Test : Alan Wake's American Nightmare - Xbox 360

Alan Wake's American Nightmare - Xbox 360
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En 2010, après un développement fleuve, Remedy termina enfin Alan Wake. Le titre nous mettait dans la peau de l'écrivain éponyme en vacances avec sa femme dans la petite ville de Bright Falls. Cherchant à pallier son manque d'inspiration, il se retrouvera très vite confronté à un problème autrement plus grave : la disparition d'Alice, sa femme. Et pour ne rien arranger, il devra composer avec l'apparition d'êtres possédés qui en ont après lui. Deux ans après avoir happé les possesseurs de Xbox 360 dans son univers, avec son ambiance proche de l’œuvre de Stephen King, alors que les Pcistes peuvent enfin y goûter depuis quelques semaines maintenant, Alan Wake revient dans une toute nouvelle aventure et poursuit sa lutte contre les ténèbres, et contre lui-même.
On retrouve donc notre écrivain à Night Springs, lors d'une chaude nuit d'été. Le champion de la lumière, car c'est ainsi que la voix-off le nomme, poursuit donc sa lutte en Arizona, ce qui implique des décors plus désertiques à explorer. On est bien loin des collines humides de Bright Falls. Le grand méchant de cette aventure est le Hérault des ténèbres, aussi connu sous le nom de Mr Grincement. Un être bien peu recommandable qui transpire la folie. Cet antagoniste n'est autre que le double maléfique du héros. Il a d'ailleurs enfermé ce dernier dans une boucle temporelle qui lui fait revivre sans cesse la même nuit. Le but d'Alan Wake est donc d'altérer la réalité pour vaincre son double et rompre la boucle. Pour ce faire, il doit récupérer les fragments d'une page qu'il a écrit, mais dont il ne se souvient pas, de manière à pouvoir faire correspondre des éléments de la réalité avec ses écrits. En procédant de la sorte, les évènements se dérouleront tels qu'il les décrit dans son manuscrit. Ce scénario implique une certaine redondance, que ce soit dans les décors qu'on visite plusieurs fois, ou dans les actions à effectuer qui peuvent également se répéter. Heureusement, les personnages que vous rencontrez au cours du jeu se rendent compte de ce qui se passe et vous faciliteront la tâche lors des répétitions. De la sorte, l'ensemble n'est pas franchement rébarbatif et reste très plaisant à jouer. Pour ce qui est est de l'univers du titre, si on retrouve l'ambiance si particulière du premier volet, cette suite s'inspire davantage de l’œuvre de John Carpenter. American Nightmare rappelle souvent les bonnes séries B orientées fantastique des années 80/90. Ce qui risque d'en dérouter/décevoir plus d'un.

Une nuit sans fin

L'histoire du jeu étant centrée sur une boucle temporelle, vous visiterez plusieurs environnements à tour de rôle, un motel/diner, un observatoire et un cinéma en plein air, pour y accomplir les mêmes objectifs. Mais comme dit plus haut, les personnages secondaires que vous rencontrez vous aideront de plus en plus à chaque visite, les écourtant de manière conséquente. Lorgnant du côté des séries B des années 80/90, le titre est logiquement plus orienté action et s'aventure même sur le terrain du grand spectacle avec la chute d'un satellite sur un morceau rock signé Kasabian (pour ceux qui veulent retrouver le morceaux, c'est Cub Foot) qui va bien. Les ennemis sont également plus nombreux et plus variés. On doit donc affronter, en plus des ennemis de base bien connus du premier volet, de véritables monstres de la nature équipés de scies circulaires qu'il conviendra d'esquiver si on ne veut pas finir en morceaux. Mais ce n'est pas tout, on rencontrera aussi des gros balourds qui vous balanceront des grenades, d'autres esquiveront la lumière de votre lampe que ce soit en se transformant en vol d'oiseaux pour réapparaître plus loin ou en se dédoublant. Pour ces derniers, il est à noter que si on peut vite se retrouver assailli par huit possédés là où il n'y en avait que deux à la base, ces derniers seront bien plus faibles et vous demanderont bien moins de munitions pour en venir à bout.
En parallèle, et contrairement au premier Alan Wake, on voit fleurir des munitions et des pies en abondance, ce qui ne pousse pas vraiment à jouer l'économie de ce côté là. De plus, le fait de revisiter les zones à plusieurs reprises fait qu'on sait exactement où trouver les caches d'arme qui vous permettent de faire le plein de munitions. Cependant, pour compenser, les grenades incapacitantes et les feu de détresse sont moins efficaces. S'ils vaporisaient les ennemis à proximité dans le passé, ils se contentent de détruire les ténèbres qui les protègent désormais. Ces deux objets restent tout de même fort pratiques et plus rares que le reste des armes et munitions.
L'arsenal est également plus étoffé. On retrouve, à côté du 9mm et des carabines et fusils du premier volet, un magnum, une clouteuse, une mitraillette et même un fusil d'assaut, un M4. Pour débloquer la plupart de ces nouvelles armes, vous devrez trouver des pages de manuscrit qui vous permettront de déverrouiller des coffres d'armes si vous en avez assez. Ces pages vous en apprendront aussi davantage sur le conflit qui oppose Alan Wake et son double maléfique ainsi que sur les personnages secondaires. Si l'ensemble est bien foutu, on regrettera tout de même que l'histoire se boucle en à peine 4 ou 5 heures de jeu, ce qui donne davantage l'impression d'avoir joué à un gros DLC qu'à une véritable suite.

