Le casse-briques, tout le monde connaît : une balle, une plate-forme servant de tremplin, des dizaines de petites briques à détruire et roulez jeunesse.
Siesta Fiesta n'a pas la prétention de bouleverser fondamentalement la formule, mais réussit pourtant à innover quelque peu, histoire de proposer une aventure différente de ce qu'un joueur habitué au genre pourrait connaître. Premièrement, les niveaux ne sont pas des tableaux fixes, mais se présentent plutôt sous forme de stages défilant en scrolling horizontal de gauche à droite, sans possibilité de retour en arrière, et le joueur dispose de 5 vies au maximum pour les terminer. Le titre se déroule dans un univers d'inspiration résolument mexicaine, même s'il se permet parfois quelques petites digressions, notamment lors des niveaux faisant penser à Hawaï avec leurs surfeurs en arrière-plan. Le joueur contrôle un lit et doit propulser en l'air une boule – qui est en fait un homme endormi – afin de détruire les nombreux cubes de piñatas dispatchés dans les airs. Pour ce faire, il est tout à fait possible d'uniquement laisser rebondir la boule sur le lit, mais le joueur a également la possibilité de lui donner une sorte de boost en appuyant au bon moment : cela permet au projectile de s'envoler bien plus haut et donc d'atteindre des cibles autrement inaccessibles. Ces dernières sont d'ailleurs de plusieurs sortes et se diversifient au fur et à mesure de la progression dans l'aventure. Il y a tout d'abord les petits cubes qui se détruisent après seulement un choc, puis les gros qui en nécessitent deux, voire trois pour ceux en or. Il y a également des cubes d'eau, des fruits, des propulseurs ou encore des caisses de TNT qu'il ne faut surtout pas toucher sous peine de perdre des points.

Car les points représentent l'intérêt principal de
Siesta Fiesta. Le scoring est au cœur du titre, et le joueur est invité à récolter le plus de points possible pour remporter une médaille - bronze, argent ou or en fonction du résultat final. Certains niveaux y sont d'ailleurs entièrement dédiés. Tout d'abord les time trials, qui font se succéder plusieurs salves de piñatas, cette fois-ci dans un tableau fixe. Le but est bien entendu de terminer le plus rapidement possible avec d'obtenir le meilleur rang. Il y a également les boss, qui arrivent à la toute fin de chaque monde. Le principe et ici le même que pour les time trials, sauf qu'il faut se concentrer uniquement sur l'ennemi principal. Le joueur commence avec une médaille d'or mais un compte à rebours se déclenche : plus il met de temps à terminer et moins la récompense finalement acquise à la fin serra intéressante. Techniquement parlant, le titre n'a pas grand chose à se reprocher. Les musiques collent plutôt bien aux thèmes de chaque monde et les graphismes, un peu cartoons, sont très mignons. La durée de vie est néanmoins assez minime, avec 9 mondes composés chacun de 6 ou 7 niveaux (plus le boss), mais cette tare est « minimisée » par le fait que ce genre de jeu s'apprécie par petites touches, un ou deux stages de temps à autres, et non pas d'une traite. Le plus gros reproche reste finalement la physique qui réagit parfois franchement bizarrement, notamment lorsque l'on décide de lancer la balle à gauche ou à droite. Même si le joueur la fait rebondir à l’extrémité du lit, elle file bien souvent dans le sens opposé. Un peu gênant, surtout lors des niveaux chronométrés.
