Preview : Max Payne 3 - Xbox 360

Max Payne 3 - Xbox 360

Max Payne 3 - Xbox 360

Genre : Bullet Time Shoot

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Un homme qui n'a plus rien à perdre est un homme dangereux. Max Payne, on lui a buté femme et enfant, il est alcoolique, accroc aux anti-douleurs et il est né avec un flingue dans chaque main et une grenade dans la bouche. Autant de raison de se méfier de lui et de son retour bedonnant en mars 2012 prochain
Rockstar Games s'est fait plutôt discret sur le sujet Max Payne 3 depuis son annonce. Rien à l'E3, rien à la Gamescom, on est resté très longtemps perplexes face à une seule image de Max, chauve, barbu et arborant de magnifiques abdos Kronembourg. C'est à dire que dans les précédents épisodes, il était toujours plutôt propre sur lui, costard Armani, trench coat, barbe négligée de 3 jours à peine qui fait très bien dans le milieu de la pub. Aujourd'hui, ses magnifiques cheveux gominés on déserté son crâne pour envahir ses joues, il a troqué ses fringues d'agent spécial pour un très chatoyant petit marcel blanc et si les jeux vidéo étaient en odorama, nul doute que s'échapperait de la console un délicat fumet de vestiaire des hommes après le match. Tout ça pour dire que le Max a bien changé en huit ans.
La démo présentée de Max Payne 3 (sur Xbox 360) était hélas hands off, c'est à dire en mode "bas les pattes !", mais elle recelait d'infos précieuses. L'histoire est encore un peu obscure, mais de ce que nous en avons compris, Max partage toujours un grand point commun avec Marylin Monroe. Non, ce n'est pas une sextape secrète mais plutôt une forte addiction à l'alcool et aux médicaments. On le retrouve dans un premier temps accoutré comme à ses débuts habitant un appartement dégueulasse de New York et accompagné d'un collègue lui vantant les mérites des sociétés de protection privées à Sao Paulo (do Brasil). Au milieu des détritus et cadavres de bouteilles qui font l'essentiel de la déco de son petit chez lui, le père d'un malfrat vient avec quelques amis rendre visite à notre héros afin de régler un petit contentieux. Il semblerait que Max ait éventuellement tué son fils et qu'il réclame vengeance. Bonne première surprise le comédien James Mc Affrey prête toujours sa charismatique voix ténébreuse voire cadavérique au héros, ainsi que la plupart de ses mouvements d'ailleurs. On retrouve plusieurs éléments rappelant les premiers épisodes, comme la vie de Max Payne apparaissant sous la forme d'une silhouette se remplissant de sang à mesure qu'il est touché. Parmi les autres éléments conservés, on notera que Max continue à stalker les anti-douleurs un peu partout où il passe, et aussi qu'il continue à avoir quelques hallucinations un petit peu "What the fuck". Ainsi, on ne s'étonnera pas de voir sortir un clochard en caleçon pour filer un coup de main à Max et terminer en beauté en se faisant exploser au milieu d'ennemis. Au delà de cela, pas d'immense surprise, Max se déplace toujours en se jetant par terre au ralenti, multipliant les galipettes et les sauts de l'ange pour courir plus vite que les balles et tirer sur ses ennemis aidé de son fameux bullet-time. Les béotiens ne connaissant pas le terme ne méritent pas qu'on leur explique, mais par principe, rappelons que le premier épisode de Max Payne a ouvert la voie à un style de pugilat consistant à ralentir le temps pour tirer avec précision et délicatesse dans les ennemis pafin leur offrir un second anus tout en ayant le temps de voir arriver les tirs adverses. La modélisation des personnages est vraiment réussie, tout comme les décors qui semblent offrir une certaine propension à la destruction lors des affrontements. Mais les nouveautés ne s'arrêtent pas là.
