Test : James Bond 007 : Blood Stone - Xbox 360

James Bond 007 : Blood Stone - Xbox 360
Partager
D'abord héros de romans, puis de films, et enfin de jeux vidéo, rares sont les fois où James Bond s'est distingué dans le média que nous chérissons tant. Seuls GoldenEye sur Nintendo 64 et son hommage récent sur Wii lui ont permis de briller dans le monde vidéoludique. Il nous revient cependant dans une nouvelle aventure écrite spécialement pour le jeu vidéo. L'occasion pour nous de voir ce qu'il vaut une fois libéré de tout carcan cinématographique et littéraire.
Libre dans leurs choix scénaristiques, les gars de Bizarre Creations ont tout de même fait appel à un habitué des aventures du personnage de Ian Flemming puisque c'est Bruce Feristein, auteur des scénarios de GoldenEye, Demain ne meurt jamais et Le monde ne suffit pas pour le cinéma qui s'est occupé d'écrire le scénario de James Bond 007 : Blood Stone. L'histoire est dans la droite lignée des aventures cinématographiques de l'espion anglais, mais taillée sur mesure pour le média vidéoludique cette fois-ci. On a donc droit à une sombre histoire de trafiquant d'armes qui fabrique des armes biologiques. Autant vous le dire tout de suite, ça ne vole pas bien haut. Mais peu importe, que je sache, on ne va pas voir un James Bond pour sa profondeur philosophique, mais plutôt pour ses scènes d'action et la bombasse qu'il va tringler. Et le jeu a le bon goût de nous offrir une bonne dose de gunfights, de courses poursuites et d'infiltration.

Mon nom est Bond, Snake Bond

Bon, j'exagère un peu, le gameplay lié à l'infiltration est à mille lieues d'être aussi poussé que dans un Metal Gear Solid, mais le fait est qu'en se débrouillant bien, on a la possibilité de passer bon nombre de niveaux sans déclencher de gros gunfight, en prenant tous les ennemis par surprise, soit au corps à corps, soit avec une arme équipée d'un silencieux. La première possibilité étant de loin la plus plaisante, arriver à se faufiler derrière un garde et l'éliminer sans se faire repérer par ses collègues procure une sensation de supériorité grisante. D'autant plus que les éliminations au corps-à-corps, exécutables d'une simple pression sur la touche carré ou X à proximité d'un ennemi, bénéficient d'animations sympathiques à la mise en scène spectaculaire. Elles permettent en plus d'acquérir des tirs ajustés, soit des headshots à la volée. En appuyant sur une gâchette spécifique, Bond vise automatiquement la tête et on n'a plus qu'a tirer. On peut stocker trois de ces tirs ajustés, ils sont utilisables les uns à la suite des autres, Bond passant automatiquement d'une tête à l'autre. Ce qui permet de rapidement vider une pièce ou de dégager un peu le terrain lorsque l'on est acculé pendant un gunfight. Seule l'intelligence artificielle est à la peine de ce côté-là. Il n'est est effet pas rare de voir un garde passer devant le cadavre d'un de ses potes sans réagir.

Le plomb, c'est bon

Si l'infiltration échoue, ou si ce n'est tout simplement pas votre truc, on peut toujours se la jouer gros bourrin et latter la gueule de tout le monde à grand renfort de rafales de AK47. Je dis gros bourrin mais pas trop quand même. Car pour ce qui est des gunfights, l'I.A. se démerde plutôt bien, sans être non plus un modèle du genre. Vos ennemis savent bien se mettre à couvert sans qu'un bout de jambe ou de tête ne dépasse (même si ça arrive de temps en temps), se déplacer d'une couverture à une autre pour vous contourner, et pratiquent le tir de couverture. Mais par dessus tout, ils savent viser, vous obligeant à rester la plupart du temps à couvert sans quoi la sanction tombera rapidement et vous reviendrez au dernier checkpoint.
De même, à certains moments du jeu, vous devrez faire face à un nombre important d'ennemis. Il faudra alors faire preuve et de rapidité, pour ne pas se retrouver submergé, et de précision, pour ne pas se retrouver à court de munitions trop rapidement. Un peu comme dans un Uncharted donc. Il sera parfois utile dans ces cas là, plutôt que de flinguer à tout va de manière précipitée, de prendre quelques secondes pour réfléchir à qui éliminer en premier et voir si il n'y a pas une meilleure position à atteindre. Pour pallier le manque de munitions, il s'avèrera régulièrement judicieux de laisser s'approcher suffisamment l'ennemi pour le tuer au corps-à-corps et prendre son arme.
J'aurais tout de même deux regrets sur les gunfights : le premier concerne l'I.A., les ennemis se mettant à découvert un peu trop facilement, et le second concerne les grenades, on ne peut pas en lancer alors que l'I.A., elle, ne se gêne pas.

