Fantasy Life prend la forme d'un RPG classique, avec toutefois un léger aspect simulation de vie. Avant tout, le joueur doit créer son avatar puis lui choisir un métier parmi une liste d'une vingtaine de jobs différents, plus ou moins habituels dans ce genre de titre. Cela va ainsi du chevalier au mage, en passant par le bûcheron, le pêcheur ou encore le tailleur. Évidemment, chacun a ses particularités, ses équipements spécifiques ainsi que ses missions dédiées. Si le choix se fait un peu à la va-vite en début de partie, pas d'inquiétude : il est ensuite possible de changer de métier à tout moment au cas ou le joueur regrette son choix, ou simplement s'il désire s'essayer à autre chose.
The Simple Life
Une fois ce choix crucial effectué, le héros est lâché dans la sympathique bourgade de Castel où il est attendu à la cour pour rencontrer le roi. A peine cette tâche effectuée qu'il doit se rendre chez son Maître qui lui apprendra les rudiments de son métier et lui confiera ses premières missions histoire d'apprendre au joueur à maîtriser son personnage.
Fantasy Life propose des combats en temps réel directement sur la map et l'avatar dispose de plusieurs types d'attaques (chargées, spéciales, etc) attribuées aux boutons A et X. Il n'y a en revanche pas de bouton d'esquive, mais les mouvements du personnage sont libre et il est donc évidemment possible à tout moment de prendre ses jambes à son cou. Il est également à noter que certains métiers permettent de s'équiper d'un bouclier et d'autres de se soigner grâce à la magie, à condition d'avoir assez de PE.
S'il fait la part belle à l'exploration, avec de nombreux lieux à visiter et des tonnes de matériaux à récupérer, le titre de
Brownie Brown n'est également pas avare en activités. Le nombre de missions, par exemple, semble interminable. Trois types de quêtes sont ici proposées : celles données par Flotillon – un papillon qui accompagne le héros – qui permettent de faire avancer le scénario, celles données par le Maître qui permettent d'améliorer le statut du métier (Novice, Apprenti, Initié, etc) et donc d'apprendre de nouvelles techniques, et enfin celles demandées par les nombreux PNJ qui servent à récolter des Rêvah (l'argent du jeu) et items. Bref, il y a de quoi faire, même si le tout est rapidement très répétitif, avec principalement des objets à aller chercher ou des monstres à tuer. Certains ennemis, plus gros et plus coriaces, permettent d'ailleurs de faire apparaître des butins, qui prennent en fait la forme de grosses caisses. Il suffit alors de les récupérer – on peut en avoir jusqu'à trois à la fois - puis les amener à un agent spécifique pour obtenir une somme non négligeable d'argent, en prenant garde à ne pas se faire attaquer en chemin. Enfin, précisons que
Fantasy Life dispose d'un système jour / nuit dynamique et que certains ennemis ne peuvent se trouver qu'à certains moments de la journée.
Fantasy Zone
Évidemment, qui dit RPG dit aussi amélioration de personnage, et ce titre n'échappe pas à la règle. Combattre permet de gagner de l'expérience et de monter de niveaux, en attribuant 2 à 3 points de compétence au choix (force, intelligence, chance, etc) à chaque fois. Les pièces d'équipement sont aussi très importantes et le joueur aura tôt fait de filer dans les magasins dédiés pour acquérir la dernière panoplie à la mode à chaque fois qu'il arrivera dans une nouvelle ville, sauf s'il préfère attendre de les trouver au hasard dans des coffres, voire de les créer lui même en fonction des métiers (le forgeron peut par exemple fabriquer des armes). Enfin, le léger aspect simulation de vie permet au héros de customiser comme il le souhaite sa petite chambre disponible au début du jeu et même de déménager dans des maisons plus spacieuses par la suite.

C'est également dans son habitation que le joueur a la possibilité de débloquer des bonus bienvenus grâce à son taux de « Liesse ». Concrètement, effectuer certaines tâches spécifiques (visiter tel endroit, éliminer tant d'ennemis...) ainsi que les quêtes de Flotillon permet d'obtenir des points Liesse et, à chaque palier atteint, une liste de bonus variés et déblocables apparaît. Au joueur ensuite de faire son choix : avoir un animal de compagnie, un sac à dos avec une contenance plus importante, un permis d'équitation, plus de choix dans les magasins, etc. Le choix est assez varié et le joueur décide ainsi de faire progresser le titre à son image. Par exemple, l'animal de compagnie – chien ou chat – devient en fait un compagnon de route bien utile en combat (on peut emmener jusqu'à deux compagnons), là où la possibilité de monter à cheval réduit considérablement le temps accordé aux déplacements.
Car des déplacements, il y en a un paquet dans
Fantasy Life. C'est bien simple : lorsque l'on ne combat pas, on court... et c'est là l'un des gros points faibles du titre. En dehors de trois lieux spécifiques (l'habitation – sachant que des maisons peuvent être achetées dans de nombreuses villes mais coûtent horriblement cher, la maison du Maître et la Guilde des Carrières), il n'y a pas de système de déplacements rapides. Sachant que la map est extrêmement vaste, le joueur se met bien vite à effectuer des allers-retours franchement fatigants. Il est bien possible de sprinter, mais cela fait dégringoler la jauge de PE qui met un certain temps à se remplir. L'autre point faible est, comme dit précédemment, la répétitivité des missions. Alors certes, il est tout à fait possible de n'effectuer que les quêtes du scénario principal, mais il est fortement conseillé de participer à des à-côtés assez souvent afin de gagner de l'expérience et des améliorations, et donc ne pas être bloqué contre un ennemi trop coriace. Enfin, un petit mot sur l'aspect technique du titre. Visuellement, il est vraiment très mignon, avec des graphismes légèrement enfantins, des personnages à croquer et des décors variés et colorés. La bande-son est convaincante sans pour autant être inoubliable et le tout est assez fluide, même si certains temps de téléchargement sont à déplorer. Précisons enfin que le tout est intégralement en français, rendant ce sympathique titre accessible à tous, d'autant plus que la difficulté n'est pas vraiment de mise tout au long de la partie.
