Preview : Crysis 2 - Xbox 360

Crysis 2 - Xbox 360
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Bombardés d’images, assaillis de vidéos, par petites rafales d’annonces et armadas de piqûres de rappel, on aurait bien du mal à ignorer la sortie prochaine de Crysis 2. Vous avez en effet pu voir dernièrement quelques images de cette suite ICI, ICI ou ICI, et on ne parle pas de tout ce qu’il y a eu auparavant. Impressionnant, n’est-ce pas ? À la mi-janvier, nous avons eu le loisir d’avoir la bête entre les mains, histoire de nous faire une première opinion.
En réalité, ce genre de mise en bouche est généralement trompeur de plusieurs manières puisqu’il s’agissait d’une version non finie (on l’espère, vu ce qui suit), ne révélant pas le vrai potentiel du titre, mais censée nous fournir le minimum pour convaincre, ou au moins conserver notre curiosité intacte. Ainsi, une petite phase du mode solo, avec différentes ambiances et différentes armes était en démonstration. Verdict ? Peut mieux faire.

La vie est bien faite, même en période d’apocalypse.

Première partie : un souterrain, vraisemblablement un tunnel de métro dévasté. On avance prudemment dans la pénombre, on se dit que quelque chose va surgir d’un moment à l’autre et nous dépecer en quelques instants. Un conduit pète sur le côté, de la vapeur s’échappe. Classique. On ne se laisse pas avoir. On avance encore. Quelques éclairs d’électricité, des étincelles. Au loin, des coups de feu. C’est le moment de foncer. Il y a du méchant à dézinguer. Et, aucun doute, ces choses en armure avec des yeux rouges et des tentacules derrière la tête, qui grognent vaguement, sont des méchants. Tiens, d’ailleurs ils commencent à nous tirer dessus avec des lasers bleus qui font pas mal. Ils sont deux : l’un reste sur place et tire en continu. L’autre fait des va-et-vient en courant sur une surface de 3 mètres carrés. On flingouille tout ça et on continue. 50 mètres plus loin, la même chose. Mais l’un des deux est en hauteur, sur une petite passerelle. On grimpe, on le fait taire, et on continue. Encore des tirs. Mince, il en restait un ? Mais il est où ? Ah, il est en bas. Heureusement que ça fait pas mal, on a eu le temps de mourir 10 fois. On lui demande de se calmer et on continue.
Un peu plus loin, des cafards robotiques de la taille de ragondins s’enfuient à notre approche. On leur fait comprendre qu’ils ont bien raison d’essayer de se tailler mais que c’est pas la peine d’espérer aller très loin. Oh ! Un fusil à pompe du futur qui traîne par terre à côté d’une caisse de munitions. La vie est bien faite, même en période d’apocalypse.

Les vilains envahisseurs ne respectent rien, même pas la priorité à droite

Après quelques péripéties du genre (rapides, heureusement) et une rencontre déroutante avec un PNJ (ah, bonjour monsieur ! Allô ? Vous êtes là ? Ah, non, quelqu’un a oublié de vous animer à voir votre posture. Désolé du dérangement.) nous voici au bout du tunnel, face à un immense gouffre aussi large et profond que les gratte-ciels, qui devaient se dresser là auparavant, étaient hauts. Des vestiges de civilisation parsèment ces ruines terrifiantes : carcasses de voitures, lampadaires pliés, bitume morcelé sur lequel on distingue encore quelques lignes blanches, comme si les règles de la vie en communauté tentaient désespérément de survivre au chaos. Ah, les vilains envahisseurs, ils ne respectent rien, même pas la priorité à droite. Et là où au temps jadis se trouvait probablement un vendeur de hot-dogs, ou une école maternelle, à moins qu’il ne se soit agi d’un centre social pour drogués sans avenir, à présent, menaçant, comme le drapeau d’un conquérant planté dans le sol d’un peuple décimé au nom de l’expansion de la race, surgit de terre une pointe aux origines extra-terrestres symbole de défaite absolue pour l’humanité. Ce n’est, en réalité, que l’extension de cette tour sombre que l’on voit, là-bas au loin, touchant les nuages, la pointe d’une des nombreuses racines ravageuses s’étant frayé un chemin à travers une Manhattan qui n’a pas eu le temps de comprendre le fléau qui s’abattait sur elle. Ah, non, ces envahisseurs ne respectent rien et on les traiterait bien de communistes si on n’avait pas exterminé la Corée du Nord dans le premier épisode, renvoyant les idéaux de Karl Marx aux oubliettes. En revanche, de notre côté, on peut respecter avec déférence les prouesses graphiques que le CryEngine 3 permet pour nous offrir un si beau spectacle, même sur console contrairement à ce que les sceptiques peuvent croire (nous avons testé la version Xbox 360).

