Test : Inazuma Eleven 3 : Les Ogres Attaquent - 3DS

Inazuma Eleven 3 : Les Ogres Attaquent - 3DS
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En septembre dernier, nous avions eu droit à deux déclinaisons de l’épisode 3 d’Inazuma Eleven. Voici venu l’heure des «Ogres attaquent !!», dernier jeu de ce triptyque. Ca va chauffer sur le terrain.

Test effectué à partir d'une version 3DS

Le jeu reprenant en très très grande partie les éléments scénaristiques des deux jeux déjà sortis (Foudre Céleste et Feu explosif), nous allons passer très vite en revue ce passage. Le jeu nous conte donc les aventures de Mark Evans et ses potos les footeux. Ces derniers viennent de bouter hors de notre planète les méchants extraterrestres venus tout saccager en jouant au ballon rond. Sans surprise, les exploits de nos sympathiques jeunes gens ayant été remarqués, ils sont cordialement invités à représenter le Japon pour une coupe du monde junior de foot. Bien sûr, comme une invasion alien, bah c’est pas banal, tout le monde a pu voir le talent de Mark et souhaite maintenant lui mettre une rouste pour l’amour, gloire et beauté. Mais quelle bande de rageux, je vous jure ! L’histoire d’Inazuma Eleven 3 voit donc l’ascension de nos chers chiards dans le monde du foot. Mais quid des Ogres débarquent ? Bah oui, quand même, il fallait bien un petit twist pour que les développeurs sortent un jeu susceptible de se vendre. Et bien, cette mouture nous parle vaguement de voyages dans le temps où une équipe de méchants est envoyée dans le passé pour péter les jambes de Marko afin que le foot prenne moins d’importance dans le futur. Bref, une intrigue peu intéressante et bien mal intégrée au titre.

Le changement, c’est pas maintenant

Passons au gameplay maintenant. Le PUTAIN de gameplay. Bon, soyons clair, je sais bien que patati et patata, c’est un jeu pour les enfants, faut pas trop les bousculer. Mais merde à la fin, enfant ne veut pas dire pigeon. On est face à un jeu qui n’a pas bougé d’un iota depuis le dernier épisode. Enfin non, d’un demi-iota peut-être. Mais bigre, c’est trop peu. Prenons un exemple tout bête, mais parfaitement maîtrisé. Pokémon. Si la structure globale reste toujours la même (la chasse aux monstres, la quête des badges), pour chacun des nouveaux épisodes, de nouvelles possibilités de gameplay ont été ajoutées. C’est pas toujours révolutionnaire, pas toujours réussi mais ça a le mérite d’exister. Là, on est dans du renouveau façon infinitésimale. Si l’on ajoute à ça les graphismes DS sur 3DS (le jeu étant sorti en 2010 sur DS au Japon), on a l’impression de jouer toujours au même soft. C’est bien simple : quand j’ai lancé ma console, que je me suis retrouvé dans la même putain de rue au début avec la même musique à la con, j’ai dû vérifier que je n’avais pas fichu Inazuma Eleven 2 dans la console. Bah non. Juste du old.

Il est pas frais mon poisson

Bon, inutile de s’appesantir longuement sur le sujet et évoquons tout de même le gameplay du jeu. Inazuma Eleven 3 est donc un jeu de foot/rôle/tactique où le joueur est en charge de constituer une équipe de jeunes footballeurs talentueux. Chacun dispose de coups spéciaux qu’il apprend soit grâce à des parchemins soit en gagnant des niveaux dans les divers matchs et entrainements qui ponctuent le titre. Ce level-up leur permet d’améliorer leurs statistiques afin de les rendre plus puissants lors des rencontres sportives. Ces affrontements se jouent uniquement au stylet afin de justifier l’achat de la DS. Libre ensuite au joueur de déplacer ces charmants bambins sur le terrain afin de, je vous le donne dans le mille, marquer des buts. Au rayon des nouveautés (sic) les développeurs ont introduit le tir en chaîne, qui permet à un footeux, s’il est sur la trajectoire d’un tir spécial, de le renvoyer avec une de ses propres techniques. Malheureusement, les conditions requises sont difficiles à obtenir. Les tactiques spéciales font également leur apparition. Ces techniques d’équipe donnent la possibilité de contrer celles de l’adversaire. On les apprend au fur et à mesure de l’aventure. En somme le tout est bien foutu, mais en même temps, c’est tellement rodé que le contraire aurait été étonnant.

Retour vers le futur

« Non non rien n’a changé, tout tout a continué hey hey » disaient les Poppys en 1971. Et bien ces petits galopins ne croyaient pas si bien dire … Même s’ils ne parlaient probablement pas d’Inazuma Eleven à l’époque. Tout, dans ce jeu, fleure bon les anciens softs de la série. Comme quoi, c’est un point symptomatique. Les graphismes, le level-design, la musique, rien n’a bougé d’un poil, d’un micro poil, que dis-je, d’un yocto-poil (eeeeeeet stop ! Petite explication scientifique. Le yoctomètre est une toute toute petite unité de mesure valant 10 puissance -24. C’est donc vachement pas grand.) Bref, on arpente la ville de Tokyo, avec la même musique dans les oreilles. Si les animations des techniques spéciales sont sympathiques, on retrouve encore et toujours des attaques déjà présentes dans les épisodes précédents. Moi je dis enough, je dis time out, je dis stop, sortez-moi de cette ode aux développeurs feignants qui sortent des jeux pour appâter des chiards qui ont vu le dessin animé à la télé. PITIEEEEEEEEEEEEE !
Bis repetita pour Level-5 qui sert sur un plateau une version riquiquiment améliorée des épisodes précédents de sa série. C’est simple, on a l’impression de vivre dans le passé. Et comme un symbole, le titre est sorti il y a trois ans et demi au Japon. Une sortie sur 3DS a du mal à passer tant l’esthétique du jeu respire le déjà-vu. Cela met en lumière toute la flemme des développeurs pour sortir un titre digne de la console portable de Nintendo.
21 février 2014 à 12h01

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Points positifs

  • Système de jeu efficace

Points négatifs

  • Sans intérêt pour ceux qui ont joué au 2
  • Un jeu de 2010 … ça se sent
  • Pas de nouveautés
  • Gameplay vu vu vu et revu
  • Histoire anecdotique
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