Code of Princess, comme son nom l’indique, narre les aventures d’une princesse. Solange, car tel est son patronyme, doit faire face à une étrange invasion de monstres dans son royaume. Son père, le roi local, lui demande alors de prendre son épée sacrée afin d’aller rapidement réparer le problème. Son épopée l’amènera à rencontrer plusieurs compagnons, comme Ali la voleuse et Zozo, nécromancienne de son état, dont le corps est composé de membres piochés çà et là sur des cadavres. Au total, quatre personnages sont jouables dans la campagne solo et il y en a pour tous les goûts : la guerrière à la lourde épée, la voleuse aux lames rapides, la magicienne et enfin le sage. Des classes sommes toute très classiques, ayant chacune leurs forces et leurs faiblesses, que le joueur doit maitriser. Au fur et à mesure de l’avancée dans le jeu, de nombreux autres « combattants » se débloquent, permettant par la même occasion de terminer des quêtes spéciales ou de re-parcourir toutes les missions avec des personnages aussi variés qu’un squelette, une vieille dame ou encore un dragon. De quoi rallonger la durée de vie faiblarde du titre.
Code of War
Mais justement, avant de voir le dénouement de l’histoire, il faut trancher du monstre par centaines. Au lieu de proposer de longs niveaux se terminant en apothéose par un boss,
Code of Princess opte plutôt pour des stages extrêmement courts (quasiment jamais plus de cinq minutes, souvent moins de trois minutes). Ici, pas de place pour l’exploration, seule la baston compte. Le personnage se retrouve ainsi dans une sorte d’arène, divisée en trois plans (idéal pour se tirer d’un mauvais pas), où il avance ou recule grâce au scrolling horizontal. Le but principal est bien entendu de tuer tous les ennemis dans un temps donné, mais également de s’occuper assez souvent d’un boss. Une fois le niveau terminé, des points d’xp sont à répartir pour booster de nombreuses stats (PV, défense, vitesse, etc). Forcément, et malgré le fait qu’il soit possible de choisir le héros que l’on désire contrôler avant chaque niveau et de modifier son équipement si besoin est, la progression s’avère être extrêmement lassante à la longue, d’autant plus que la palette de coups et de combos est plus que limitée. Heureusement, afin de faire passer la pilule, le titre est bourré de dialogues hilarants et parfois même de jolies cinématiques façon animes japonais, histoire de faire progresser une histoire pas franchement passionnante mais qui a le mérite d’être portée par des personnages hauts en couleurs.
Malheureusement,
Code of Princess souffre d’un défaut rédhibitoire pour un jeu de ce genre : il est mou du genou. Les ralentissements sont omniprésents, surtout quand de nombreux ennemis s’amassent à l’écran, et les coups s’enchaînent péniblement. D’autres défauts viennent encore s’ajouter au tableau, comme la difficulté qui connaît parfois des pics incompréhensibles ou l’effet 3D quasiment inexistant. En dehors de ça, le titre flatte tout de même la rétine avec de jolis décors, colorés et assez détaillés, un bestiaire relativement bien fourni ainsi que de sympathiques personnages. Comme dit précédemment, les dialogues sont bourrés d’humour, mais il faut pour les comprendre parler anglais, l’intégralité du titre étant dans la langue de Shakespeare, sans possibilité d’avoir des sous-titres français ou des doublages japonais. Enfin, précisons que les développeurs ont eu le bon goût d’inclure un mode multijoueur en local et online, en coop comme en versus. De quoi s’occuper quelques heures de plus.