Test : Need For Speed Shift - Xbox 360

Need For Speed Shift - Xbox 360
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Il y a du changement dans la série Need For Speed, le nouvel épisode, Shift, change de vitesse et crée une réelle rupture avec les épisodes précédents. La maréchaussée est délaissée, les villes sont oubliées, le tuning n’est plus le sujet principal. Place à des vraies voitures, sur des vrais circuits, avec des vraies sensations et des vrais concurrents. Need For Speed n’est plus à l’abri dans son monde underground et s’expose aux ténors actuels que sont Gran Turismo 5 Prologue et Forza Motorsport 3. Alors, la reconversion s’est-elle bien déroulée ?
Vous l’avez compris, Shift n’a rien à voir avec ses récents prédécesseurs et se tourne vers de nouveaux horizons. Véritable rupture avec le précédent opus, place donc aux vrais circuits d’hommes que sont le Nürburgring, Spa Francorchamps ou Laguna Seca. Vous aurez l’occasion de les parcourir, parmi tant d’autres, au cours d’environ 200 courses. Une durée de vie assez importante donc pour le mode solo. Quelles sont donc les principales nouveautés de ce Shift ?

Une nouvelle orientation

Les modes de jeu sont assez classiques, puisque l’on retrouve le mode Course rapide, le mode Carrière et le mode Partie en ligne.
Le mode Course rapide est on ne peut plus basique, puisque l’on choisit sa voiture, son circuit, le nombre de tours, le nombre de concurrents… Il est cependant intéressant de noter qu’il n’y a que dans ce mode que vous pourrez utiliser les voitures bonus débloquées dans le mode Carrière ainsi que des voitures de prêt, telles que la Maserati MC12. Le gros du morceau en solo est donc le mode Carrière, qui vous tiendra la jambe pendant un bon moment si vous souhaitez gagner, ou du moins disputer toutes les courses.
Dans ce mode, vous retrouverez quatre Classes ainsi que le NFS World Tour. A chaque classe sont lot de courses, réparties en séries (chrono, course libre, drift, continent vs continent, duel etc.) qu’il vous faudra remporter pour progresser. A chaque classe correspond une série de voitures, vous serez bien entendu tenu d’utiliser une voiture de la bonne classe pour courir dans ladite classe. Pas donc de Bugatti Veyron dans une course de Mégane RS. Après avoir brillamment remporté toutes les courses de toutes les séries de toutes les classes (quand je vous dis qu’il y a beaucoup de courses !), vous atteignez ce qui vous est présenté comme le Graal automobile, à savoir le NFS World Tour. Trois séries vous attendent ici, reprenant tous les principaux circuits du jeu. Bien entendu, il n’y aura ici que les meilleures voitures et le nombre de tours de circuit sera plus important, il faudra donc redoubler de concentration. Toutefois, légère déception pour ce qu’on nous présente comme l’apothéose du jeu, qui se révèle finalement pas forcément plus excitant que le reste.
Le mode multijoueur quant à lui est assez classique, on a le choix entre un duel 1 vs 1 ou un mode rencontre, dans lequel on retrouve le mode course, chrono ou drift. On peut restreindre le choix des véhicules selon leur marque, leurs performances, leur classe… Un mode très sympa, je n’ai pas noté de lag, les collisions sont bien réelles, un vrai plaisir.

Quoi, il faut freiner ?

