Test : Unravel - Xbox One

Unravel - Xbox One

Unravel - Xbox One

Genre : Puzzle laineux

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Dévoilé lors de l'E3 dernier, le très mignonnet Unravel a fait forte impression pendant la conférence d'Electronic Arts. Et pour cause, puisqu'il se démarquait des sempiternels jeux de sport et autres FPS habituellement présentés pour l'occasion. Après plusieurs mois d'attente, ça y est, le jeu mettant en scène l'adorable héros de laine Yarny est désormais disponible, il est donc temps de voir si la patience des joueurs est récompensée.

Test effectué à partir d'une version PS4

L'aventure d'Unravel débute dans la maison d'une grand-mère qui, en montant les escaliers, s'arrête un instant devant un nombre impressionnant de photos, qui sont autant de bons souvenirs pour elle. Elle ne se rend toutefois pas compte que de son panier rempli à ras bord de pelotes de laine tombe l'une d'entre elles. Il s'agit de la rouge qui va rapidement se transformer en Yarny, un petit bonhomme dont le joueur prend immédiatement le contrôle. L'occasion de découvrir cette fameuse bâtisse qui sert en fait de hub au titre : le héros s'y déplace en effet plus ou moins librement et se sert des photos disséminées ça et là pour entrer dans la dizaine de niveaux disponible. Chacun d'entre eux permet de visiter un lieu spécifique riche en souvenirs, que ce soit une forêt, une plage ou tout simplement le jardin de mamie. Tous ces endroits permettent à Yarny de récupérer des souvenirs pour ensuite aller les placer dans un album photo, histoire de les remettre à la place dont ils semblent s'être échappés. Un fil rouge présent tout au long du titre et s'il est certes agréable de découvrir les souvenirs – prenant la forme de scènes figées de la vie – les uns après les autres, il est finalement bien difficile de s'émouvoir de cette histoire.

Unravel

Au bout du fil

La faute principalement à une certaine opacité sur beaucoup de choses : qui sont ces gens ? Est-ce que ce sont les souvenirs d'un membre de l'équipe de développement ? Quelque chose de totalement inventé ? Quel est le message ? Quel est le but ? Pourquoi ces souvenirs se sont-ils échappés ? Pourquoi est-ce à Yarny d'aller les chercher ? Bref, autant de questions que le joueur se pose et qui empêchent finalement la magie de totalement opérer. Dommage mais, fort heureusement, Unravel se rattraper sur bien d'autres aspects, à commencer par son gameplay. Le titre de ColdWood Interactive propose une prise en main extrêmement facile, le héros ne disposant que d'une palette limitée de mouvements qu'il s'agit de combiner pour progresser. Le petit bonhomme de laine peut ainsi sauter (avec une physique réaliste), attraper des objets de taille acceptable pour les déplacer, lancer un lasso histoire de s'accrocher en hauteur et se balancer, ou encore faire des nœuds afin de créer des ponts ou de descendre en rappel en toute sécurité. Le tout en prenant évidemment en compte la quantité de laine disponible : en effet, Yarny étant composé de ce matériau, il se déroule au fur et à mesure de sa progression. Forcément, au bout d'un certain temps, il se retrouve à sec et ne peut plus avancer. Par bonheur, de nombreuses grosses pelotes (servant aussi de checkpoints) sont placées aux bons endroits dans les décors et permettent de récupérer du rab. Malheureusement, cet élément reste bien trop sous-exploité, les pelotes étant toujours placées au bon endroit. Résultat, le joueur n'est quasiment à aucun moment en difficulté.

