Preview : Soldats Inconnus : Mémoires de la Grande Guerre - Xbox 360

Soldats Inconnus : Mémoires de la Grande Guerre - Xbox 360
Partager
Habituellement, la guerre dans les jeux vidéo est représentée par des titres comme Call of Duty, Battlefield ou Medal of Honor. Si ces titres sont bons en terme de gameplay, ils sont aussi, au mieux, incroyablement stupides sur le fond, ou nauséabonds dans le pire des cas. Avec Soldats Inconnus, les équipes d'Ubisoft tentent une autre approche, en sortant du genre FPS. Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'ils semblent être sur la bonne voie.
En effet, de l'aveu même des créateurs du jeu, un FPS réaliste se déroulant pendant la première guerre mondiale n'aurait rien donné. Plusieurs facteurs imposent ce constat : les chargeurs vides après quatre tirs, l'utilisation du gaz sarin, la gangrène et surtout le déroulé de la guerre en question. Cette dernière s'étant très vite enlisée dans les tranchées, cela n'aurait pas collé avec le rythme habituel de ce genre de titres. Du coup, les équipes d'Ubisoft ont opté pour un jeu 2D utilisant l'UbiArt Framework. Cela présente deux avantages, à commencer par une plus grande flexibilité pour tout ce qui est la partie création visuelle du titre. Ensuite, bien que se déroulant durant un conflit mondial, le style adopté le différencie très nettement des autres titres cités plus haut, tout en lui donnant une personnalité propre.

Une question de survie et d'authenticité

Pas de soldats surentraînés ici, cela n'existait même pas à l'époque, mais de vrais gens. Soldats, prisonniers, infirmières, on a droit à des profils divers et variés. Mais ces personnages ont tous un point commun : ils subissent la guerre. Pas question de sauver le monde ici. Non, le but est tout autre, il s'agit simplement de survivre. Et ce faisant, les joueurs pourront, avec un peu de chance, combler quelques lacunes concernant cette période de l'histoire. Car il nous a clairement été spécifié que tous les éléments présents dans le jeu ont réellement existé. Un médaillon militaire ramassé par le démonstrateur a été pris pour exemple, celui-ci ayant appartenu au grand-père d'un des développeurs. Les villes visitées, les batailles montrées, tout ce qui relève du fait historique a bénéficié d'un soin particulier pour être retranscrit avec justesse dans le jeu. Cependant, les parcours des personnages sont fictionnels.

Prenez un chewing-gum, Emile

La démo à laquelle nous avons assisté présentait deux personnages. Le premier, Emile, était prisonnier, et contraint de cuisiner pour l'ennemi. La séquence débutait alors qu'un chien bloquait l'accès à la cuisine. Pour qu'il libère la voie, le cuisinier fait tomber des restes de nourriture sur le sol, attirant ainsi le chien hors du passage. Une fois dans la cuisine, la préparation du repas commence via un petit puzzle très basique. Jusque là, rien de bien passionnant, mais le passage montré se situe au début du jeu. Et puis, de toute façon, c'est après que cela devient vraiment intéressant. Alors qu'Emile sortait la marmite pour distribuer la nourriture, le camp est bombardé. Étant le seul rescapé avec Hector, le chien précédemment cité, il entame alors un périple pour s'enfuir loin de cet enfer. À partir de ce moment-là, les interactions avec le chien seront primordiales pour avancer. Ce dernier pouvant emprunter des passages étroits, il faudra l'envoyer chercher des objets utiles. Il est aussi possible de mettre brièvement en surbrillance cesdits objets via les sens développés de l'animal. Pour récompenser Hector de ses services, la possibilité est donnée au joueur de le caresser à travers le touchpad de la Dualshock 4. Une interaction qui en dit long sur l'esprit du titre.

Un pont trop loin

La séquence suivante se concentrait sur Franky, un soldat. Dès le départ, il se voit confier pour mission de faire sauter un pont. C'est donc l'action qui allait primer ici. Mais ce qui nous a marqué, c'est qu'en plus d'avoir repris le style visuel franco-belge des bandes-dessinées, Soldats Inconnus en reprend aussi un de leurs outils. Et pas des moindres, puisque les dialogues se font ici par bulles interposées. Mais attention, pas de texte pour autant. Les équipes d'Ubisoft ayant visiblement pris soin d'éviter au maximum l'emploi des mots, la communication se fait ici de manière iconographique, via l'emploi de symboles simples et clairs. L'essentiel de la séquence consistait a avancer droit devant, couper des fils barbelés avec notre pince et lancer des grenades pour libérer la voie. Une fois arrivé au pont, une mitrailleuse ennemie bloque le passage jusqu'au détonateur. Pour y remédier, il nous faudra lancer une grenade afin de faire tomber une échelle et contourner l'ennemi en passant par dessus. Même dans les phase typées action, c'est avant tout la ruse qui vous permettra de nous en sortir.
Bien que pas grand-chose ne nous ait été montré finalement, nous restons emballés par ce projet. Le style graphique, le ton de l'ensemble, les musiques et les promesses faites lors de la présentation nous donnent envie d'y croire. Si Soldat Inconnus se révèle être à la hauteur de ses ambitions lors de sa sortie, on aura droit à une vraie petite merveille. Et vu comme il est parti, dans le pire des cas cela montrera que le jeu vidéo peut parler autrement de la guerre que par le biais de FPS écervelés. Bref, c'est du gagnant-gagnant.
17 septembre 2013 à 18h04

Par pattoune

Gribouillé par...

pattoune

pattoune

Ours savant

Davantage ours que savant, ce con n'a pas compris que l'hibernation c'est en hiver. Résultat, il reste cloitré dans sa grotte à longueur d'année. Ce qui arrange bien du monde. Mais ce n'est pas un mauvais bougre. Il est même plutôt drôle à l'occasion. C'est souvent à ses dépens mais chut, il faut pas le dire. Ayant été récemment rattrapé par l'eau courante et l'électricité, il est désormais en mesure, après avoir difficilement assimilé les bases de l'hygiène corporelle, de nous livrer tests, news et autres contenus enchanteurs. Il nous reste plus qu'a espérer qu'il ne lui vienne pas l'idée de faire prendre un bain à son PC... Trop tard.
Revenir en haut