SteamWorld Dig narre les aventures de Rusty, un cowboy robot se rendant dans la petite ville de Tumbleton pour récupérer l’héritage de son défunt oncle : une mine, rien que ça. Armé de sa petite pioche, le bougre ne va pas tarder à se rendre compte que quelque chose cloche dans les profondeurs de la terre, comme le prouvent les nombreux monstres s’y baladant depuis quelques temps… Autant mettre les choses au clair dès le départ : le scénario du titre n’est clairement pas son point fort. Ce dernier se réduit à peau de chagrin, avec très peu d’interactions avec les PNJ peuplant le petit village. Mais dans un jeu de ce genre, l’histoire n’importe pas vraiment tant que le gameplay suit. Et, fort heureusement, c’est le cas.

Comme dit précédemment, le but est ici de creuser toujours plus profondément afin de récupérer des matériaux revendables contre améliorations et items (échelles, pioches plus puissantes, etc). De temps à autres, un donjon fait son apparition. S’il est obligatoire, il rapportera une grosse amélioration à Rusty (sprint, double saut, foreuse…), ce qui fait fortement penser à un
Metroid. S’il est facultatif, il proposera une quantité plus qu’appréciable de pierres précieuses et autres orbes bleues que les magasins s’arrachent. Les allers-retours entre les profondeurs et la surface sont donc très fréquents, d’autant plus que le soleil est nécessaire pour recharger la lampe du robot et que l’inventaire est au début du jeu extrêmement réduit. Cette obligation de retourner souvent à Tumbleton peut au départ énerver, mais le titre s’avère être tellement addictif que l’on oublie bien vite ce souci, d’autant plus que des téléporteurs peuvent être achetés en magasin.
Underworld
En dehors de son gameplay totalement addictif,
SteamWorld Dig charme aussi par son aspect visuel. Le titre prend place dans un univers steampunk / conquête du far-west : les personnages sont donc des robots affublés de chapeaux de cow-boy et le village de Tumbleton n’est pas sans rappeler ceux des vieux westerns. Les sprites 2D sont extrêmement travaillés et leurs animations sont impeccables. Rusty répond au doigt et à l’œil et aucun lag ne s’est fait sentir, à aucun moment. Le level-design est bien inspiré car, même si le joueur crée lui-même son propre chemin, certains obstacles sont placés de telle manière qu’il convient d’y réfléchir à deux fois avant de creuser à tort et à travers sous peine de se retrouver écrasé par une pierre géante ou coincé dans un coin impossible à miner – dans ce cas, il est toujours possible de se faire exploser moyennant la totalité de son butin et la moitié de son argent.

Les musiques sont discrètes mais plutôt jolies, même si l’on regrette la répétitivité des thèmes. Les bruitages sont pour leur part plus que convaincants, tous comme les doublages des PNJ qui prennent une forme de yaourt mécanique. Seuls deux gros points noirs peuvent être relevés. Tout d’abord, le fait que le titre soit intégralement en anglais et pourrait donc rebuter les allergiques à la langue de Shakespeare, malgré le fait que les dialogues soient finalement trop peu nombreux pour réellement pénaliser le joueur. Ensuite, la durée de vie. Il aura fallu à peine trois heures à la testeuse pour terminer
SteamWorld Dig plus ou moins en ligne droite, et 6 heures pour le compléter à 100% (soit avec toutes les améliorations). Sachant que le jeu coûte 9 euros, c’est à chacun de savoir si le rapport qualité / durée de vie / prix vaut le coup, sans oublier que ce genre de titre bénéficie forcément d’une très bonne rejouabilité.