Qui dit nouvelle orientation de jeu, dit nouveaux modes de jeu, on vient de le voir. Mais, évidemment, cela concerne également les sensations de conduite. A se sujet, ce n’est plus un trou ou une rupture, mais une véritable fosse abyssale entre Shift et Undercover. On retrouve donc de très bonnes sensations de conduite, avec un bon dosage entre simulation et arcade. On se rapproche d’un Gran Turismo ou d'un Forza Motorsport par exemple, même s'il reste moins pousé. Les réactions des voitures sont réalistes, un vibreur mal pris et c’est le tête-à-queue, un coude à coude avec un concurrent mal négocié et on finit dans l’herbe, mais il y a quand même moyen de rester sur la piste sans trop de difficultés en étant attentif, et les sorties de piste ne sont pas excessivement pénalisantes. Différentes aides vous sont proposées, aide à la trajectoire, au freinage, à la stabilité, à vous de voir comment vous voulez conduire, et surtout, comment vous vous amusez.
Au niveau gestion des dégâts, la moindre touchette implique une déformation du véhicule, allant jusqu’à la perte d’éléments (capot, aileron, pare-choc…), et en insistant trop, on finit par ressentir les dégâts sur la conduite (direction foireuse, etc.), un bon point donc. En vue interne, les dégâts sur le pare-brise sont parfois rédhibitoires !
Autre point intéressant, à chaque coup sur la voiture, l’écran devient flou, et on entend des battements de cœur accélérés pour simuler un véritable choc sur notre petite personne, nous mettant carrément dans l’ambiance, et nous obligeant à lever le pied pour ne pas risquer la sortie de piste… Assez immersif et prenant.
Au niveau de l’IA, assez bon point également, puisque les concurrents n’hésitent pas à vous rentrer dedans, à vous foutre dehors, et également à se foutre dehors eux-mêmes. Il n’est pas rare d’assister à un carambolage devant soi, ou de voir un concurrent sortir dans un virage tout seul. De plus, ils sont fair-play, lorsqu’on leur prend un tour, ils s’écartent de la trajectoire. Une IA assez bien gérée donc.

C’est pas tout, mais on gagne quoi dans tout ça ?

Pour évoluer dans le jeu, il y a trois notions importantes : les points, les étoiles et l’argent.
Les points : à chaque course, on gagne des points de précision ou d’attaque, selon notre style de pilotage (maîtrise de la trajectoire, des virages, dépassement loyal pour la précision, virages en dérapage, dépassement déloyal, aspiration pour l’attaque). Ces points permettent de passer aux niveaux supérieurs (50 niveaux sont accessibles), débloquant des outils de customisation des véhicules, des véhicules bonus, de l’argent, de nouvelles places dans notre garage ou des épreuves d’invitation. Dans ces épreuves, on nous prête une voiture dans une configuration chrono ou course classique, cela permet de découvrir des voitures et de gagner points et argent.
Les étoiles : à chaque course, un certain nombre d’étoiles sont mises en jeu. Elles sont attribuées en fonction du classement, et en fonction des missions proposées lors de la course, comme faire un certain temps au tour, obtenir un certain nombre de points, maîtriser tous les virages du circuit, etc. Ces points permettent, eux, de débloquer les épreuves et classes suivantes.
L’argent : évidemment, à chaque course, on gagne de l’argent pour acheter voitures, améliorations, putes (ah, on me dit que cette possibilité n’est pas encore implantée dans le jeu…), etc.
A noter qu’à chaque course, il y a des badges à gagner. Ces sont en fait les trophées (nombre de concurrents dépassés, battre machin, tous les virages maîtrisés, tant de kilomètres parcourus…) qu’il sera amusant d’essayer d’obtenir, rallongeant encore la durée de vie…

