Après les
Your Shape et autres
EA Sports Active, voilà que
Microsoft souhaite rentrer dans la danse des jeux de fitness pour nous faire suer, transpirer, crever de fatigue devant notre TV. On sait que tous les éditeurs n’ont pas réussi à fournir un travail équivalent et c’est donc avec un certain intérêt - malgré la flemme carabinée qui m’habite ces derniers temps - que j’ai envie de découvrir ce
Nike + Kinect Training.
L’arnike du gamer
Tout commence par une petite phase de test, similaire à celle que vous avez déjà du passer si vous avez déjà mis les pieds dans une salle de musculation classique. Oui, cette phrase sert principalement à me vanter en disant que moi, j’ai déjà payé pour soulever de la fonte et faire la malin devant des cochonnes blondes bien calées sur leurs vélos d’appartement, et alors ? Bref, le titre commence par vous faire souffrir d’entrée afin d’établir votre profil sportif. En vous faisant sauter, pomper (hihi, des mots à connotation sexuelle, chouette), courir sur place et autres joyeusetés qui vous feront cracher vos poumons, un score baptisé Fuel Print ressort.
C’est à partir de ce score que tout un programme d’entraînement va être mis en place par le jeu, bien calé sur un calendrier qu’il faudra absolument respecter sous peine de redevenir un gros sac en puissance. Chaque jour - ou dans un timing moins serré en fonction de ce que vous paramétrerez - une série d’exercices est alors mise en place pour travailler des points spécifiques.
“Nike ta mère avec tes pompes, bâtard !”
En plus d’être l’occasion parfaite de caser un très subtil jeu de mot sur la marque à la virgule, cette phrase sera très certainement sortie de votre bouche après deux-trois jours d’exercices intensifs. Sérieusement,
Nike + Kinect Training n’est pas là pour vous faire passer un bon moment et ne s’en cache pas. Aucun mini-jeu ou presque n’est de la partie, et il faudra se contenter de la douche d’après-séance comme seul réconfort. Les coachs virtuels présents dans le titre sont là pour vous encourager et ne manquent pas de hausser un peu le ton pour vous rebooster quand vous en aurez besoin - et ça va arriver, oh oui !
Pour celles et ceux qui ne souhaiteraient pas participer à un programme d’entraînement longue durée, il est toujours possible d’opter pour la version quotidienne des exercices. On sélectionne alors le thème de la séance (cardio, musculation, etc.) ainsi que la durée souhaitée, et c’est parti ! Que ce soit dans ce mode ou durant les exercices programmés, chaque session se finit par l’affichage de l’estimation du nombre de calories perdues, ainsi que par l’attribution d’un certain nombre de points NikeFuel, ceux-là mêmes qui sont également attribués par les applications smartphones qu’utilisent certains
runners notamment. On peut ainsi gérer au mieux ses efforts quotidiens et ne pas pousser trop non plus.
"Pitiééééé, laissez-moi partiiiir !"
Concernant les fonctionnalités plus “classiques” d’un jeu vidéo, on peut noter la présence de classements mondiaux basés sur ces fameux points NikeFuel, permettant aux plus compétiteurs de devenir tout rouge pour impressionner leurs proches ou des bodybuilders lambdas scotchés devant leur 360. Sympatoche, mais pas franchement super utile non plus. Tout comme la possibilité de réaliser certains exercices avec des amis via le Xbox Live... Mouais. Ça a au moins l’avantage d’exister. Côté réalisation technique, on apprécie beaucoup la détection de mouvements de Kinect, une fois encore. Mis à part lors de certaines phases au sol pour lesquelles la caméra est nettement plus en difficulté, le reste est excellent et permet d’être corrigé lorsque l’on effectue mal un mouvement ou qu’une posture n’est pas optimale. A côté de ça, on reste tout de même en présence d’un soft assez laid et pas franchement ergonomique au niveau des menus, et c’est tout de même un peu dommage.