Tout commence par une bombe. Classique vous me direz, sauf que cette fois la bombe explose dans un tribunal. Autant vous dire que les juges ont la haine ! Évidemment, c’est une pauvre étudiante, Shinobu, qui est accusée d’avoir posé la bombe. A vous, Phoenix Wright, et sa nouvelle assistante, Kokone Kizuke, de défendre cette pauvre jeune fille et de prouver au monde son innocence. On remarque donc beaucoup de changements pour ce nouvel opus, à commencer par le retour de Phoenix Wright qui avait abandonné sa profession à la fin de
Trials and Tribulation et qui était donc absent dans
Apollo Justice. L’assistante également apporte un peu de fraîcheur car son caractère est clairement plus agressif et direct que Maya son ancienne assistante. Petit clin d’œil, le procureur est Fumitake Auchi, le frère de notre bon vieux compère Boulay, le procureur faisant office de easy mode et qui se couvre de ridicule à chaque fois.

Après une petite scène cinématique animée, toujours aussi bien faite, on se retrouve directement propulsé dans le tribunal. Bien que cela fasse un moment qu’aucun jeu de la License ne soit sorti, on retrouve rapidement ses marques. On est directement surpris par le changement graphique. A l’origine les personnages étaient dessinés, donnant un aspect Anime au jeu. Avec le passage à la 3D les personnages semblent être un mix entre dessin et 3D, ce qui est un peu déstabilisant au début. Malgré cela le souci du détail est au rendez-vous. Chaque scène est vivante et chaque personnage est très bien animé. Le procureur se tortille la mèche des cheveux lorsqu’il réfléchit, le témoin robot voit ses yeux s’exorbiter selon son humeur. Chaque scène possède son identité et l’humour est omniprésent dans les animations. On garde son sourire tout au long du procès.
L’humour n’est pas seulement dans les animations. Il est présent dans les dialogues. On retrouve bien l’ambiance des
Ace Attorney. Entre des personnages excentriques qui font leur show, les jeux de mots à n’en plus finir et les situations totalement cocasses, on peut dire que les scénaristes se sont encore fait plaisir.
D’un autre côté ils ont plutôt intérêt parce qu’au final … on a un
Ace Attorney. Le tribunal se passe de la même façon, un témoin parle, on lui demande de développer jusqu’à trouver une faille dans son récit et on le détruit avec une preuve démontrant son mensonge. Classique et efficace. Mais classique. Un nouveau système fait tout de même son apparition, le Kokoro Scope (Sonder le cœur) qui permet à notre avocat préféré de sonder les émotions des témoins et de capter ainsi les connotations de peur, énervement etc. Une feature qui, si elle est bien utilisée, pourra apporter un peu plus de profondeur au gameplay. La démo ne présentait pas de phase recherche et enquête, ce qui représente tout de même bien 60 % du jeu normalement. Il nous reste donc un bon pan de ce nouvel épisode à voir avant de pouvoir juger de sa potentielle qualité.