C’est tout tremblotant que je me suis rendu sur le lieu de présentation de la nouvelle vidéo de
Daigyakuten Saiban. Toutes les 30 minutes une nouvelle séance invitant une trentaine de personnes était organisée. La vidéo était projetée après le monologue un peu long d’une hôtesse faiblement vêtue sûrement blasée de devoir répéter inlassablement le même texte demi-heure après demi-heure. Cette vidéo recensait tout le savoir-faire nippon lorsqu’il doit faire rire son public. Une vrai réussite qui a atteint son objectif : nous séduire et nous informer.
Elémentaire ma chère Watson
Ce nouvel épisode prend tous les précédents à contre-pied en proposant une histoire qui se passera au 19e siècle durant l’ère Meiji. On incarnera l’ancêtre de Phoenix Wright (qui s’appelle Naruhodo en japonais, ce qui est évidemment un jeu de mots puisque cela se traduit par « je comprends ») qui fera la rencontre du fameux Sherlock Holmes lors de son voyage à Londres. Ce dernier sera accompagné de son fidèle acolyte Watson qui, delirium japonais oblige, ici sera une jeune fille surdouée d’environ 8 ans. Naruhodo quant à lui sera en bonne compagnie d’une ravissante japonaise vêtue d’un kimono qui ne mâchera pas ses mots, on peut en être sûr.
Il était un... OBJECTION !
Pour les gens qui ne sont pas au courant,
Ace Attorney est un visual novel ayant deux phases de gameplay. Une phase enquête où il faudra trouver différents indices sur une scène de crime et une phase « trial » où il faudra utiliser ces preuves pour contredire des témoins afin de petit à petit découvrir qui est le criminel. Ce nouvel opus reprend les mêmes mécaniques. Il est hilarant de retrouver les ancêtres des ennemis de Phoenix Wright grimés en personnes de l’époque Meiji.
La présence de Sherlock Holmes permet aux développeurs de rajouter un nouveau type de gameplay. Ne sachant pas comment appeler ces phases je les nommerai les Sherlockonades. Ces dernières mettent en scène Sherlock Holmes qui va mettre en œuvre son célèbre sens de l’observation afin de découvrir l’identité d’une personne par exemple. Dans la présentation, Sherlock Holmes se trompait sur un point et c’était à vous de trouver l’erreur de son observation et de le corriger. Au final cela ne change pas énormément des procès où il faut trouver des contradictions dans les témoignages, mais en plus dynamique avec une sorte de ping-pong d’arguments entre le détective londonien et vous-même.
Italien nippon
Ce qui fait l’essence d’un
Gyakuten Saiban, c’est avant tout l’humour ainsi que le florilège de jeu de mots et de situations burlesques. La dernière partie de la vidéo nous a prouvé que tout ceci était encore présent. Elle mettait en scène Naruhodo et son assistante dans une salle de tribunal vide. Surgi alors dans une apparition ridicule Sherlock Holmes qui commence à essayer de prouver que les deux japonais sont en fait des italiens. La joute verbale qui s’installe alors entre les deux héros est tout simplement à mourir de rire, les jeux de mots s’enchainent comme Prométhée à son rocher. Bref, notre cœur est conquis