce qui fonctionne d'ailleurs également avec les armes (épée, hache...), d'autant plus qu'un système d'attaques en série a été inclus. En effet, si un héros frappe la faiblesse d'un ennemi et que les autres héros possèdent aussi une attaque pouvant également heurter cette même faiblesse, alors ce qui s'appelle une Session s'enclenche. Ce qui permet donc de porter deux, voire trois attaques pour le prix d'une (l'équipe pouvant comporter trois personnages). Attention tout de même puisque les ennemis peuvent également lancer des Session. Un système qui semble plutôt sympa et qui permettra sûrement de rendre les combats toujours plus tactiques – tout comme le fait de pouvoir fusionner les performas (lootés sur les monstres) entre eux pour acquérir de nouvelles performances pour les armes d'ailleurs.
Quant à
Fire Emblem hé bien... La série d'
Intelligent Systems reste pour sa part assez en retrait. En dehors de l'ambiance sonore lorsque l'on gagne des niveaux et des changements de classes, il faut essentiellement se tourner du côté des armes (Falchion...) et des Mirages, qui sont en fait des versions alternatives de différents personnages importants de la série, comme par exemple Chrom. Les environnements non plus ne rendent pas hommage à cette série, puisque les donjons aux longs couloirs et les couleurs flashys renvoient, là encore, à un
Persona. Même s'il est tout à fait possible que le tout change à mi-chemin, mais il faudra pour cela attendre le test pour le savoir. Ce qui en revanche a peu de chances de changer, c'est tout le background du titre, clairement axé sur la J-POP, les
idols et le showbiz – il arrive par exemple que certaines cinématiques ne soient en fait que des concerts. Un aspect certainement assumé jusqu'au bout, mais qui ne plaira sûrement pas aux réfractaires de tout ce qui est ''japoniaiserie''. Et le problème, c'est que les fans des deux séries risquent de ne pas y trouver leur compte : ceux de
Fire Emblem puisque cette licence est finalement très peu présente, et ceux de
Shin Megami Tensei qui est d'ordinaire bien plus sombre.