Test : Fable : The Journey - Xbox 360

Fable : The Journey - Xbox 360
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Fable, c’est certainement l’une des licences exclusives à la machine de Microsoft (le premier qui me sort “ah non, il est sorti sur PC aussi !”, je l’éclate) les plus appréciées par les joueurs. Avec Fable : The Journey, épisode mettant en avant Kinect, le géant américain compte bien écouler quelques milliers de capteurs de mouvements supplémentaires avant les fêtes. Mais le jeu en vaut-il la chandelle ?

Test effectué à partir d'une version Xbox 360

Depuis la sortie du capteur, Kinect a principalement été utilisé dans des jeux de danse, de coaching sportif ou, plus généralement, de merde. Avec Fable : The Journey, les développeurs de chez Lionhead Studios comptent bien prouver qu’il est possible de faire du capteur de mouvements de Microsoft un excellent jeu. En nous proposant un jeu dans l’univers de leur plus célèbre licence, la firme joue dans un registre qu’elle connait bien. Seulement, cette fois, pas de manette, le titre se joue intégralement via Kinect.

Gabriel, ce héros

Comment retranscrire Fable sans manette, vous demandez-vous certainement ? La méthode employée par la boîte de dév est simple : on colle le nom Fable sur la jaquette, on fout quelques forêts ici et là et on déclare que l’aventure se déroule à Albion, comme dans les autres opus. Le reste n’a pas grand-chose à voir... Pour commencer, exit le côté RPG/aventure. Fable : The Journey prend la forme d’un rail shooter nous glissant dans la peau de Gabriel, un jeune écuyer faisant partie d’une caravane de travailleurs, qui fait bien malgré lui la connaissance de Theresa, une prophétesse lui signalant qu’il allait, grosso modo, devoir sauver le monde d’Albion d’un fléau encore bien pire qu’une invasion de disques de Justin Bieber. Ouaip ma bonne dame, bien pire encore.
Ni une, ni deux, notre jeune niais va se transformer en véritable héros au cœur vaillant. Grâce à des gantelets magiques qu’il récupère en cours de route, Gabriel nous donne la chance à nous, pauvres joueurs, de mettre à profit Kinect. Premier point important à signaler : le jeu se joue intégralement assis, nul besoin de reculer les meubles de douze mètres pour avoir un espace suffisant, etc. Bien souvent, on passera son temps à bord d’une petite carriole pour voyager, d’où le titre du jeu. Il suffit alors de tenir les rênes comme s’ils existaient vraiment et de replier un bras vers soi pour faire tourner la bête. De même, il est possible d'accélérer ou de ralentir de manière très naturelle. Ces premiers passages nous prouvent qu’il est possible de faire des choses sympathiques avec Kinect pour peu qu’il soit bien utilisé.

Kinect ta mère !

Et on aurait tendance à le penser également lors des phases de shoot, les sorts magiques lancés fonctionnant admirablement bien la plupart du temps. Dans les phases de jeu à pied, Gabriel avance seul et le but est simplement pour nous de venir à bout des ennemis qui se présentent. Le bras droit sert alors à utiliser un “lasso” permettant de manipuler les objets ou d'agripper les ennemis pour leur faire toutes sortes de choses sales que nous tairons ici. Le geste est ultra simple puisqu’il suffit de lever le bras puis de le lancer dans la direction voulue. On note des petites variantes avec la possibilité, par exemple, de faire se rabattre un sort au dernier moment pour contourner un mur derrière lequel se planque un gueux. La main gauche, quant à elle, permet de lancer des sorts de feu, d’électricité, j’en passe et des meilleurs. Les possibilités sont variées - sans être illimitées - et permettent de pourfendre les vilains de manière classieuse. C’est du moins ce qu’il devrait en être dans la théorie. Mais en pratique, le rendu est nettement moins convaincant, la faute à un calibrage de Kinect (ou une aide à la visée ?) qui fait des siennes. Bien trop souvent, un projectile partira dans une direction alors que votre geste laissait entendre que vous visiez l’autre côté. Les ennemis les plus lointains sont donc bien souvent délicats à éliminer et on se retrouve bien souvent à ne viser que ceux les plus proches. Peut-être cela est-il dû en partie au fait que Fable : The Journey se destine principalement aux plus jeunes, ces derniers n’étant à aucun moment largués par l’aventure. Le scénario est ainsi assez basique, même s’il convient tout à fait à nous tenir en haleine durant la dizaine d’heures nécessaires pour boucler le jeu.

Techniquement, Lionhead réalise une belle performance et nous propose un soft qui se classe aisément parmi les plus beaux titres utilisant Kinect à l’heure actuelle. Les décors visités sont tous très beaux, que ce soit en extérieur comme en intérieur. Certains effets de lumières sont magnifiques et font clairement honneur à la machine de Microsoft. Constat tout aussi élogieux au niveau de la bande-sonore, très réussie. Les thèmes musicaux sont, comme toujours avec Fable, de grande qualité, tout comme les bruitages. Côté doublages, c’est là aussi une réussite avec des voix françaises qui y croient, même si elles ont tendance à surjouer quelque peu.
En balayant d’entrée de jeu le fait que The Journey soit un Fable à part entière, on arrive à se focaliser sur le titre en lui-même et, au final, on ressort ravis. Il s’agit sans conteste de l’un des jeux Kinect les plus ambitieux et les plus réussis, techniquement parlant surtout. On aurait toutefois aimé un peu plus de précision dans l’utilisation du capteur, parfois assez aléatoire. Malgré tout, on passe un très bon moment, et c’est le principal !
01 novembre 2012 à 11h45

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Points positifs

  • On peut jouer assis, ouais !
  • Graphiquement très réussi
  • L’univers d’Albion toujours plaisant

Points négatifs

  • Le manque de précision
  • Un brin répétitif
  • Pas vraiment de difficulté
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