Petite ellipse puisque la scène suivante se déroule à Sao Paulo. Il semble que Max ait accepté l'offre de son partenaire et ça ne lui a pas plus réussi que ça puisqu'il est devenu gros, moche et barbu. En charge de la sécurité d'une famille de riches personnalités locales, nous avons assisté à une mission où notre garde du corps essaie tant bien que mal d'évacuer la femme d'un des frères qu'il protège. Bon, il semble que d'après le pitch, celle-ci se soit tout de même fait kidnapper et que Max se retrouve dans un conflit qui le dépasse complétement, mais concentrons-nous donc sur la mission elle-même. Celle-ci se déroule à une gare routière et Max a donc en charge la sécurité d'une jeune fille apeurée. La "grosse" nouveauté de cette version est l'arrivée de vraies interactions avec le décor. On ne parle pas simplement de faire péter une des trente huit bouteilles de gaz disséminées dans un niveau à des endroits stratégiques par un employé de GDF probablement très malveillant mais plutôt de faire tomber un pont avec des mecs dessus en tirant sur à des points stratégiques, ou encore de viser les mécanismes d'un élévateur pour en faire s'effondrer le bus qui est dessus. On a aussi pu observer le héros descendre en tyrolienne et arroser ses ennemis en bullet-time. Un grand soin semble avoir été apporté à l'animation des personnages et à leur réalisme. Esthétiquement par exemple, les ennemis portent des traces de sang aux endroits où Max a fait mouche et faire courir notre gros héros lui fera apparaître des traces de transpiration sur le torse. L'armement est véritablement visible sur Max et celui-ci peut porter deux flingues (utilisables en même temps ou non) ainsi qu'une arme à deux mains. Dans leurs attitudes, les adversaires semblent avoir vraiment pris du plomb dans la cervelle. Tous les PNJ adoptent des attitudes vraiment différentes, certains se planquent, d'autres tentent des attaques désespérées... De plus, il semble que vous puissiez aussi les atteindre psychologiquement. Par exemple, éliminer toute une armée et laisser un mec tout seul peut lui donner envie de fuir à toutes jambes ou encore le rendre fou et tenter de vous foncer dessus pour vous attaquer avec les points. Ah oui, maintenant les ennemis peuvent aussi vous porter préjudice au corps à corps...
Et puis Max Payne ne serait pas Max Payne sans une mise en scène très importante. Les cinématiques rythment l'action en permanence, réalisée efficacement. On appréciera par exemple la mise en scène "caméra au poing", à la manière de pas mal de séries américaines comme 24 heures chrono. Le cadre n'est pas parfait, l'image bouge un peu, beaucoup parfois, mais on est au coeur de l'action. Les effets visuels du Bullet Time sont toujours aussi agréables, et on peut aussi maintenant compter sur une "Bullet Cam", apparaissant souvent lorsque vous liquidez le dernier ennemi d'une pièce. La caméra suit la trajectoire de la balle à la vitesse que vous le désirez jusqu'à ce que celle-ci atteigne sa cible, en général précisément située entre les deux yeux d'un mec qui ne vous voulait pas du bien. Comme pas mal de jeux Rockstar Games, on a remarqué que la visée était semi-automatique et lockait assez facilement les ennemis. Mais les puristes peuvent se réjouir, cet ajout est de l'ordre de l'optionnel et vous pouvez donc le désactiver quand bon vous semble. On remarquera aussi l'apparition d'un système de couverture, ce qui est parfaitement nouveau dans Max Payne. Là encore, Rockstar se veut rassurant, si vous préférez foncer dans le tas pour dégommer à tout va comme avant, cela reste parfaitement possible. Enfin, il est annoncé du multijoueur dans Max Payne 3 collant plus ou moins à l'histoire du solo, mais aucun détail n'a hélas été révélé sur son contenu.
Ce premier contact avec Max Payne 3 fut au fort agréable, il faut bien l'avouer. Pas de grosse révolution dans l'univers, mais plutôt une somme de petits ajouts sympathiques. Même si la version du code du jeu observée n'était pas terminée, on pouvait dores et déjà constater le soin apporté à la réalisation. Graphismes colorés et fourmillant de détails, ennemis apparemment loin d'être stupides et mise en scène impeccable, on a hâte d'en voir plus, d'en savoir plus, d'en faire plus. Mais en un mot comme en cent, ça s'annonce jouissif.
12 octobre 2011 à 17h57

Par JoKeR

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Rédac' Chef

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