BOOM HEADSHOT !

Détruisons cette petite colonne alien après avoir réglé leur compte aux poulpes blindés qui montaient la garde (l’un d’eau est un peu plus balèze et il est conseillé d’éviter le corps à corps tant qu’il vous reste un peu de calibre pour lui mettre dans la tête, et des jambes pour courir), puis essayons de descendre la pente sans nous casser la gueule. Nous voici en hauteur, face à notre destin mais, plus concrètement, face à une structure alien plus imposante protégée par une poignée de gardes. Ils sont à bonne distance et ça tombe bien, on va pouvoir essayer le fusil sniper sur lequel on vient de trébucher. On va pouvoir tester l’IA, aussi, c’est pas du luxe. Alors voyons… Ah, lui là-bas, il se doute de rien. Boum ! Étalé en un coup, dans la tête. Les sous-fifres ont repéré ma position et se dirigent vers moi pendant que celui qui leur sert de chef reste en place, là-bas tout au fond, ne semblant pas s’être rendu compte de quoi que ce soit. Leurs tirs, à cette distance, atteignent pour la plupart les rochers qui nous entourent mais nous ne pouvons pas les blâmer d’essayer. En revanche, ils restent sur place, à découvert, et on peut facilement les aligner un par un sans risquer la mort, parfois en deux coups parce qu’on a raté la tête, qui bouge un peu quand même.
Ne reste que celui qui tient lieu de miniboss, un calamar deux fois plus gros que les autres qui n’a toujours pas tourné la tête dans notre direction et n’a toujours pas vu que son escouade a péri sous le feu ennemi. On ne va pas rater une occasion pareille de buter du gros vilain sans risque ! La bête est de profil et on a une bonne vision de son casque au milieu de ce corps massif. Bam ! Une balle qui l’égratigne. Dérangé en plein sommeil, l’affreux daigne orienter ses larges épaules dans notre direction. Puis, ne détectant rien d’anormal, il retourne dans sa contemplation de la falaise qui décidément a l’air de beaucoup l’intéresser. Hého, Dugenou ! Il t’en faut une deuxième pour que tu t’intéresses à moi ? Blam ! On fait sauter son casque. Alors ? Ah, le bougre, il est tenace ! Il est toujours aussi impassible. On a oublié de leur mettre un cerveau à ces trucs-là ? Tout dans les bras, rien dans la tête ? On va pouvoir le vérifier maintenant que celle-ci a perdu sa protection. Bang ! En plein dedans. Fichtre ! Il est toujours debout ! Et aucune considération pour nous. C’est presque vexant d’être à ce point ignoré. Ah, tu fais ton malin ? Tiens, mange-toi une dernière bastos et tu me diras si tu reveux du dessert. Enfin, il s’étale ! Si tous ses potes sont aussi apathiques, l’invasion alien sera vite contenue.
Voilà comment s’achève notre aventure en territoire hostile. Si le niveau graphique est époustouflant, vous comprendrez qu’avec les défauts d’IA constatés (le comportement des ennemis est bien trop simpliste pour une armée de guerriers surentraînés au niveau technologique supérieur) et d’autres coquilles comme un PNJ inanimé, on reste un peu sur notre faim. Évidemment, on espère que tout ça sera amélioré dans la version terminée du jeu et toutes les capacités du héros et de sa nanocombinaison n’ont pas été exploitées dans cet essai. Impossible d’être catégoriques mais ces contrariétés, après nous avoir refroidi, n’en ont pas pour autant anéanti nos attentes sur ce jeu, en solo comme en multi. Rendez-vous le 25 mars pour voir si on sera déçus ou non !
10 mars 2011 à 17h36

Par SiMouth

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