Alors qu’il était bien tranquillou à boire du thé dans son bureau, le Professeur Layton reçoit une lettre bien étrange d’un mystérieux Professeur Sycamore, archéologue également. Ce dernier l’informe qu’il a découvert une « momie vivante » et le convie à venir examiner sa trouvaille. Il n’en faut pas plus à nos deux passionnés d’énigmes pour sauter dans le premier dirigeable venu afin de se rendre sur les lieux enneigés de la découverte. La momie en question est en fait une jeune femme prisonnière des glaces et pourtant toujours en vie si l’on en croit la chaleur émanant de son corps. Qui est-elle ? Depuis quand est-elle en hibernation ? C’est ce que vont chercher à comprendre les deux archéologues, qui seraient prêts à mettre leur main au feu qu’il s’agit d’une jeune femme ayant vécu sous l’aire des Aslantes, une civilisation dont on ne sait toujours pas grand-chose, mis à part qu’elle était apparemment très en avance sur son temps… Malheureusement, ils ne sont pas les seuls sur le coup, et une organisation néfaste du nom de TARGET a bien l’intention de mettre leur grosse paluche sur la demoiselle en premier afin de découvrir tous ses secrets.
Dernier tour de piste
Déjà évoqués dans les précédents opus de la licence, les Aslantes sont donc ici au cœur même de l’histoire. Afin de résoudre le mystère « donzelle en hibernation », ils vont devoir parcourir le monde entier dans le but de se rendre sur des ruines Aslantes dont on a déjà entendu parler dans les autres titres
Layton et même dans le film d’animation
Professeur Layton et la Diva Éternelle. De bien belles références donc, qui résonnent sans aucun doute comme un gros clin d’œil appuyé de la part de
Level 5 envers les fans. Et ces derniers devraient être aux anges puisque le studio n’a pas changé d’un iota ce que fait le charme d’un Layton.
Ainsi, on retrouve toujours cette patte graphique spécifique avec des personnages en cel-shading et de jolis décors relativement fouillés et surtout assez diversifiés, l’histoire embarquant le joueur aux quatre coins du monde. La 3D est assez impressionnante même si elle ne sert en rien le gameplay. Les musiques sont toujours aussi bien travaillées et les doublages, comme d’habitude, oscillent entre le très bon (les héros) et le très moyen (notamment les membres de TARGET), même si l’on n’est tout de même pas au niveau de la voix ridicule du grand méchant du
Masque des Miracles. L’histoire quant à elle, marque l’aboutissement de ce que les autres épisodes ont démarré et s’avère donc logiquement très intéressante, même si l’on n’échappe pas, comme d’habitude, à certaines longueurs et autres moments WTF. Il est en revanche conseillé d'avoir déjà terminé quelques autres oups de la série sous peine d'être un peu largué le cas échéant.
Clap de fin
En ce qui concerne le gameplay, pas de surprise : le titre tourne autour des énigmes. Certaines sont nécessaires pour avancer dans l’histoire là où d’autres s’avèrent n'être que facultatives. La difficulté est en règle générale savamment bien dosée, même si certains auront de toute évidence besoin des Pièces S.O.S. s’ils ne veulent pas abandonner lamentablement le challenge que l’un des PNJ leur aura imposé. Ces pièces sont comme toujours cachées dans les tableaux et il s’agit de regarder un peu partout grâce à la loupe pour les trouver. Celle-ci permet par ailleurs de dénicher des trésors, absolument inutiles mais qui prouvent que merde, on est des archéologues tout de même !
Mais
Level 5 a tout de même voulu garder l’intérêt des joueurs en apportant quelques petites touches de nouveautés, comme à chaque épisode. Ainsi, le gameplay est modifié lors de certains passages, comme par exemple une sorte de course-poursuite à bord d’un petit avion où le but sera de descendre des drones défensifs afin de ne pas se faire attaquer. Les mini-jeux sont également de la partie et sont au nombre de trois. Le premier, Prêt-à-Porter, est une sorte de «
Maison du Style » simplifiée. De temps à autres, une demoiselle vous demandera de lui confectionner une tenue spécifique grâce à divers items que vous récupérerez au cours de votre aventure, le but étant bien entendu de lui créer l’ensemble parfait pour qu’elle le mette immédiatement. Le second est baptisé Noix et Noisette et met en scène un écureuil tentant de faire rouler une noix au bon endroit dans une sorte de labyrinthe regorgeant d’embûches (pierres, trous, etc). Enfin, le dernier se nomme Jardin Enchanté. Cette fois-ci, il faut planter stratégiquement des fleurs dans un jardin afin qu’elle fasse pousser des arbres.
Il est également possible à un moment donné de l’histoire de débloquer le « World Times ». Il s’agit en fait de courts articles écrits par une journaliste sur un endroit bien précis. Il s’agit alors de chercher ce dernier et de parler au bon PNJ afin d’en savoir un peu plus. Enfin, précisons que ce
Professeur Layton et l’Héritage des Aslantes propose une sorte de multijoueurs baptisé Chasse aux Mots. Lors de vos pérégrinations, vous pourrez trouver via votre loupe des tas d’éléments en apparence anodins comme une luge, un bonhomme de neige, une pomme verte, etc. En fait, ces endroits permettent de créer des défis. Le but est simple : choisir trois éléments à découvrir et les envoyer à d’autres joueurs via StreetPass. Si ces derniers parviennent à relever les défis, ils gagnent des points qu’ils peuvent ensuite échanger contre des cadeaux, comme des lots de pièces S.O.S. Bien entendu, si vous pouvez proposer des défis, vous pouvez également en recevoir. Un système sympathique qui pousse à l’exploration, donc. Bref, autant dire qu’une fois encore la durée de vie de ce
Layton est plus que correcte, entre son histoire comportant déjà plus d’une centaine d’énigmes, auxquelles s’ajouteront certainement de nombreuses autres en téléchargement, son multijoueurs poussant à fouiller les moindres recoins d’un tableau et ses mini-jeux sympathiques.