Mon nom est Martin, Aston Martin. Oui je sais, c'est du recyclage.

Une autre part importante du gameplay de James Bond 007 : Blood Stone est la conduite. Le jeu nous offre l'opportunité de prendre le volant non seulement de deux magnifiques Aston Martin, mais également d'un bateau et d'une dépanneuse. Le jeu ne se déroulant pas dans un monde ouvert à la GTA, on pouvait craindre un effet couloir des plus frustrants. Mais ces phases de conduite prenant toujours place pour des courses-poursuites dans lesquelles on est le poursuivant, il ne se ressent que très légèrement, voire pas du tout.
A côté de ça, chaque véhicule a son comportement propre. Ainsi, l'Aston Martin de 1967 partira plus facilement en dérapage que la DB9. On n'est cependant pas dans de la simulation, ce n'est pas le but. Mais il aurait été profitable au jeu d'être plus "vraisemblable" à ce niveau là, à défaut d'être plus réaliste. Parce qu'il faut tout de même noter que la DB9 a exactement le même comportement que ce soit sur asphalte, terre, neige et même glace. C'est quand même un peu fort. L'arcade, ça va, mais faut pas pousser mémé dans les orties non plus.
Ceci dit, les poursuites sont réellement spectaculaires, que ce soit par les situations proposées ou par la mise en scène. On en prend plein la vue.

Houston, on a un problème. Oui je sais, aucun rapport.

Il est maintenant temps d'aborder les faiblesses du titre, à commencer par les cinématiques. Vilaines et dotées d'animations souvent bancales, elles pâtissent en plus des doublages affreux et d'une synchro foireuse. Ajoutez à cela des visages totalement inexpressifs - c'est scandaleux d'avoir fait ça au visage de Joss Stone - et il vous viendra vite l'envie de les passer. Et pourtant, leur mise en scène et leur musique, tout comme celles des phases de jeu, nous plongent à merveille dans l'univers du jeu. Mais pas suffisamment pour nous en faire oublier les tares.
Et c'est bien dommage, car une fois en jeu, la plupart des défauts cités ci-dessus s'envolent. Le titre est graphiquement correct et les animations sont d'assez bonne qualité. Seuls les mauvais doublages demeurent mais ils passent mieux du fait qu'on y prête moins d'attention.
Le reste concerne le gameplay du titre et s'applique à toutes les phases de jeu commentées ci-dessus : le jeu n'apporte strictement rien de nouveau. Il ne fait qu'effleurer les différents gameplays qu'il propose sans les approfondir. Du coup, tout ce qu'il offre a déjà été vu dans un autre jeu, et souvent en mieux. Et en plus de ça, il se révèle affreusement court, six heures suffisent pour en venir à bout.
Tout juste correct techniquement et ne proposant aucune innovation dans son gameplay, Blood Stone a en plus l'audace de nous proposer des cinématiques moches et une faible durée de vie. Mais il se trouve que le charme opère quand même. Le rythme et la variété de l'action font qu'on ne s'ennuie pas une seconde. La diversité des décors à visiter nous une sensation de découverte permanente. Bref on s'amuse, et c'est bien là l'essentiel. Malheureusement pour lui, ses défauts et son manque d'originalité dans le gameplay font qu'il ne restera pas gravé dans les annales.
10 novembre 2010 à 10h40

Par

Points positifs

  • Un rythme soutenu
  • La diversité du gameplay
  • Des décors nombreux et variés

Points négatifs

  • Un gameplay pas original
  • Des cinématiques moches
  • Sa faible durée de vie

Jeux similaires

Grand Theft Auto : Episodes from Liberty City

Resident Evil 5

  • Genre : Action Horror
  • Date de sortie France : 13 mars 2009
  • Développé par : Capcom
  • Edité par : Capcom

Batman : Arkham City

Gribouillé par...

pattoune

pattoune

Ours savant

Davantage ours que savant, ce con n'a pas compris que l'hibernation c'est en hiver. Résultat, il reste cloitré dans sa grotte à longueur d'année. Ce qui arrange bien du monde. Mais ce n'est pas un mauvais bougre. Il est même plutôt drôle à l'occasion. C'est souvent à ses dépens mais chut, il faut pas le dire. Ayant été récemment rattrapé par l'eau courante et l'électricité, il est désormais en mesure, après avoir difficilement assimilé les bases de l'hygiène corporelle, de nous livrer tests, news et autres contenus enchanteurs. Il nous reste plus qu'a espérer qu'il ne lui vienne pas l'idée de faire prendre un bain à son PC... Trop tard.
Revenir en haut