Néga-Wake

Heureusement, le titre dispose également d'un mode arcade. Symptomatique de son orientation action, ce mode vous propose de scorer comme un gros porc dans des environnements indépendants du mode histoire. Ceux-ci sont au nombre de cinq, on a le cimetière, la ville fantôme, le champ de pétrole, la grotte et les mobile-homes. Ces environnements sont plutôt bien construits et il sera nécessaire de les connaître par cœur, afin de savoir où sont planquées les armes et munitions si on souhaite survivre. Il est important de noter que les caisses déverrouillées dans le mode histoire le sont aussi dans le mode arcade. Finir le premier mode vous facilitera donc la tâche dans le second. Ce mode arcade se présente sous la forme d'un mode survie où il faut affronter des vagues successives d'ennemis, de plus en plus puissants et nombreux, jusqu'au levé du jour. Soit pendant dix minutes. Le système de scoring fait dans le classique. On marque des points en tuant des possédés, ce qui, tout comme les esquives, fait également grimper un multiplicateur. Ce dernier est remis à zéro dès qu'on se fait toucher. À la fin, on compte les points et le jeu nous attribue une note sur trois étoiles. Pour les acharnés qui font preuve de skills hors-normes, il existe un mode cauchemar à débloquer pour chacun des cinq environnements.
Bien qu'étant résolument tournée vers l'action, cette suite des aventures d'Alan Wake réussi à conserver l'ambiance du premier épisode pour le plus grand bonheur des fans. Cependant, le scénario, impliquant une certaine redondance, en décevra certainement plus d'un. Ceci étant dit, l'histoire est bien racontée et tient en haleine jusqu'au bout. Un bout qui arrive vite, trop vite même, si bien qu'on a l'impression de jouer à un gros DLC. Il reste alors le mode arcade qui, s'il est fort sympathique, ne sera qu'à peine survolé par la plupart des joueurs qui n'attendent pas ce genre de choses d'un Alan Wake. Mais on aurait tort de bouder notre plaisir, Alan Wake's American Nightmare restant un jeu fort sympathique.
08 mars 2012 à 08h13

Par

Points positifs

  • L'ambiance
  • La narration
  • Le mode arcade qui rallonge la durée de vie

Points négatifs

  • L'impression de jouer à un gros DLC
  • Trop orienté action pour certains
  • Le mode arcade qui n'a pas de raison d'être pour les puristes

Gribouillé par...

pattoune

pattoune

Ours savant

Davantage ours que savant, ce con n'a pas compris que l'hibernation c'est en hiver. Résultat, il reste cloitré dans sa grotte à longueur d'année. Ce qui arrange bien du monde. Mais ce n'est pas un mauvais bougre. Il est même plutôt drôle à l'occasion. C'est souvent à ses dépens mais chut, il faut pas le dire. Ayant été récemment rattrapé par l'eau courante et l'électricité, il est désormais en mesure, après avoir difficilement assimilé les bases de l'hygiène corporelle, de nous livrer tests, news et autres contenus enchanteurs. Il nous reste plus qu'a espérer qu'il ne lui vienne pas l'idée de faire prendre un bain à son PC... Trop tard.
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