Le reboot de la licence en 2013 était un essai franchement transformé pour
Tomb Raider. En reprenant quelques bases de la série et, on ne va pas se mentir, en piochant généreusement dans
Uncharted, Lara a trouvé une formule efficace pour se renouveler, voire se réinventer. Ce nouvel opus, intitulé
Rise of the Tomb Raider, reproduit assez efficacement ce qui a fait le succès du dernier épisode. On retrouve ainsi par exemple les tombeaux, toujours aussi sympathiques dans leur manière de conjuguer jugeotte et adresse, et qui restent pour la plupart totalement facultatifs.
Rise of the Tomb Raider reprend aussi le principe "survivaliste" qui nous avait tant plu en 2013, en le poussant un peu plus loin. A la manière de
Far Cry, Lara fabrique maintenant ses accessoires et évolutions en favorisant le loot et la chasse. La carte de chacune des maps qui accueille la trentaine de feux de camps de la miss propose même de voir quelles races d'animaux on peut y chasser. On trouve des pièces antiques pour faire des achats d'accessoires, du bois, du cuir sur les bêtes, des plumes, des champignons. Le but est de fabriquer environ tout ce qui est nécessaire à l'aventure sans avoir besoin de passer par la case Franprix.
Lara, cette WAR MACHINE
En conséquence de quoi, la notion de loot est beaucoup plus présente qu'auparavant. On fouille, on creuse, et Lara devient au fur et à mesure de l'aventure une véritable machine de guerre. Tant et si bien que certaines de ses capacités sont purement et simplement cheatées en fin d'aventure, et c'est bien dommage. On a beau apprécier, voire jubiler; d'être invincible pendant quelques secondes quand on se soigne ou quand on réussit un assassinat discret, on finit par ne plus tellement avoir besoin de se planquer, même face à une armée. En dehors des combats, Lara devient aussi de plus en plus mobile, ce qui est agréable. Par exemple, quand on grimpe à un arbre pour tendre une embuscade à un soldat ou un cerf. Mais comme pour ses capacités martiales, ses compétences de voltigeuse atteignent aussi des sommets un peu exagérés. Grappin, flèches crantées, double saut sur le mur, piolet, flèches-grappins... A un moment pour se casser la gueule, faudrait vraiment le vouloir.
Lara bstrait
On regrette aussi avec Rise of the Tomb Raider que le titre se soit montré un peu trop sage et avare en nouveautés. Environnements très similaires au précédent épisode, et bizarrement moins variés, nouveautés vraiment minces, on aurait apprécié que Lara se révèle un peu plus dans cet opus. Par exemple, qu'elle apprenne à se servir de deux flingues à la fois comme nous le laissait entendre la fin de sa précédente aventure, ou qu'elle puisse tirer depuis une corniche ou en se balançant à une corde. On reprochera aussi à cette aventure un manque de prise de risque, menant à un résultat certes solide, mais vraiment trop convenu à notre goût. Pas de grosse innovation de gameplay mais des ajouts certains et simples ça et là, pas beaucoup de moments vraiment épiques, un scénario franchement cliché... Rise of the Tomb Raider déçoit par son manque de remise en question, tant et si bien qu'il fait beaucoup plus office d'épisode 1.5 que de second volet à part entière.
Quand tu commandes Rise of the Tomb Raider à ta mère et qu'elle te ramène Ryse
Attention, Rise of the Tomb Raider reste un très bon titre,efficace et prenant, et il réserve son lot de petites phases sympathiques. La quête principale demande une petite quinzaine d'heures à être accomplie, mais le côté "monde ouvert" étant beaucoup plus présent dans ce titre, sa durée de vie se voit grandement augmentée. Il y a bien sûr les tombeaux facultatifs à accomplir, mais aussi de nombreuses quêtes annexes que des PNJ semés sur la carte se feront un plaisir de vous attribuer. Certaines sont passables ("Va tuer un pigeon voyageur pour moi jeune fille, j'ai la flemme"), d'autres plus intéressantes ("Délivre des prisonniers au sous-sol d'une base russe, c'est des mecs supers"). Réussir à découvrir tous les secrets du jeu n'est certes pas bien difficile, mais peut se révéler très long.