Une réalisation soignée

Pour servir ces conditions de jeu, il fallait une réalisation des circuits et des voitures à la hauteur. Là aussi, il y a du lourd. Au niveau des véhicules disponibles (qui sont donc regroupés en classes en fonction de leurs performances), on retrouve les meilleures voitures européennes, américaines et asiatiques. Toutefois, seulement les modèles relativement récents sont présents. Au niveau des marques, on se régale : BMW, Audi, Lamborghini, Lotus, Aston Martin, Porsche, Pagani, Bugatti, McLaren, Chevrolet, Doge, Mitsubishi, Subaru, Nissan… Seul gros absent : Ferrari. Seul reproche, les véhicules ne sont pas assez variés, pas de Formule 1, pas de voiture d'endurance, etc. Toutefoiss, ces véhicules sont parfaitement réalisés, mais vous avez la possibilité de les massacrer. Pas de tuning inutile, mais des améliorations visant avant tout les performances. Vous pourrez donc améliorer les performances pures, l’aérodynamique, mais aussi ajouter des éléments « course ». Pour certains modèles, une transformation « Works » est disponible. Une fois toutes les améliorations possibles achetées et installées, c’est la transformation ultime qui fera de votre caisse une véritable voiture de course. Une telle voiture sera nécessaire dans votre progression, mais vous aurez largement le temps et l’argent de le faire en temps voulu. Point intéressant, lorsque vous achetez un véhicule, vous voyez quelles sont les améliorations disponibles, notamment si elle peut être transformée en « Works ». Une réalisation impeccable donc, et des améliorations qui ne seront pas anodines. En effet, une fois transformée en version course, votre voiture sera bien sûr plus performante, mais aussi plus réactive, et plus basse, attention donc aux circuits bosselés, vous risquez de finir dans le décor assez rapidement.
Pour les designers en herbe, il y a toute une partie customisation également, avec peinture (couleur et rendu), vinyles, jantes… Enfin, en ce qui concerne la partie réglage, c’est assez léger, puisque vous avez quatre points seulement : direction, rapports, équilibre, appui au sol, avec un curseur à déplacer pour chaque. Mais le jeu n’étant pas 100% simulation, cela n’est pas dramatique.
Au niveau des circuits, la réalisation est parfaite également. Tous les plus grands circuits sont là : Nürburgring, Spa, Laguna Seca, Silverstone… Pour chaque circuit (sous diverses configurations), il y a un certain nombre de virages. Chaque virage est noté, et si on le passe correctement, il sera enregistré comme « virage maîtrisé ». Le but est de maîtriser tous les virages de chaque circuit, ceci offrant, comme dit plus haut, des badges, des points et/ou des étoiles.

Bon, et sinon, elle est où l’arnaque ?

Le plus gros défaut du jeu concerne les temps de chargement. Ceux-ci sont extrêmement longs, avant chaque course, et cela se révèle assez énervant lorsque vous jouez un petit moment, et entraîne une sorte de déconcentration lorsque vous enchaînez les courses. De même, lorsque vous sélectionnez ou achetez une voiture, vous avez un temps important avant de pouvoir agir, gros point noir donc. Autre défaut, qui n’en est pas forcément un, c’est l’instant replay. De plus en plus commun, il est dommage de ne pas pouvoir en profiter ici. Pour rappel, cela permet de faire un rapide retour arrière lors d’une situation où l’on a foiré et de repartir comme si de rien n’était. Certes, cela n’est pas indispensable et peut inciter à conduire comme un porc, mais cela peut s’avérer utile dans certaines situations, pour éviter de refaire x fois un circuit pour enfin passer ce satané virage. C’est d’un autre côté bon pour la concentration et l’immersion, mais son ajout aurait pu être un plus intéressant, notamment face à la concurrence. Enfin, il est à noter quelques petits défauts graphiques (la Bugatti Veyron qui fait quatre flammes avec un pot d'échappement central...) et parfois des bugs de colision, mais très rares.
Need For Speed Shift apporte donc un gros vent de fraîcheur sur la série, limite un tsunami. Rien à voir avec les opus précédents, puisqu’on se retrouve en face d’un concurrent sérieux pour Gran Turismo 5 et Forza Motorsport 3, de par sa réalisation et ses sensations de conduite. Toutefois, Shift reste un Need For Speed et est quand même un tout petit peu plus arcade que ses concurrents. Un petit plus pour l’accessibilité donc, un petit moins pour les puristes. Un jeu fun et plaisant, rompant avec les opus passés mais toutefois moins riche que ses concurrents. Reste une question existentielle : mais où est passée la police ?!
22 octobre 2009 à 23h10

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Points positifs

  • Réalisation soignée
  • Choix de voitures et de circuits
  • Durée de vie
  • Dosage simulation/arcade intéressant

Points négatifs

  • Temps de chargement
  • Pas d’instant replay
  • Manque de variété ?
  • Un peu trop arcade ?
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