Unravel

D'ailleurs, le titre dans sa globalité ne propose pas vraiment une difficulté rebutante, et les habitués des jeux de plates-formes / puzzles traverseront cet Unravel sans jamais vraiment se creuser les méninges. Fatalement, la durée de vie s'en ressent et il est possible de terminer en 6 heures à peine ce titre (ou un petit peu plus pour les néophytes), en tout cas en ligne droite. Les niveaux renferment en effet un certain nombre de bonus qui nécessitent un poil plus d'exploration et donc une poignée d'heures supplémentaire. Mais il ne fallait de toute façon pas plus de niveaux car les puzzles commencent à se répéter au bout d'un certain temps. En effet, malgré l'ajout petit à petit de nouveaux éléments venant compliquer la tâche de Yarny (présence d'eau, passages ''volants'', animaux à éviter, etc.), le joueur se retrouve finalement bien vite à se la jouer Tarzan en se balançant au bout de son lasso, en créant des ponts sur lesquels rebondir ou encore en bougeant un objet sur lequel il s'agit de monter pour aller plus loin. Bref, vous l'aurez compris : le titre de ColdWood n'invente certes rien, ne se montre pas spécialement foufou dans son level-design ou dans sa difficulté mais, malgré tout, on prend un certain plaisir à progresser, à déplacer ce petit bonhomme tout choupi, à être bercé par une ambiance loin d'être stressante et à découvrir les différents environnements créés par les développeurs.

Unravel

Pelote d'amour

Et ces environnements. Mon dieu, ces environnements. C'est bien simple : ils sont beaux à en pleurer. Toutes les larmes de son corps. C'est ce qui saute en premier aux yeux une fois le titre lancé. Les décors photo-réalistes d'Unravel sont magnifiques et se montrent clairement à la hauteur des machines actuelles. Durant ses pérégrinations, Yarny va donc, comme dit précédemment, traverser de nombreux endroits différents, qui vont de la plage à la montagne enneigée en passant par le chemin de randonnée, certains étant remplis d'objets bien trop grands pour lui, comme par exemple le bac à sable rempli de seaux. Bien que très différents, ces environnements ont tous été extrêmement soignés, avec des détails très pointus, de jolies couleurs et des effets d'ombre et de lumière saisissants. Et c'est sans compter les différentes animations du héros, toutes plus mignonnes les unes que les autres. S'il tombe d'un peu haut, il va se secouer la tête pour remettre ses idées en place. S'il voit quelque chose d'intéressant en arrière-plan il ne va pas hésiter à ralentir et se tourner pour voir ce qu'il se passe. S'il a froid, il va grelotter et tenter de se réchauffer avec ses petits bras, et ainsi de suite. Enfin, les musiques sont quasiment aussi convaincantes que les graphismes, avec des passages doux et poétiques, des envolées lyriques et des pistes un peu plus rapides lorsque la situation s'y prête. Bref, pas grand-chose à reprocher à la réalisation de cet Unravel.
Loin d'être parfait, la faute à une certaine répétitivité dans les puzzles et une histoire qui ne parvient jamais totalement à toucher le joueur, Unravel reste tout de même un titre que les amateurs de plates-formes et puzzles se plairont à parcourir, sauf s'ils cherchent un challenge ardu, la difficulté étant quasiment absente de ce soft. Visuellement à tomber, les aventures de Yarny se montrent rafraîchissantes et agréables à parcourir grâce à quelques bonnes idées utilisant habilement le lasso en laine et un level-design solide, à défaut d'être foufou. Ce n'est peut-être pas la claque de l'année, mais c'est tout de même un jeu sympa à faire.
16 février 2016 à 11h23

Par

Points positifs

  • Une claque visuelle
  • Le héros trop mignon
  • Level-design solide
  • De bonnes idées dans les puzzles...

Points négatifs

  • Un scénario qui ne touche pas vraiment
  • Quasiment aucun challenge
  • Finalement assez classique
  • …Mais ils deviennent vite répétitifs

Gribouillé par...

Shauni

Shauni

Celle qu'on ne voit pas

Détentrice d'un Baccalauréat P (pour ''platformer'') option Sonic the Hedgehog, Shauni a ensuite obtenu avec brio sa licence en Nintendo, spécialisation The Legend of Zelda. Elle est devenue par la suite Docteur ès RPG japonais grâce à sa note maximale lors de l'épreuve Tales of.

Twitter : Shauni_Chan

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